Pour une Alternance Politique au Mali en 2018, joignez vos forces

La situation politique actuelle en République du Mali est inédite depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Son caractère inédit trouve son essence dans son parcours jalonné par deux grandes phases. Il s’agit notamment de la période datant du 26 mars 1991 au 22 mars 2012 d’une part, et d’autre part de la proclamation des résultats officiels des élections présidentielles le 15 août 2013 à nous jours.

En effet, le vent populaire de la démocratie a balayé vingt-trois (23) années de dictature militaire, installant au parfum d’espoir, d’espérance, de renouveau et de liberté. « Le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple », cette citation d’ABRAHAM LINCOLN couvrait à lui seul l’aspiration de tout le peuple malien en mars 1991. Malgré le retour des Forces de Sécurité sous l’autorité de l’Administration Civile, le peuple du Mali a vite déchanté. La démocratie malienne fit découvrir une face latente et inattendue. Cette déconvenue a connu son paroxysme lorsqu’en 2012, divers observateurs ont estimé que le contrôle du peuple sur leur gouvernant qu’il aurait librement choisi se trouvait tronqué contre un système permettant aux élus de s’offrir un accès aux prébendes de l’État et aux revenus de l’aide internationale.  D’autres interrogations fusaient remettant en cause le principe de la démocratie jugée responsable de l’implantation d’un système politique importé et inapproprié à nos valeurs sociétales se traduisant par le règne de la médiocrité, avec des élections marquées par l’achat de conscience et l’usage massif de l’argent dans le suffrage. Les transgressions des bonnes pratiques de gestion furent les maîtres-mots de la tenue de l’Administration, mettant en avant des fonctionnaires dits milliardaires, accentuant par ricochet les fissures du tissu social.

C’est ainsi qu’en 2012, un groupe  de mutin crût bon de mettre un terme au système politique en place et procéda à un coup d’État, que d’aucuns ont qualifié de salutaire et d’autre de retour en arrière regrettable. 

Ce coup d’État a marqué une pause dans le système démocratique et augurait pour bon nombre de maliens au renouveau au travers de l’élection du président de la République en exercice, avec un score de plus de 77% du suffrage électoral au second tour. Cette élection marque vraisemblablement la seconde phase du parcours de notre ère démocratique. Les maliens ont massivement porté leur choix sur le candidat afin de s’adjuger une Administration au service exclusive du Mali d’Abord, loin des agendas et autres intérêts personnels, d’ assurer le bonheur pour tous les maliens, et restaurer l’honneur du Mali infligée par une série de rébellion et diverses crises multidimensionnelles qui menaçaient l’intégrité de la Nation Malienne. Tous les maux à reprocher à la première phase de notre démocratie se retrouvent pour garnir le tableau sombre du quotidien du malien, si ils ne s’y sont pas dupliqués. Une interrogation cogite dans l’esprit populaire à ce jour : comment le premier ministre KEITA qui a fait récemment ses preuves puisse décliner de façon désastreuse dès lors qu’il fut président de la République, dont l’exemple en date concerne l’accord sur les immigrés illégaux ?  L’essentiel des analystes penchent sur la piste du délitement de son état de santé et de son incapacité à assumer durablement ses charges de Premier Magistrat de la République. 

Ce parcours retracé de notre démocratie prouve à suffisance qu’en des tournants de la vie de notre Nation, les Responsables Politiques ont trahi l’espoir du peuple pour leurs seuls conforts, tout en prenant soin de se conformer aux diktats des influences étrangères. 

Les élections présidentielles prévues en 2018 s’annoncent être LE tournant majeur de notre démocratie visant à réconcilier le peuple avec son pouvoir ; celui du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Refuser de s’approprier de ce tournant reviendrait à créer les conditions d’un soulèvement populaire sans précédemment qui embraserait toute la Nation Malienne déjà en proie aux menaces terroristes, à la rébellion armée et au banditisme de tout genre. Les conséquences iront au-delà de celle immédiatement citée pour avoir un retentissement social sans précédent et un détournement tragique du peuple malien de la vie de sa Nation. 

Considérant ces enjeux majeurs, et après une analyse approfondie de la composition de la classe politique, nous estimons qu’une nouvelle équipe dirigeante nouvelle devrait s’installer au pouvoir en 2018. Cette nouvelle équipe se devra d’être en adéquation parfaite avec les valeurs qui ont fait de nos sociétés d’entant des références historiques, et des modèles économiques, sociales et politiques à travers plusieurs siècles. Elle devra également être le reflet d’une classe politique mélangeant avec brio la crème de la classe politique ancienne avec celle de la nouvelle génération, afin que l’innovation, l’énergie positive et l’expérience aguerrie se conjuguent pour un développement durable, équitable, et au service de la démocratie. 

Voilà pourquoi nous lançons un vibrant appel à un quatuor formé d’hommes d’expériences, d’intégrité et de probité, au sens élevé de la gestion des affaires publiques à former une coalition pour les élections présidentielles de 2018. Il s’agit de : 

- M. Moussa MARA, président du parti le Changement « YELEMA » ;

- M. Soumana SAKO, président du parti CNAS – FASO HERE ; 

- Dr Cheick Modibo DIARRA, président du parti RPDM ; 

- Et M. Amadou THIAM, président du parti ADP – Maliba.