Pour la pérennité des courses hippiques

 

 

Manifeste dans l’unique intérêt global de notre filière 

Notre mouvement initié en fin d'été 2015 par un groupe d’acteurs passionnés, de tous profils et de tous horizons, se voulant apolitique a pour seul but l’intérêt collectif à relancer cette filière porteuse de 70.000 emplois.   Que ce soit au Trot comme au Galop, le prolongement des élections, dont les résultats sont désormais connus, doit être de saisir l'opportunité pour faire entrer notre filière hippique dans l'ère du renouveau. Il ne s’agit pas de sombrer dans le catastrophisme (nos allocations restent de très loin les plus élevées d’Europe) mais bien de galvaniser les forces vives de notre filière hippique. Car nous ne pouvons plus nous contenter d'attentistes, il nous faut des attaquants ultra-motivés par les défis que nous devons relever.

 

 

Nous tous (éleveurs, propriétaires, entraîneurs, jockeys-drivers, apprentis et salariés des écuries, bénévoles d’hippodromes et turfistes passionnés qui sommes les cinq maillons tous autant indispensables) qui nous reconnaissons dans ce manifeste exigeons ainsi que tous les candidats à ces élections mais aussi les cooptés et les représentants des fédérations régionales ne se présentent que :

-       s’ils ont conscience de l’urgence à mener nombre de grands chantiers

-       s’ils prouvent une hauteur de vue nécessaire à l’intérêt général

-       s’ils s’engagent à une volonté de transparence des comptes

-       s’ils prouvent un vrai esprit d’entreprise et une véritable volonté d’évolution pour fidéliser notre clientèle existante et conquérir une nouvelle clientèle afin de relancer le chiffre d’affaire du PMU (synonyme de maintien ou même de hausse du niveau des allocations et des primes à l’éleveur) et faire que nos courses hippiques redeviennent un sport-spectacle populaire dans lequel toute personne de tout milieu et de tout âge ait envie d’investir.

 

 

Pour parvenir à ces objectifs, nous estimons que les candidats, les cooptés et représentants de fédérations régionales devront :

 -      reprendre la main sur notre organisme collecteur de paris qu’est le PMU : en réalisant des économies de fonctionnement, en recentrant l’offre de jeu sur notre cœur de métier (les paris hippiques qui se doivent de rester un jeu intelligent), en réformant le jeu phare le Quinté + et sa tirelire qui est en perte de vitesse (enlever un des bonus pour éviter des rapports miséreux et supprimer le hasard du numéro plus qui a écoeuré de nombreux turfistes. Pour conserver le système de tirelire, il suffirait de faire trouver le 6e et le 7e de la course pour former ce numéro plus qui irait alors de 0102 à 1817. Statistiquement, la tirelire tomberait plus souvent et pourrait motiver les turfistes à rejouer au Quinté+) ; en supprimant les courses aux antipodes (qui s’apparentent, ni plus, ni moins, à de la loterie et qui cannibalisent nos courses françaises par des prises d’antenne tardives, négatives en terme d’images et de paris nationaux) ; en ne conservant seulement que les courses dans nos pays voisins ayant besoin de relance et amenant un vivier important de parieurs potentiels au PMU et d’investisseurs (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Baléares) ; en positionnant nos courses françaises premium dans des créneaux respectables pour soulager les cadences infernales des écuries, de leurs personnels et aussi des bénévoles des hippodromes tout en respectant également les créneaux favorables aux enjeux (même si nous avons conscience que cet objectif n’est pas forcément simple à atteindre) ; en faisant éventuellement renaître un jeu vertical mais seulement sur les réunions 1 de week-ends et jours fériés pour faire comprendre au grand public qu’il n’existe pas qu’une seule course par jour et leur faire découvrir des champions.

  -       négocier avec nos ministères de tutelle pour gommer (au pire amoindrir) la distorsion de concurrence entre le PMU (porteuse de 70.000 emplois !) et la FDJ selon ces deux constats : la première est que notre budget communication est 4 fois moins élevé que celui de notre concurrent ; la seconde est que les tenanciers de points de vente en dur ne touchent qu’au maximum 2,4 % de leurs ventes PMU alors qu’ils touchent 5% de leurs ventes FDJ. Nos représentants devront négocier sans que le retour aux parieurs ne diminue mais plutôt augmente sachant que ce retour aux parieurs est plus important chez nos concurrents de paris en ligne.

  -       ne pas se résigner à baisser le nombre de courses ou les allocations mais à l'inverse engager une politique volontariste de conquête de nouveaux clients parieurs et/ou propriétaires qui, à l’origine, sont les mêmes personnes.

  -       Actionner urgemment le marketing commun dont nous attendons toujours les premières réalisations concrètes par une communication axée sur nos champions (chevaux et Hommes), l’émotion, la beauté, l’adrénaline, la convivialité.   redéployer ce marketing par tous les vecteurs grand public : réseaux sociaux, chaînes principales de télévision (même pour quelques minutes comme auparavant grâce à la Minute hippique sur TF1), journaux et magazines généralistes ou dédiés à d’autres secteurs (sport, décoration, jardin, voile, golf, jeunes) afin de faire découvrir les courses à d’autres classes sociales et classes d’âges.

  -       améliorer le parcours client sur nos 240 hippodromes français qui sont, selon nous, les véritables portes d’entrées pour conquérir une nouvelle clientèle. Nous avons la chance d’avoir le plus grand maillage territorial au monde. Préservons-le mais donnons des moyens techniques et humains à toutes ces sociétés de courses pour bien communiquer, bien théâtraliser les courses et bien accueillir les clients qui, ne l’oublions pas, sont tous de potentiels futurs turfistes, propriétaires, éleveurs, salariés ou bénévoles. Autant que possible, il faudrait que les hippodromes diffusent le son et les images d’Equidia (actuellement, les turfistes restant dans leur canapé ont plus d’informations que ceux faisant l’effort de se déplacer. C’est totalement illogique). Au lieu de gaspiller de l’argent sur la publicité des paris sportifs et pokers, il faudrait notamment consacrer un budget à la mise en place sur chaque hippodrome de stands « Jouez, c’est facile » comme le font (bien) les sociétés mères.

  -       faire prendre conscience à tous les professionnels et les salariés des différents organismes de soigner les relations clients avec les propriétaires et les turfistes et par conséquent les médias (voir l’instauration de conférences de presse express avant et après les grandes épreuves, débriefing en fin de réunion de courses).

  -       réaménager intelligemment le calendrier qui devra notamment protéger (et mieux, créer de l’émulation) les jours de ventes publiques (dont les résultats sont des baromètres importants pour la filière) et de concours de sélection. Les grands prix et courses de sélection ne devront avoir lieu que les week-ends et jours fériés. Les réunions prémium de semaine en province devront au maximum être organisées dans des créneaux où le public pourra se déplacer : en semi-nocturnes, nocturnes et/ou pendant les périodes de vacances scolaires des zones concernées.

 

  Nous savons pertinemment que beaucoup d’autres dossiers sont à régler mais les axes précités nous semblent les leviers les plus stratégiques à actionner pour qu’en découle le renouveau.   Nous sommes vigilants à ce que chaque candidat d'aujourd'hui, chaque élu de demain, chaque coopté et chaque représentant de fédération régionale se positionne sur ces axes principaux de rénovation qui ne visent que l’intérêt général d’une filière que nous aimons passionnément et que nous voulons hisser de nouveau vers le haut.

  « Groupe de réflexion et d’action pour la pérennité des courses hippiques »

 

https://www.facebook.com/reflexionetactionpourlescourseshippiques

 

Porte-parole :     Jean-Philippe Massieu (vice-président de Cherbourg, bénévole d’hippodromes depuis l’âge de 14 ans, éleveur).

Coordinateurs : Thierry Besnard (éleveur-étalonnier) 

                           Christian Le Barbey (courtier-éleveur, bénévole d'hippodrome) 

                           Samuel Cornilleau (salarié responsable d’élevage, éleveur)


Groupe de réflexion et d'action pour la pérennité des courses    Contacter l'auteur de la pétition