L'avenir de la transfusion sanguine

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#2 Merci Guy.

2011-04-26 21:55

#1: Guy de Montpellier -

Bonjour,

Remettons tout d'abord les choses à l'endroit ; aujourd'hui, toutes les analyses associées à tous les dons de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon sont réalisées à Montpellier. Et il est question de fermer St-Etienne et Marseille pour que tous les dons d'Auvergne, de Paca et de Corse soient aussi réalisés à Montpellier. D'autres aberrations sont à craindre comme les dons basques analysés à Angers ou les dons alsaciens près d'Annecy. Bonjour le bilan carbone ! et surtout, pas de mois de décembre comme on en a eu un en 2010, sinon, plus de camions possibles sur les routes, donc plus de résultats, donc des malades en attente de produits ...

A votre avis, pour qui ces économies annoncées, et attendues grâce aux salariés du terrain ?

Les nombreux directeurs embauchés ces 2 dernières années aux services centraux de l'EFS ont sans doute la réponse...

Il faudrait le leur demander ; je suis certain qu'ils répondraient en coeur : "Mais, pour la sécurité sociale, voyons! c'est bien évidemment pour réduire la dette du pays que nous nous structurons en gouvernance centralisée et tentaculaire."...

En tout cas merci de votre soutien.

Solidairement.

Damien, un actuel de la transfusion sanguine sur Montpellier.

Réponses

Fredyeus
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#3 Explications

2011-04-27 11:17:54

#2: - Merci Guy.

Difficile d'imaginer que la révision générale des politiques publiques (RGPP), cette réforme du « faire mieux et moins cher », puisse s'appliquer à la santé publique, pensez-vous ? Eh bien non ! Démarrée en 2007, la RGPP est en train de rattraper le service public de transfusion, l'Établissement français du sang (EFS), qui a le monopole des activités de collecte, de préparation, de qualification et de distribution des produits sanguins. En septembre 2010 a ainsi été signé entre Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, et l'EFS un COP (contrat d'objectifs et de performance), dont l'objectif est une « économie au moins égale à 15 % de l'activité de qualification biologique des produits sanguins (analyse des échantillons de sang prélevé – NDLR) », reconnaît Stéphane Noel, directeur général de l'EFS délégué à la production et aux opérations.« Pour le bien de la santé publique, l'EFS doit développer de nouvelles activités. Mais pour réaliser ces investissements tout en maintenant qualité et sécurité, nous devons améliorer notre efficience », justifie le dirigeant. C'est justement cette recherche frénétique d'efficience, entendez productivité, qui a poussé la direction à revoir la carte des laboratoires de qualification biologique des dons (QBD) qui, de 14 actuellement, ne seraient plus que 4 à l'horizon 2012.
Militant du don du sang, Jean-Pierre Basset s'interroge sur les possibles risques sanitaires que comporte cette course au gigantisme. « Ces quatre labos concentrés (à Montpellier, Angers, Lille et Annecy) seront d'énormes usines.
Si survient un incident grave, un quart de la collecte nationale sera bloqué. Comment transporter dans un court délai la masse des échantillons à 500 km ? Comment un ou deux labos pourraient absorber le surcroît d'analyses ? Sachant qu'il n'est pas possible d'utiliser une poche de sang non validée par un laboratoire QBD. Et cela soulève des problèmes spécifiques aux plaquettes dont la durée de conservation est limitée à cinq jours », s'interroge le bénévole.
Démanteler un service public aussi performant que l'EFS, prendre le risque d'affecter la sécurité sanitaire, jeter 260 salariés hautement qualifiés est inacceptable pour "économiser" 11 millions d'euros dans un service public au budget de 880 millions d'euros, dont l'activité permet de soigner un million de malades graves par an.