Contre la suppression de l'accueil périscolaire de 18h30 à 19h

un parent

/ #7 1er juillet

2014-07-02 22:38

J’apprends aujourd’hui la nouvelle en lisant la lettre n°5 du PEL. J’ai trouvé cette dernière information fort peu lisible d’ailleurs et j’ai dû m’y prendre à deux fois pour comprendre de quoi il s’agissait.

Je faisais partie des parents qui (dans mon coin et en silence) trouvaient particulièrement injuste de devoir récupérer mes enfants à 16h le mercredi faute de pouvoir être présente à 11h30…
Je ne savais pas que ce point avait été revu par les services « compétents »… Je l’apprends aujourd’hui 1er juillet.
J’avais d’ailleurs déjà pris des dispositions (certainement comme d’autres parents) pour être à l’école à 11h30, dispositions sur lesquelles je ne pourrai pas revenir un 1er juillet, et qui auront des conséquences sur mon salaire (temps partiel)… (c’est ce que le gouvernement cherche , non ?, avec cette réforme… plus de temps partiel, plus de femmes au foyer, moins de chômage…)
Certains parents seront soulagés (comme moi) de pouvoir récupérer les enfants à 12h… Combien ? Je ne sais pas…
Cela représente une heure hebdomadaire d’accueil en plus… Contre 5 x 30 minutes en moins le soir = 2h30… Je m’interroge donc… La mairie en profite pour payer ce qu’elle ne peut déjà pas payer ?
Bon, et le soir, cela m’arrivait aussi de récupérer mes enfants à 19h… J’apprends que ce ne sera plus possible… Ni pour moi, ni pour les parents qui travaillent loin et tard… Je comprends leur colère et je la partage…
Le plus difficile à accepter est le caractère arbitraire de cette décision… Et son annonce un 1er juillet…
Cela étant, j’observe qu’avec cette décision, la journée des enfants va être directement raccourcie (mais ça, ce n’est pas l’objectif annoncé de la mairie…). Or il me semblait précédemment que les nouveaux horaires n’allaient pas raccourcir les journées des enfants… Certains auraient fait jusqu’à 4 heures de périscolaire le vendredi… 3 heures les autres jours… Personne n'était choqué ?
Si les enfants doivent désormais être à l’école 5 jours (ce qui est mieux, très certainement, pour les apprentissages concentrés le matin ), et si je prends en considération leur bien propre, le temps de présence quotidien à l’école doit alors être diminué, à mon sens… Et ceci a forcément pour conséquence la nécessité de repenser toute l'organisation sociale autour de cette réforme , y compris le temps de travail dans l’entreprise (où plutôt la répartition du temps de travail).
Enfin, je relis les bénéfices affichés par le gouvernement, et en particulier le 3ème bénéfice décrit (pas très clair d’ailleurs ce troisième point, comparativement aux deux premiers):


"Bénéfice 3 : Autour du nouveau temps scolaire se met en place, pour l’enfant, un projet éducatif global
La collaboration entre l’Éducation nationale et les communes favorise la conception et la conduite d’une action éducatrice prenant en compte le temps de l’enfant dans sa globalité.
Tous les participants à ces séminaires s’accordent sur un constat : l’enfant qui apprend se trouve à nouveau placé au centre d’une réflexion collégiale largement engagée.
Le travail d’équipe à l’intérieur de l’école d’une part, les liens avec les autres intervenants dans l’école d’autre part, s’en trouvent renforcés.
Les divers témoignages recueillis pointent l’utilité, pour un projet éducatif global, de l’élaboration de projets éducatifs de territoire (PEdT) qui permettent d’articuler les actions, de penser les complémentarités, dans le respect de toutes les identités et de toutes les responsabilités professionnelles. »


Et je me demande en quoi notre ville a développé "une action éducatrice prenant en compte le temps de l’enfant dans sa globalité »…

Je me demande en quoi "l’enfant qui apprend à St Michel se trouve à nouveau placé au centre d’une réflexion » …

Je me demande en quoi la réflexion menée est collégiale et en quoi elle est engagée sur St Michel …

Je me demande en quoi "le respect de toutes les identités et de toutes les responsabilités professionnelles » est garanti…

J’admire les villes qui ont su dire non…

La nôtre agit dans la précipitation.