Par Vincent Faure, responsable Certification professionnelle et Qualité, attaché au service Marketing, Développement et communication, Ina SUP(extraits)
.....Ainsi, même si la catégorisation traditionnelle des métiers perdure aujourd’hui, notamment de par la forte valeur ajoutée technico-artistique qu’ils requièrent, les conditions d’exercice sont en train de changer, dans une partie au moins de la production audiovisuelle, dont les besoins en recrutement semblent pencher vers des profils généralistes capables de maîtriser la plus grande part possible de la chaîne numérique : mise en œuvre et exploitation technique, écriture et diffusion en réseau....
La formation est donc, dans ce contexte d’évolution très rapide des métiers du secteur, un enjeu essentiel pour le maintien et l’accroissement de l’employabilité des professionnels de l’audiovisuel. Elle doit pouvoir les accompagner dans leurs projets de mobilité, volontaire ou consentie, entre filières, et/ou leur permettre de consolider leurs compétences artistiques et techniques dans leur filière d’origine.

#46: Visiteur - Pour plus de clarté......

Ce n'est pas de cela dont il est question dans cette réforme. Il y a une chose que l'on ne peut omettre lorsqu'on parle des métiers techniques du cinéma et de la télévision, c'est la forte identité professionnelle attachée à l'exercice de la profession pour les uns (le cinéma et les métiers du spectacle en général) et une évolution technologique à un rythme extrêmement rapide pour les autres (les industries de la post-production et de la diffusion, tout le "broadcast" en un mot) où les identités professionnelles sont effectivement remaniées pour une adaptabilité des techniciens aux conditions de la division du travail en cours dans ces secteurs.

Et donc les conditions permettant de définir les contours d'une formation ne sont pas les mêmes selon que l'on se fixe pour objectif de former pour la télévision et ses sous-traitants ou pour la production cinématographique (au sens large).

Le bts audiovisuel, dans sa forme actuelle, a toujours reflété cette contradiction et la réforme qui est présentée se propose de la résoudre en refermant le chapitre de la formation au cinéma et aux études cinématographiques en général.

Malheureusement pour eux, les promoteurs de cette réforme ont assez mal interprété les "demandes de la profession". D'abord en allant dans un seul sens : former des techniciens "pour la télévision" et ensuite en s'imaginant que le seul secteur de la diffusion des programmes audiovisuels allait pourvoir des emplois pour les 500 techniciens diplômés qui sortent, bon an mal an de cette formation...

Messieurs les décideurs, il faut revoir votre copie...