Sauvons l'Action Sociale SNCF

Fin 2012, la direction de la Sécurité Sociale a fait part à l’Entreprise de sa volonté de reprendre la gestion des prestations familiales. Les conséquences de cette décision impactent fortement les Agences Familles et l’Action Sociale de la SNCF dans toute sa dimension.

Le budget de l’Action Sociale (1,275% de la Masse Salariale Imposable) permettant la mise en place des axes familles, maladie, vieillesse et entreprise risque d’être amputé d’une manière significative. Une brèche est ouverte dans laquelle certains ne manqueront pas de s’engouffrer. Tous les scénarios sont possibles.

  • Dans ce contexte que va-t-il advenir des personnels des agences famille et de l’action sociale ?
  • Comment l’Entreprise compte t’elle gérer son action sociale de demain ?
  • Le département  d’action sociale a-t-il réfléchi sur des pistes de travail ?
  • Quelle offre sera dispensée aux agents ?
  • Quel est le calendrier prévu pour le transfert des PF ?

Quels sont les risques à court terme ?

  • Amputation d'une part importante du Fonds d'Action Sanitaire et Sociale SNCF. Cela se traduirait par une perte du salaire socialisé estimée à environ 1/3 de la contribution sociale actuelle versée par l'entreprise. Soit environ 25 M€.
  • Disparition d'une partie du personnel social (Assistantes sociales, Conseillère en Economie Sociale et Familiale, Secrétaires, Conseillers d'orientation, Educateurs).
  • Disparition des aides accordées aux familles, telles que l'Indemnité de garde, les aides familiales agents et pensionnés, (soit plus de 10 M€ versés en 2011) ...
  • Disparition des Centres d'Orientation Scolaire et Professionnelle (10 437 consultations en 2011).
  • Disparition d'emplois dans les Agences Familles et au centre de numérisation.
  • Fermeture des maisons d'enfants. (Courtemont Varennes – Brétigny sur Orge - Eaubonne – Dijon – Bischheim - Lille).

Quels sont les risques à moyen terme ?
  • Le flou concernant les allocations de fin de carrière et de décès, qui sont aujourd'hui augmentées des Prestations Familiales du fait qu'elles sont versées par la SNCF !
  • Glissement des axes Maladie et Vieillesse de l'Action Sociale vers la CPRPSNCF !
  • Disparition des personnels en charge de ces axes Maladie et Vieillesse et diminution conséquente du budget de l'Action Sociale qui dans cette perspective n'aurait plus de sens.
Ce serait la fin du 1,275% !

Et de plus …

Les agents de la SNCF ne sont pas attendus par les personnels de la CAF. Les agents des ressources humaines des CAF sont déjà surchargés de travail, du fait de la montée en puissance de la précarité. Ils peinent à mettre en oeuvre les minima sociaux pour de nombreuses populations.

Les exemples des CAF de Bordeaux, Lille, et bien d'autres encore, au bord de l'explosion, obligés de fermer des semaines pour absorber les retards sont parlant.

Ces dernières années, personnels et usagers des CAF, ont été malmenés. La durée de traitement des dossiers est affligeante ; l'accueil insuffisant. Le surcroit de travail est pleinement mesuré et constaté dans le bilan de la convention entre la CNAF et l'État. Et malgré ce constat, le transfert est souhaité par les décideurs. L'échelle des économies à réaliser (moins 2000 personnels sur 3 ans) aura raison des dossiers en souffrances.

Et que dire, de la qualité du travail social exercé dans les CAF. Elles sont toutes au bord de l'asphyxie ! L'accompagnement des familles n'est plus une priorité. Il n'en est plus question !

Les situations des cheminots risquent de détonner dans les CAF, pour la simple et bonne raison qu'ils perçoivent au moins un salaire. Ceci est loin d'être le cas d'une part importante de la population gérée par les CAF où pauvreté et grande précarité sont gérées en priorité.

En résumé, cette évolution serait la fin d'un modèle social atypique et unique en son genre !
Alors pour sauver l'Action Sociale SNCF, je signe cette pétition en ligne...