Nous ne sommes pas des fraudeurs

http://img35.imageshack.us/img35/6554/logoregionmail.gifLe président de la république n’a de cesse de stigmatiser les salariés qu’ils soient actifs, retraités ou privés d’emploi, en les considérant comme des « voleurs » potentiels, alors que dans le même temps, la fraude aux cotisations sociales pratiquée par les employeurs ne serait qu’une « tricherie ».
Il y a là une volonté manifeste de créer un écran de fumée devant les mesures d’austérité en cours et à venir. Il s’agit de faire porter une fois de plus la responsabilité de la crise financière par les salariés.
Les dernières victimes en date de cette campagne sont les retraités « longue carrière » qui ont racheté des trimestres afin de pouvoir bénéficier d’un départ anticipé dans le cadre de la loi Fillon 2003. Ils ont été aidés pour constituer leurs dossiers par les organismes sociaux, parfois même par leurs employeurs qui voyaient là une opportunité de diminuer les effectifs.
Le gouvernement qui a durci les conditions de départ en 2008 voudrait que les nouveaux critères s’appliquent à des retraités qui ont constitué leurs dossiers avant cette date, au prétexte qu’ils auraient donc fraudé. C’est scandaleux et contraire à la loi française ! Les Tribunaux des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) de Melun, Vannes et de la Drôme se sont déjà prononcé contre cette rétroactivité scandaleuse et ont rétablis les retraités dans leurs droits.
Il faut donc maintenant que l’état via les organismes sociaux, accepte qu’il a commis une erreur et rétablisse immédiatement tous les retraités concernés dans leurs droits !
Car de nombreux retraités qui ont bénéficié de ces départs anticipés, ont aujourd’hui reçu des injonctions de la CARSAT Aquitaine, à rembourser les pensions touchées (jusqu’à 70000€ pour certains) voire n’ont plus de pension depuis plusieurs mois (depuis un an pour l’un d’entre eux).
Ces retraités recalculés, victimes d’un piège tendu par le gouvernement et le patronat, sont la démonstration que les réformes des retraites imposées aux salariés en 2003 et 2010, non seulement ne règlent rien en matière de sauvegarde de notre système par répartition mais en plus, provoque des situations dramatiques chez les salariés.
A ces « recalculés » de la retraite, s’ajoutent les « recalculés » victimes de l’amiante et les privés d’emploi.
Nous ne sommes pas des fraudeurs mais des travailleurs à qui l’on demande de payer une crise dont nous ne sommes pas responsables. Il faut aller voir du coté des employeurs et des banques. C’est dans leur contrôle qui faut mettre les moyens en priorité !
En Aquitaine, la lutte s’organise et des initiatives ont déjà été prises auprès du représentant régional de la tutelle ainsi qu’auprès du ministre Xavier Bertrand qui a été interpelé par le secrétaire général de la CGT. Une délégation de la confédération CGT rencontrera le directeur de la sécurité sociale le 17 janvier sur ce sujet.
Le TASS de Bayonne se prononcera le 27 janvier sur le dossier d’un retraité qui ne touche aucune pension depuis le mois de janvier 2011. Cela sera l’occasion pour des délégations d’entreprises, de bassins d’emplois, de départements composées de porter notre refus d’être stigmatisés et soupçonnés de fraudes notamment quand on est retraité « longue carrière », victime de l’amiante ou privé d’emploi.

Rassemblement devant le tribunal de Bayonne
Le vendredi 27 janvier 2012 à 9h30
Puis après le TASS, remise des pétitions au sous préfet de Bayonne, représentant de l’état.

 

Nous exigeons :
•    Que les périodes de chômage, d’études et de travail précaire ainsi que la pénibilité au travail soient prises en compte dans le calcul de la retraite
•    Le maintien immédiat du droit à la pension pour les retraités « recalculés » et l’annulation pure et simple des injonctions qui leur sont faite de rembourser les trimestres qu’ils ont touché.
•    L’attribution sans délai de moyens dans les URSSAF, les CARSAT et en inspecteurs du travail, pour contrôler les entreprises sur les versements des cotisations sociales et mener des enquêtes sur l’utilisation qui a été faite par les employeurs de la loi Fillon sur les carrières longues
•    Que cesse immédiatement cette campagne de stigmatisation des salariés que nous considérons comme une insulte au monde du travail.


Comité Régional CGT Aquitaine    Contacter l'auteur de la pétition