Sauvons la Forêt de Taillard

Lug

/ #2526 TOUJOURS PLUS D' EOLIENNES, MAIS FAILLITE DU "MIX" ENERGETIQUE DE LA FRANCE...

2017-02-19 14:05

Ces derniers jours, plusieurs publications statistiques officielles sont sorties, sur la production électrique du pays :

- "Conjoncture énergétique 4ème trimestre 2016" de DATA-LAB, Ministère de l' environnement, l' énergie et la mer...

- "Bilan RTE annuel 2016", publié sous une nouvelle forme, plus schématique...

- "Aperçu mensuel de décembre 2016/RTE", publié avec un mois de retard...

Un bilan productif assez sombre pour notre indépendance énergétique électrique :

Si l' on s' en tient à  la production totale de 2016, elle est en baisse de 3% à peu près, surtout au 4 ème trimestre, dans le détail : cela tient surtout au nucléaire, plusieurs réacteurs ayant été indisponibles à compter du mileu de l' année, et surtout au 4 ème trimestre, au moment où l' on en avait le plus besoin pour cause de vague de froid, laquelle situation a d' ailleurs perduré en janvier 2017, mais nous aurons l' occasion d' en reparler. Dans le même temps, la consommation annuelle est restée stable, mais avec une demande accentuée en fin d' année, en hausse de 13% en décembre 2016/décembre 2015... Cette consommation a été couverte par des modifications de la structure de production, avec une forte hausse de la production hydraulique, et surtout thermique gaz, et simultanément un appel soutenu aux importations, surtout, là encore, au 4 ème trimestre, spécifiquement en décembre où notre solde net est déficitaire de 126 Gwh !!!

Et nos énergies renouvelables intermittentes, dans tout cela ?

C' est bien là où le bât blesse : le parc éolien a augmenté de 1400 MW de puissance (entre 600 et 700 éoliennes de plus) et pourtant, la production a baissé de 2% sur un an (20,7 Twh au lieu de 21,1 en 2015). Si on prend les chiffres du 4 ème trimestre, la baisse est même de 20% ! En décembre, le taux de charge moyen de notre éolien national est même tombé à 17%, contre 23% en moyenne des dernières années. Les performances du parc PV (solaire), ont été moins sombres : avec une puissance installée en hausse de 500 MW, la production a cru de 0,9 Twh grâce à un bon ensoleillement estival ; sur la fin de l' année, le PV montre aussi une croissance conforme à l' augmentation de la puissance installée, sans plus. 

Ce qui est très clair, c' est que l' éolien n' a pas du tout répondu aux attentes des promoteurs du "mix énergétique à la française", une fois de plus, il n' a pas fourni d' électricité au moment où on en avait le plus besoin, début décembre... Et d' ailleurs pas plus en janvier 2017, où nous avons atteint une pointe de consommation historique le 20, avec 93,9 GW de puissance...

Les graves conséquences sur les prix et les émissions de CO² :

Pour l' année 2016, le prix EPEX-Spot français moyen s' établit à 36,75 euros du Mwh, ce qui est assez faible, traduisant toujours les surcapacités productives installées, tant en France qu' en Europe. Mais ce sont surtout les productions intermittentes qui tirent le marché vers le bas, surtout pour les pays les plus équipés en éolien, comme le Danemark, l' Allemagne (prix moyen à 29 euros) et l' Espagne... Cependant, dans le détail de l' année, les prix ont fortement augmenté à partir du 3 ème trimestre, sous l' influence de l' indisponibilité nucléaire française : ainsi on est passé à une moyenne de 60 euros/Mwh pour le deuxième semestre, prix Spot-France.

Pour la balance commerciale électrique, la France est restée globalement exportatrice sur 2016, mais avec un solde net qui passe de 61,7 Twh pour 2015, à 39,1 Twh pour 2016 (baisse de 40%). C' est surtout à la fin de l' année que l' on peut ainsi mesurer l' impact de la non-disponibilité de nos centrales nucléaires, ou leur fermeture future, pour notre balance commerciale et pour le bilan financier d' EDF ! Cela représente environ 1 milliard d' euros en moins en année pleine...

Si l' on compare les émissions moyennes de CO² dûes à la seule production électrique, elles sont passées de 42 grammes/Kwh en 2015 à 73 grammes/Kwh en 2016, soit une hausse de 70% ! On peut interpréter cela comme la conséquence de l' appel accru au thermique classique pour suppléer les insuffisances des renouvelables, ou l' indisponibilité du nucléaire... Ce qui est sûr, c' est que cela apporte une preuve éclatante de l' utilité du nucléaire pour réduire le CO², alors qu' inversement aucune preuve n' apparaît de l' utilité des EnR intermittentes pour réduire ce même CO², c' est bien plutôt le contraire : plus d' éolien, c' est plus de CO², ce que j' ai eu l' occasion d' expliquer à MM. HEITZ et BLIGNY, d' ECR...

IL EST PLUS QUE TEMPS QUE NOS POLITIQUES PROFITENT DES ECHEANCES ELECTORALES POUR NOUS DONNER LEUR POSITION SUR LA QUESTION DES EnR INTERMITTENTES, ET FASSENT DEMONSTRATION D' AVOIR COMPRIS DANS QUELLE IMPASSE NOUS ETIONS ENGAGES.

CERTAINS SE SONT EXPRIMES CLAIREMENT A CE SUJET, D' AUTRES PAS ENCORE : IL EST TEMPS QU' ILS LE FASSENT SANS AMBIGUITE...

D' AUTRES PREFERENT VISIBLEMENT S' ENTETER DANS UNE POLITIQUE PSEUDO-ECOLOGISTE SANS ISSUE, POUR RECUEILLIR LES QUELQUES SUFFRAGES VERTS S' IL EN RESTE : LIBRE A EUX, MAIS QU' ILS NE COMPTENT PAS SUR NOS VOIX...

 

 




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