halte a la destruction de la recherche scientifique

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#83 Non

2012-02-03 12:47

Désolé je ne signe pas pour la diminution du nombre de Campus Universitaires. Je suis opposé à la politique actuelle d'évaluation-sanction (pratiquée d'ailleurs la plupart du temps par des DU Inserm et CNRS , oui, oui...), le financement ridiculement faible du nombre projets par appel d'offre et le dirigisme politique de l'ANR avec son lot de réseau de copinage (j'en sais quelque chose j'ai une ANR...). Mais l'idée de transférer le financement des universités (qui permettent aux étudiants de se former près de chez eux) vers une recherche presque exclusivement dirigée par les EPST qui ne jouent pas le jeu du partenariat mais celui du dirigisme autoritaire de la science me révulse.
Beaucoup d'incantations dans ce texte. Pas d'analyse de fond, pas de perspective. Un texte racoleur qui surfe sur l'impéritie actuelle et qui cache une volonté d'hégémonie des EPST aux dépends des Universités. C'est NON.

Réponses

JanineR

#175 Re: Non

2012-02-17 12:18:49

#83: - Non

Vieux problème et vieille contradiction : deux sources de financement, universitaire et epst pour répondre à des visées qui ne sont pas identiques, mais alors il faut gérer les "doublons". je m'explique : quand des recherches sont subventionnées de manière par des institutions séparées (pour respecter effectivement les visées propres), on peut trouver des travaux qui portent sur des problèmes proches voire identifiques, et qui ne sont pas mis en synergie, voire pire. (de toutes façons rien ne montre que l'ANR fait quelque chose en ce sens, sans parler les projets européens...). La mise en synergie suppose qu'un travail spécifique de coordination soit fait (pour une part, des GDR du CNRS ont joué ce rôle, au moins dans des secteurs de sciences sociales sur le travail). Je vais donner un exemple de pur gâchis : à une époque la DGA avait lancé des contrats sur l'aide (informatique) à la prise de décision aux niveaux de commandement militaire ; du fait du sacro-saint principe du "meilleur projet", il y a eu deux projets : l'un travaillait sur le "langage du commandement", c'est-à-dire la définition des "objets", des relations et actions sur ces objets aptes à fournir une "ontologie", et une base pour la conception et la programmation des aides recherchées, adaptées au fonctionnement des acteurs visés. Pendant ce temps, un autre projet travaillait sur la conception d'un système d'aides à la décision sur la base des langages existants. Les deux projets étaient ignorants l'un de l'autre. Aucune chance que les acquis aient convergé. Rien n'assurait non plus qu'une continuité aurait lieu, pour les mettre en relation.