Pour que le "suivi de carrière" ne soit pas mis en oeuvre

Quoted post

C

#3

2016-02-01 17:20

Qui n'a aucun compte à rendre à ses employeurs?

Est ce que de rédiger quelques pages de temps en temps, faisant un point sur son activité recherche et enseignement, c'est vraiment trop demander? 

Le suivi de carrière des personnels CNRS est fait par le Comité National du CNRS, et je n'ai jamais entendu personne s'en plaindre. Au contraire, il semble que cela permette de partir à la rescousse de collègues qui ont un peu perdu pied et qui seraient invisibles sans l'évaluation annuelle par le CN, parce que justement ils ne demandent pas de promotion/congés/prime/recrutement/mutation.

Réponses

Contre le suivi de carrière
L'auteur de cette pétition

#4 Re:

2016-02-01 18:20:08

Contrairement aux enseignants-chercheurs, les chercheurs du CNRS n'ont pas à craindre la modulation à la hausse d'un service d'enseignement, qui serait nécessairement liée au "suivi de carrière" et mettrait en péril le temps qu'ils pourraient consacrer à leurs recherches.

De plus, si les collègues ont des difficultés dans leur établissement, ils ont la possibilité de contacter leur section syndicale locale qui pourra les défendre.

Et si on donne au CNU des centaines de dossiers de "suivi de carrière" à étudier, c'est la session des qualifications qui sera mise en danger, faute de temps, et, avec elle, c'est le statut national des enseignants-chercheurs qui en pâtira.

dw

#7 Re:

2016-02-01 20:29:04

#3: C -  

 au CNRS pas d'obligation d'enseignement que je sache, donc pas de risque d'augmentation de service sous un faux prétexte

Christophe Mileschi

#10 Re:

2016-02-02 12:03:38

#3: C -  

L'expression "comptes à rendre à son employeur" est déjà, en soi, assez effrayante, s'agissant de la recherche (et non du respect de ses horaires, de ses obligations de service, etc.), et même, plus précisément, d'une prétendue évaluation de la qualité de la recherche. Et s'agissant aussi, quant à l'employeur, de l'Etat (le plus froid de tous les monstres froids, Nietzsche), dont on remarque, particulièrement ces temps-ci, combien il est ouvert à la contradiction (amis politologues, économistes, juristes, philosophes, historiens, rangez vos analyses critiques, l'évaluation arrive à grands pas vous inciter à la prudence conformiste), et s'agissant aussi des universités elles-mêmes, où l'hyperprésidentialisation, la caporalisation de la gouvernance, ne laisse rien augurer de bon, lorsqu'on pourra châtier les gêneurs en alourdissant leurs tâches impunément (cf. affaire Mezzadri à Avignon).

En l'occurrence, en outre, il ne s'agira nullement de "rédiger quelques pages de temps en temps": il s'agira bien d'être rangé dans l'une de ces trois catégories (déjà en vigueur pour les demandes de congé, promotion etc.): A,, B, C. Mécaniquement, je dis bien: mécaniquement, une population donnée d'une discipline donnée se répartira selon ces trois catégories: il y aura des A, des B et, forcément, des C. Je dirais, intuitivement: 20 ou 30% de A, 30 ou 40% de B, et le reste en C.

La comparaison avec la situation des chercheurs du CNRS est faussement éclairante, et, au vrai, tout à fait trompeuse.

Quant au culte de l'évaluation, qui est un des bras armés de la violence économique qui triomphe aujourd'hui dans tous les domaines, il ne peut pas être mauvais de lire quelques travaux sérieux sur la question: afin de ne pas traiter d'une question notoirement complexe, humainement très sensible, et, pire, le plus souvent professionnellement contre-productive, en se contentant de lancer quelques slogans propres à rallier à bon compte le bon gros bon sens dont on sait les dangers politiques.

 

 

Olivier LONG (université paris 1-Sorbonne

#11 Re:

2016-02-02 15:01:41

#3: C -  

 Cher C..,

là on est clairement à un degré zéro de conscience politique sidérant.

formez-vous  et essayez de signer de votre nom vos argments :

https://infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=214

Olivier LONG.

 

CC

#31 Re:

2016-02-11 14:49:12

#3: C -  

" rédiger quelques pages de temps en temps", nous le faisons déjà trop, par exemple pour financer les projets de recherche. Que d'énergie, de temps et d'argent  dilapidés pour rien (sauf pour les heureux gagnants).

La recherche en France est reconnue au plus haut niveau dans de nombreuses disciplines... alors qu'elle a été faite en partie dans les universités.

A contrario, il serait important d'évaluer l'utilisation du Crédit Impôts Recherche censé financer la recherche menée dans le privé. De ce coté là, nada !