MENACE SUR L'AVENIR DES LICENCES EN SCIENCES HUMAINES

PÉTITION

MENACE SUR L’AVENIR DES LICENCES EN SCIENCES HUMAINES

 

Le 8 octobre 2012, nous, étudiants en Licence Culture et Communication de l’Université de Lorraine, apprenons que la filière dans laquelle nous venons de nous inscrire fermera dès la rentrée 2013. Dans le même temps, on nous annonce que pour pallier ce manque, deux licences seront mises en place : Information Communication d'une part, et Culture et Société de l'autre. Après un mois de cours, le couperet tombe : sur ces deux licences censées remplacer Culture et Communication, une a reçu un avis défavorable de la part du Ministère : la licence Culture et Société. Les raisons du Ministère sont décrites dans un avis expéditif, dit « détaillé » : 6 lignes très discutables ou tout simplement erronées.

En plus du mépris affiché de la part du Ministère à notre égard, nous avons été lésés par notre Université : on nous a dit et répété dès la rentrée que cette licence existerait. De plus, cette promesse de poursuite d'études est écrite noir sur blanc sur le livret de l’étudiant. Nous voilà prévenus à 10 mois de la prochaine rentrée, ce qui laisse bon nombre d'étudiants dans le désarroi le plus total quant à leur avenir universitaire : une majorité avaient pour projet de continuer leur cursus en licence « Culture et Société ». Depuis peu, on leur propose de faire de la licence Culture et Société une spécialité d’une autre licence : de qui se moque-t-on ?

Tout cela est inadmissible. Face aux questions et aux incertitudes des étudiants, une mobilisation s'est mise en place. Nous nous sommes donc tournés vers notre administration, aussi bien que vers le Président de notre Université. Personne ne semble informé, et chaque instance se renvoie la balle. Nous n'avons aucune réponse concrète, voire recevons des informations contradictoires. Cette situation plus qu'inquiétante prive les étudiants de leur droit au redoublement ou à l'AJAC dans la filière qu'ils ont choisie. Et bien plus problématique encore : on nous empêche d'étudier en toute sérénité, ce pour quoi les étudiants se réservent le droit d'examiner tous les moyens juridiques à leur disposition pour y remédier ou pour se porter éventuellement plaignants.

Les enseignants se sont eux aussi mobilisés et ont sollicité à maintes reprises un rendez-vous avec l’unique expert ministériel en charge du dossier, afin de défendre le projet. Les nombreux appels et courriels sont restés sans réponse jusqu’au 10 novembre. L'experte a finalement convenu d'un rendez-vous, à venir après la décision définitive de la part du Ministère. Une décision tout bonnement insensée compte tenu de l'urgence de la situation. Un tel mépris est inacceptable.

Cette licence est loin d'être la seule à être menacée... Cela participe d’une politique de dévalorisation des sciences humaines et sociales qu'on peut déjà observer en France dans le cadre de l'enseignement secondaire. Il suffit de constater les effectifs en classes dites « littéraires ». Dans le milieu universitaire, la plupart des licences ayant reçu des avis défavorables ou réservés sont des licences situées sur les campus de Lettres. Pour faire des économies, les universités se regroupent et suppriment des cursus. Toutes les licences sont objectivement menacées, à plus ou moins court terme.

Pour toutes ces raisons, il est urgent de nous venir en aide. SIGNEZ NOTRE PÉTITION.
Comité des étudiants, avec le soutien de l’UNEF.

Nancy, 15 novembre 2012


Comité des étudiants    Contacter l'auteur de la pétition