Pour la pérennité des courses hippiques


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/ #51 Re: Autres temps, autres moeurs ?

2015-09-28 10:04

#45: Prendre Mesure Urgente - Autres temps, autres moeurs ? 

Bonjour Monsieur,

Votre témoignage reflète ceux que nous avons déjà beaucoup reçus au gré des années passées sur les hippodromes.

C'est bien pour cela que nous demandons de façon isolée puis cette fois de façon collective de rencentrer le PMU sur notre coeur de métier : un jeu intelligent. Cela passe à nos yeux par la réforme "du jeu phare le Quinté + et sa tirelire qui est en perte de vitesse (enlever un des bonus pour éviter des rapports miséreux et supprimer le hasard du numéro plus qui a écoeuré de nombreux turfistes. Pour conserver le système de tirelire, il suffirait de faire trouver le 6e et le 7e de la course pour former ce numéro plus qui irait alors de 0102 à 1817. Statistiquement, la tirelire tomberait plus souvent et pourrait motiver les turfistes à rejouer au Quinté+) ; en supprimant les courses aux antipodes (qui s’apparentent, ni plus, ni moins, à de la loterie et qui cannibalisent nos courses françaises par des prises d’antenne tardives, négatives en terme d’images et de paris nationaux) ; en ne conservant seulement que les courses dans nos pays voisins ayant besoin de relance et amenant un vivier important de parieurs potentiels au PMU et d’investisseurs (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Baléares) ; en positionnant nos courses françaises premium dans des créneaux respectables pour soulager les cadences infernales des écuries, de leurs personnels et aussi des bénévoles des hippodromes tout en respectant également les créneaux favorables aux enjeux (même si nous avons conscience que cet objectif n’est pas forcément simple à atteindre) ; en faisant éventuellement renaître un jeu vertical mais seulement sur les réunions 1 de week-ends et jours fériés pour faire comprendre au grand public qu’il n’existe pas qu’une seule course par jour et leur faire découvrir des champions".

C'est bien aussi pour cela que nous devons enfin actionner urgemment le marketing commun par une communication axée sur nos champions (chevaux et Hommes), l’émotion, la beauté, l’adrénaline, la convivialité.

C'est bien aussi pour cela que nous investir en redéployant ce marketing par tous les vecteurs grand public : réseaux sociaux, chaînes principales de télévision (même pour quelques minutes comme auparavant grâce à la Minute hippique sur TF1), journaux et magazines généralistes ou dédiés à d’autres secteurs (sport, décoration, jardin, voile, golf, jeunes) afin de faire découvrir les courses à d’autres classes sociales et classes d’âges. 

C'est bien aussi pour cela que nous devons engager la très grande majorité de notre budget communication-marketing sur les courses et non pas sur les paris sportifs et pokers (seulement en marge pour faire savoir que nous proposons aussi cette ofre mais c'est tout). Sans cela, nous allons cannibaliser tout seuls nos paris hippiques.

C'est de notre devoir à tous d'ouvrir les yeux collectivement aux dirigeants du PMU qui, rappelons-le, est NOTRE organisme de paris. C'est à nous, socios-professionnels, de le diriger en ne perdant pas de vue que nous devons le faire en écoutant et répondant autant que faire se peut à nos clients : les turfistes.

Ensuite, l'autre grand chantier est d'améliorer le parcours client sur les 240 hippodromes qu'il faut préserver : favoriser l'accueil des néophytes pour prendre le temps de leur expliquer ; théatraliser chaque course du réclamer au grand prix à la fois pour mettre de l'ambiance vis-à-vis du public mais aussi pour mettre en valeur les entourages de chaque cheval (propriétaire, entraîneur, éleveurs, lads, etc). Chaque entourage vainqueur, 2e, 3e d'un réclamer ou d'un grand prix a autant de mérite (sinon même plus) et doit être mis en valeur. C'est aussi de notre devoir à tous d'organisateur.

C'est par ces leviers (et tant d'autres mais il faudrait des heures et des pages pour en parler) que nous pouvons faire revivre notre si belle filière porteuse de 70.000 emplois.

A vous lire,

Cordialement,

Pour le groupe, Jean-Philippe Massieu, porte-parole.