Appel contre le marché des ventres

Fabienne Daguet
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/ #56 La nourrice d'un germe...

2011-03-10 21:22

Le texte insiste un peu trop sur la marchandisation à laquelle donne lieu la gestation pour autrui. Même en l’absence de rétribution, celle-ci transforme la grossesse en service et en technique pour des commanditaires - pour ne pas dire des propriétaires, la femme enceinte en dépositaire, le foetus en locataire.

Pour les partisans de la gestation pour autrui, la gestatrice n’est que la couveuse d’un germe qui lui est étranger, un réceptacle passif. Il est significatif que les tribunes récentes en faveur de cette pratique proclament que « Les liens génétique ne déterminent pas les liens de parenté » et affirment le contraire un peu plus loin : « Voilà trente ans que les techniques médicales permettent aux femmes de porter l'enfant d'une autre » (ou « d’une autre famille », au choix). Sans doute, considérer une femme enceinte comme une simple nourrice s’est toujours fait, mais sans prétendre qu’il s’agissait d’un « droit », d’une « pratique altruiste », d’une « liberté » !