NON à l'anglo-américanisation de notre télévision

Je signe des deux mains cette pétition. Si j'en comprends l'objet et l'esprit, je doute fort de son efficacité.
Sont à l'œuvre de nos jours, et ce depuis 70 ans, des forces qui se moquent comme d'une guigne de ce genre d'initiatives.

La preuve: non seulement nos courriers restent sans réponses, mais quand par bonheur on nous répond, c'est pour nous endormir avec des propos tendant à nous « rassurer ou à nous assurer de la bienveillance », qui du CSA, qui d'un directeur de chaîne de télévision, qui d'un ministre, etc.

Et je ne parle pas de la loi Toubon, bafouée chaque jour, quasiment depuis le début, et dans l'indifférence générale.

Tous ces gens-là, les élites françaises en somme, se contre-fichent de cette affaire. Ils sont passés avec armes et bagages à l'anglais, point final.
Il faut donc radicaliser notre combat (mot assumé ici) contre elles. Aussi, je propose la tenue d'un colloque destiné à envisager non seulement la situation de guerre dans laquelle se trouve la langue française, mais surtout de nouveaux moyens d'actions.

À ce colloque, je participerai, si on le veut bien, et ferai des propositions d'actions. Des propositions chiffrées, car bien évidemment il faudra y consacrer des fonds. Sinon autant continuer à faire ce que nous faisons: une gesticulation en pure perte. Pourquoi réussirions-nous maintenant alors que depuis au moins vingt ans nous n'avons fait que reculer?

Quant à la justice, elle enterrera nos actions, si précisément nous ne changeons pas notre fusil d'épaule.

Fait à Montpellier, le 15 avril 2016.

Thierry Saladin