Pour le maintien du collège de Villiers-Saint-Georges en Zone d’Éducation Prioritaire.

 

  Nous avons appris, il y a quelques jours, la perte du classement en Zone d’Éducation Prioritaire de notre collège.

Ce statut permettait à toute notre équipe de se mobiliser au quotidien dans la lutte contre l’échec scolaire et d'apporter à nos élèves une ouverture culturelle bienvenue étant donné l'isolement de notre collège..

  Le déclassement présente des risques réels de détérioration de la scolarité des enfants et bouleverse complètement les conditions de travail d'une équipe pédagogique soudée, investie et engagée pour la réussite des élèves.

  Cette mesure, nous ne la comprenons pas, et nous ne l'acceptons pas.

  Les moyens - humains et financiers - dont nous disposons grâce à ce dispositif permettent d'améliorer de façon significative la transmission du savoir auprès des élèves. Or, concrètement, la sortie du classement ZEP de notre collège risquerait d’entraîner :

 - une augmentation des effectifs par classe ( le nombre actuel des élèves étant plafonné à 25 contre une trentaine dans les zones non classées ZEP)

- une réduction des heures consacrées à l’accompagnement éducatif : aide aux devoirs, activités sportives, ateliers culturels (« L’histoire autrement », « atelier créatif », « atelier théâtre »…)

- la perte des projets d’aide individualisée (assistants pédagogiques, Projets Personnalisés de Réussite Éducative, Groupes de compétences pour le soutien dans certaines disciplines..)

- la perte des moyens renforcés pour l’accompagnement et l’aide des familles en difficulté.

- l’abandon des dispositifs d’aide aux élèves dyslexiques qui sont suivis en classe par des assistantes de vie scolaire ou en dehors de la classe pour leur permettre de compenser leurs difficultés.

- une baisse des heures d’aide accordées aux élèves décrocheurs (Groupe de Prévention du Décrochage Scolaire) qui disposaient d’un volume d’heures spécifiques pour que des enseignants réalisent avec eux un tutorat individualisé.

- la liaison école-collège dans le cadre du réseau d’éducation prioritaire a permis de développer des relations de proximité et des projets communs, notamment pour améliorer l’accueil des élèves en 6e (repérage des élèves en difficulté, projets communs, visite préalable du collège)

- la liaison collège-lycée et le suivi de l’orientation des élèves dès la 4ème et la 3ème seront mis en péril par des équipes enseignantes moins stabilisées.

Cette décision prise sans concertation, à la veille des vacances de fin d’année et par un gouvernement qui se targue d’avoir fait de l’école et de la jeunesse une priorité, remet en cause le travail effectué et laisse l’ensemble des personnels dans un sentiment amer de colère, et d'injustice.

 

Les enseignants du collège des Tournelles, Villiers-Saint-Georges (77)