Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond

petit ventilo
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/ #1254 Absurdité économique, écologique et sociale

2014-11-18 16:33

En France, l’opposition à l’éolien industriel se développe indépendamment de toute influence politique et de tout dogmatisme sur le nucléaire. Sa seule raison d’être: un profond respect des territoires ruraux, des ressources naturelles, de la biodiversité, des paysages, du silence et un engagement à valoriser ces territoires pour les générations futures plutôt qu’à les hypothéquer pour faire de l’argent tout de suite et maintenant.

 

 

Car c’est uniquement d’argent dont il est question. Grâce aux subventions publiques, l’énergie éolienne rapporte énormément à une poignée de multinationales. Pour installer des éoliennes, on défriche les forêts là où elles gênent, on bétonne des espaces naturels protégés à travers lesquels on aménage des voies d’accès larges comme une autoroute pour acheminer et entretenir les immenses machines, on défonce le sous-sol de grands réservoirs d’eau douce comme le Massif central pour creuser les fondations de mâts toujours plus hauts. Autant pour l’environnement.

 

De somptueux paysages sont remplacés par des parcs industriels, les oiseaux s’en vont nicher ailleurs, des sources sont perdues à jamais ; et pour juger du bruit, il faut vivre à proximité d’un parc (les témoignages de riverains sont accablants) : lancinant, incessant, insupportable. Le fait que certains exploitants soient contraints d’arrêter le fonctionnement des machines la nuit pour laisser dormir les gens le prouve.

 

Les conséquences sur le tourisme, le commerce et l’artisanat sont dramatiques car personne ne veut vivre près d’un parc éolien, comme le suggère la chute de la valeur immobilière du bâti, dans une fourchette de 20 à 30%, que la mise en service d’un parc ou la simple confirmation d’un projet provoque. Les promoteurs clament le contraire malgré la jurisprudence.

 

Les dégâts sont également d’ordre social. C’est même EDF qui le confirme lors d’un séminaire récent : "Des oppositions violentes à l’éolien se sont développées dans certains villages de Seine-et-Marne, allant jusqu’à déstructurer les liens sociaux (rupture de liens familiaux, déstructuration de la vie associative, violences physiques, atteintes aux biens…)".

 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le tissu social se déchire dans tous les villages concernés. Et voilà qu’on parle maintenant d’impact possible sur la santé publique. On est dans la destruction durable.

 

 

Sortons de l’éolien industriel avant qu’il ne soit trop tard

 

 

On créerait certes des emplois si on construisait des éoliennes en France (ce n’est pas encore le cas) mais le bilan devra prendre en compte la destruction des emplois que l’éolien entraîne en tuant à petit feu l’économie locale, et notamment le tourisme. L’inscription le 28 juin 2011 des Causses et des Cévennes au patrimoine mondial de l’Unesco nous rappelle, si besoin était, que la France est le pays le plus visité au monde et que la beauté de ses paysages y est pour beaucoup.

 

Quant à sortir du nucléaire, il faut penser à autre chose qu’à l’éolien : vu la capacité de chaque machine (environ 2 mégawatts) et l’irrégularité du vent (le rendement annuel d’une machine est à peine de 30%), on aura couvert la France d’éoliennes, on l’aura défigurée, on aura détruit un pan entier de notre économie, pendant que les gains financiers de l’éolien iront renforcer les investissements dans le nucléaire en France ou ailleurs, puisqu’il s’agit de la même filière industrielle et transnationale.

 

S’il s’agit d’intérêt général, pourquoi monnayer l’accord des conseils municipaux ? Le fait de dédommager systématiquement les communes, tout en contribuant à leur paupérisation, est un aveu des dégâts et nuisances causés par l’éolien industriel et une preuve de son absurdité technique et économique.

 

Qu’on remette donc les choses à leur place : l’intérêt général, c’est l’opposition à l’éolien qui le représente, l’intérêt particulier ce sont les promoteurs, soutenus par l’État, qui l’incarnent. Qu’on arrête ce viol de la France rurale.