Sauvons la tour Perret de Grenoble

falcorak

/ #26

2013-09-17 08:41

Il est très simple de faire une pétition sur internet mais son but est de stopper une situation (libération d'une personne, arrêt d'un conflit, demande de droits, base de recours en justice contre une certaine ligne de tram...).

Une pétition sur ce sujet n'a donc aucun sens mais par contre elle ouvre un champ de réflexion.

Que dire ?

Ce n'est pas la Ville de Grenoble qui sauvera cette tour hélas! Ce serait déjà fait depuis des lustres!

Pourquoi ?

Prenons le cas d'une tour mondialement connue : la Tour de Pise. Combien a coûté sa restauration ?

Un peu d'histoire...

"La visite de la Tour de Pise devient interdite d'accès en 1990 pour des raisons de sécurité. Après 11 ans de travaux de consolidation et de restauration, la visite est de nouveau ouverte au public. Les travaux pour empêcher le risque d'écroulement de l'édifice ont eu un coût total de près de 30 millions d'euros et on estime qu'ils ont rallongé sa durée de vie d'une centaine d'années. Aujourd'hui les visites ont repris (même si les scientifiques ont peur que celles-ci accélèrent la dégradation de la Tour) par petits groupes. Il est nécessaire d'être en bonne forme physique pour gravir les 293 marches qui mènent à son sommet. "

Certes, les matériaux ne sont pas les mêmes mais le béton est plus friable que le marbre. Rustiner du béton dans le temps et bien il va encore s'effriter, c'est irrémédiable!

Je ne peux pas évaluer le coût de cette restauration mais partons sur le tiers de la Tour de Pise soit 10 millions d'euros.

Pensez-vous sincèrement que la ville est prête à débloquer cette somme ? Entre les travaux du tram et la rénovation urbaine de certains quartiers, ce dossier est au fin fond du tiroir.

Alors que faire ?

Une solution serait de privatiser cet édifice mais étant donné que la Tour Perret est classée au titre des monuments historiques depuis 1998, les travaux sont imputables "à une participation financière de l’État qui n’exclut pas les aides que d’autres collectivités peuvent consentir au maître d’ouvrage."

En d'autres termes, sans l'accord et à fortiori la participation financière de l'État, les travaux de restauration ne peuvent être engagés. La municipalité n'est donc pas seule décisionnaire sur ce dossier. En ces temps de déficits publics qui ne cessent de croître, non seulement, comme dit précédemment, ce dossier est au fin fond du tiroir mais vous pouvez rajouter dessus deux centimètres de poussière à défaut de béton!

Résumons, problème technique (béton) plus problème financier (coût) plus problème juridique (État, municipalité, monuments historiques) égale imbroglio sur des décennies quant à l'avenir de cette tour.


Pour faire avancer ce schmilblick, voici un plan ma foi utopique sur certains points mais qui devrait faire surgir quelques pistes à explorer.

- déclasser cette tour des monuments historiques
- la municipalité décide de céder la tour Perret pour 1€ symbolique au groupe Vicat
- Le groupe Vicat prend en charge l'exploitation de cet édifice
- Pour aider le groupe Vicat, un appel aux dons est lancé (ex: par tranche de 10€)
- A partir d'un certain montant, les travaux de restauration peuvent être entrepris
- A la fin des travaux, les donateurs auront la primeur d'accéder au sommet de la Tour Perret sur la première année d'exploitation (1 entrée pour 10€ versés)

Ses 95 mètres de hauteur valent la peine d'être sauvés!