SOUTENEZ L'UPC-MANIDEM POUR QUE L'ETAT REGULARISE SES DROITS !

Depuis 1990 le gouvernement manœuvre grossièrement pour empêcher l’UPC (que les medias ont baptisé l’UPC des Fidèles), d'accéder à la légalité afin qu'elle puisse jouir pleinement de ses droits comme les autres partis politiques.

Pourtant, c'est cette UPC-là qui avait maintenu le flambeau pendant les années difficiles de la répression, des reniements et de la traversée du désert. Apres l'assassinat du Président Ernest Ouandie, en proposant en 1974 le Front-Uni des patriotes appelé MANIDEM (en abrégé), auquel adhérèrent d'éminentes figures tels Mongo Beti, pour ne citer que ce nom, l’UPC des Fidèles, aujourd'hui l’UPC-MANIDEM, réussit à empêcher la disparition d'un parti persécuté depuis le milieu des années 1950 et à le reconstruire dans la clandestinité secteur par secteur.

Malheureusement, au cours des deux décennies (1971 - 1990), nombre d'anciens upécistes des années 1950 étaient allés prendre leurs cartes à l’UNC puis au RDPC. Ce fut le cas de MM. Kodock Augustin Frederic et Dicka Akwa Nya Bonambella. Mais, curieusement, après la loi de décembre 1990 sur le multipartisme, ils se précipitèrent au MINAT pour déclarer la création d'un parti en 1991, en lui donnant le nom d'un autre parti, l’UPC, qui existait pourtant depuis 1948. Cette opération télécommandée par le Ministre de l’Administration Territoriale (en abrégé MINAT, équivalent du Ministère de l’Intérieur camerounais) pour prendre de vitesse l’UPC des Fidèles et lui barrer la route fut donc naturellement avalisée par l’administration et, par conséquent, la légalité refusée à notre UPC au motif que le parti de messieurs Kodock et Dicka, pourtant de fraiche date, portait le nom que nous revendiquions.

Pour éviter de nous retrouver enfermés dans le piège, c'est la mort dans l'âme que nous décidâmes, en 1992, de baptiser notre parti d'un nouveau nom : !'Union des Populations du Cameroun-Manifeste National pour l'instauration de la Démocratie (UPC-MANIDEM), en hommage au Mouvement des patriotes lance en 1974 et à travers laquelle l’UPC avait été reconstruite.

Confortés par ses soutiens, M. Kodock Augustin Frederic voulut nous empêcher de faire quelque mention que ce fut à l’ UPC et porta l’affaire en justice. Par deux fois, la Chambre Administrative de la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays, nous donna le droit de porter le nom d'UPC-MANIDEM. Le MINAT passa outre et nous refusa la légalité.

Ayant épuisé les recours internes, nous nous sommes adressés à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), qui nous a fait tenir ses conclusions en novembre 2016. La CADHP recommande en substance :

1) Que le gouvernement nous laisse exister librement sous le nom d'UPC-MANIDEM ;

2) Que le gouvernement nous indemnise du préjudice causé au moins depuis 1990, date de la proclamation de la loi sur les partis politiques ;

3) Que l’Etat kamerunais se conforme à la Charte de l’Union Africaine qui préconise la séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire.

Le délai prescrit à l’Etat kamerunais pour appliquer les recommandations de la CADHP est dépassé depuis plusieurs mois et rien n'est fait ! Nos interventions répétées auprès des autorités sont restées lettres mortes : l’Etat joue la montre en espérant que nous abandonnerions de nous-mêmes. ...

C'est dans l'espoir que vous refusez d'être du nombre qui ferme les yeux devant les manœuvres qui nuisent tragiquement à la démocratie dans notre pays, à la paix et au développement, que l’UPC-MANIDEM vous invite à signer la pétition pour la régularisation de ses droits en tant que parti, pétition adressée au Ministre de l’Administration Territoriale (MINAT).

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