Gaz de schiste : non merci !

Régina GARCINI
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/ #5224 Dévaster au nom de l'indépendance énergétique

2011-02-23 10:30

L'imagination de certains politiques alliée à celles de leurs amis industriels dépasse de très loin le sens des responsabilités, le devoir de protection et de prévention de la santé publique et l'amour et le respect de la nature.

Comme bien d'autres, je suis indignée, inquiète de cette indigence éthique, révoltée par l'attentat à la vie que propose ce projet au nom d'une indépendance énergétique qui a déjà imposé le nucléaire : scinder le noyau de l'atome, faire exploser les roches, injecter dans le sang de la terre des produits toxiques, tuer la faune, torturer la flore, empoisonner les enfants, les brebis ... Et aller au salon de l'agriculture taper sur l'épaule des producteurs locaux ...

Jadis, les paysans étaient rackettés par les seigneurs pillant le fruit du talent partagé de la terre et de l'homme. Aujourd'hui, de siècle en siècle, les pilleurs ont changé de méthode : au XXeme siècle, par exemple, ce fut la tentative d'annexion de tout le Larzac pour y installer un camp militaire ouvert aux armées alliées. Qui sait ? Si cela s'était fait, on y aurait peut-être invité Kadhafi pour mieux lui vendre des armes ?
Au XXI eme siècle on invente le forage, les explosions souterraines, l'injection de poisons ...

Ce n'est pas seulement produire du gaz qui importe, c'est aussi prendre possession de la terre, en surface et sous sol.

Je ne crois plus à l'ignorance de ceux qui nous gouvernent. Je veux croire qu'ils ont juste perdu le fil, emporté par des tas de raisonnements et parfois aveuglés par les sunlights. Si on tentait un grand débat public en les y invitant : une journée ou une semaine alternant travail et découverte de la nature ?
Et si on créait un délit d'attentat à la nature avec pour peine des travaux forcés : des séjours sur les Causses avec obligation de marcher dans cette nature sauvage, obligation de laisser les vautours planer au dessus des têtes, obligation de réussir de belles photos, obligation de creuser des trous dans la terre à la main, de ramper dans les cavernes, de rentrer au camp le soir tellement plein d'images et de plaisir que le coeur est gonflé de gratitude pour cette nature qui nous dépasse, nous offre tout ça.
On appellerait cette peine : travaux forcés pour mesurer son énergie, réduire celle que l'on vampirise, s'apaiser et être fier d'être un être humain ...

Et si on accrochait au sommet de la tour Eiffel des milliards de poèmes, enfermés dans des papiers de couleur, des poèmes qui diraient comment chacun(e) aime la nature, quels voeux il ou elle forme pour mieux y vivre ...


C'est comme cela que je signe cette pétition, en faisant des voeux.