Soutien à Bruno Tackels

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#1

2011-08-05 09:45

Il est facile lorsque une institution emploie les gens à l'aide de contrats précaires pendant des années de s'en séparer pour un oui pour un non. Jamais la formule pour un OUI pour un NON ne fut plus adaptée à la situation. Il parait que l'on enseigne l'éthique autant que l'esthétique dans une école d'art. Que va faire le valeureux Jean-Pierre Vincent qui donne son avis sur tout avec tant de courage? On attend beaucoup de Monsieur Propre...

Réponses

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2011-08-05 19:19:54


Un ancien élève

#3 Re:

2011-08-06 12:00:24

#1: -

Je suis un ancien élève de l'ERAC, dans ma promotion nous avons travaillé avec Bruno Tackels où il intervenait en tant que dramaturge pour un spectacle de fin de cycle bien avant 2007 et cette collaboration fut très instructive et demeure un bon souvenir de plateau.

Je lis la lettre-réponse de Didier Abadie (que vous pourrez lire ci-dessous) et me demande alors ce qui est arrivé. En lisant la pétition je reste dans le doute, rien ne peut effectivement être prouvé quant aux accusations envers l'école qui se défend relativement bien.

Comme élève nous avons toujours été protégés du fonctionnement interne du conseil pédagogique, du choix des intervenants et c'est tant mieux à mon sens vu le jeune âge que nous avions et qu'il était plus juste de rêver de révoltes, de spectacles, d'exprimer cette jeunesse avant de tomber dans les filets de la culture et sa triste réalité : sa dépendance de la politique puisqu'elle est la deuixème productrice de spectacles après les compagnies et que chacun sait à quelle point elle peut être trop présente, trop pressante et même décalée quand son ministère est dirigé par des incultes ou des gens qui font dans l'air du temps, dans la mode et le copinage. Par contre, on nous a enseigné ce que peut-être l'engagement politique d'un artiste, d'une mise en scène, d'une équipe dépassant de loin le divertissement et créant alors le scandale, le coup de point intellectuelle, les questions d'une époque, soutenue également par la politique. Il est important à mon coeur de défendre ce que l'école à toujours essayer de nous apporter et ce par le choix de ses intervenants.

J'espère que le comité de soutien à pleine conscience de sa responsabilité envers les élèves qui feront leurs rentrée dans cette situation, des dommages collatéraux que cette accusation va porter, il y va de la confiance que ces derniers ont envers l'école, il y va de leurs avenirs, aussi il est important d'accuser avec des preuves et non avec des hypothèses.

Si les accusations que la pétition annonce sont vérifiées, oui c'est grave. Une école se doit d'être neutre, de laisser toutes les idées circuler librement, les identifier, les assimilier pour que les élèves puissent les manger, les digérer, les cracher, les parler, les danser, les peindre, les photographier, les filmer ou les taire et pour ce faire il y va de la multiplicité des intervenants par leurs cultures, leurs choix artistiques et leurs engagements politiques si engagement il y a.

Quant au choix soudain de l'école de mettre en congés Bruno Tackels avec une justification qui demeure obscure, n'y a t-il pas les prud'hommes ?

Le doute est une des pierres fondamentales du libre arbirtre. La certitude est une arme qui trouve son  efficacité dans les preuves. L'accusation de cette pétition est trop instable à mes yeux pour l'acquiéscer pour l'instant.

De mon expérience Bruno Tackels est un intervenant brillant et un excellent pédagogue qu'il est dommage pour l'école et les élèves de se séparer, je lui souhaite bon courage.

Une dernière chose, il est également de la responsabilité des élèves de faire pression sur le comité de direction pour exiger son retour si il est souhaité par ces derniers, nous avons par le passé fait l'inverse avec un intervenant pénible et inéfficace.

Un ancien élève

ci dessous la lettre de l'ERAC :

Cannes, le 5 août 2011

Lettre réponse de Didier Abadie, directeur de l’ERAC, à la pétition de soutien à Bruno Tackels

Suite à la pétition qui circule actuellement, nous tenons à réaffirmer quelques principes qui animent le fonctionnement de l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes :

Le choix des intervenants qui composent le programme pédagogique de l’ERAC relève uniquement de la compétence du comité pédagogique et de son directeur, et non d’influences extérieures.

Il n’existe aucun lien entre l’ERAC et le Conseil Général des Bouches du Rhône présidé par Monsieur Jean-Noël Guérini, qui ne participe pas au financement de l’ERAC, et avec lequel aucun projet n’est en cours.

Le rattachement d’une décision purement interne à un conflit entre deux hommes politiques est donc basé sur une erreur manifeste qui témoigne d’une méconnaissance grave du fonctionnement de l’ERAC. La décision de marquer un temps dans la collaboration avec Bruno Tackels relève de critères pédagogiques internes relatifs à son emploi, et ce dernier n’a pas souhaité donner suite aux propositions d’aménagement de ses interventions qui lui ont été faites dans le même temps.

Le fait de s’associer à la campagne d’un homme politique doit être salué comme le témoignage d’un engagement au service du politique, ce qui a déjà été le cas de plusieurs des intervenants de l’ERAC, ce n’est à aucun moment un critère influençant une décision d’embauche ou de non renouvellement du contrat d’un intervenant, le seul élément pris en compte est sa dimension pédagogique et son investissement auprès des élèves.

Didier Abadie,

Directeur de l’ERAC

et

Michel Corvin,

Dramaturge à l’ERAC et membre du comité pédagogique

Bellevillois

#4 Re: Jean-Pierre Vincent

2011-08-06 17:41:39

#1: -

Jean-Pierre Vincent s'est retiré du Comité pédagogique de l'ERAC il y a quelques années déjà. Et certainement sur la base d'un désaccord de fond avec la direction, et du rôle du Comité pédagogique qui ne lui paraissait pas suffisamment influent sur la vie de cette école.

Toto

#30 Re:

2011-12-09 18:37:20

#1: -

Il est facile d'incriminer l'institution.

Monsieur Tackels a toujours été un fumiste et un absentéiste notoire. Lorsqu'il était enseignant à l'université de Rennes il n'assurait jamais ses cours.

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