Davantage de musique suisse sur les radios suisses!

Nous, créateurs musicaux suisses

Nous, amateurs de musique suisse

demandons que les chaînes de radio passent davantage de musique suisse. 

Une grande partie du public découvre de nouvelles musiques grâce à la radio.  La plupart des pays encouragent la création musicale indigène en la soutenant au niveau des programmes de radio. 
La Suisse devrait faire de même.

Merci de signer en bas!

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«Nous ne fabriquons pas les succès, nous les diffusons!»

C’est cette réponse standard que de nombreux groupes suisses reçoivent des radios privées pour justifier le fait que leurs chansons ne sont pas diffusées par ces chaînes de radio. Les artistes et leurs chansons doivent s’être fait connaître par d’autres canaux pour qu’on prenne le risque de les présenter aux auditeurs suisses. Cette manière de faire disqualifie les artistes suisses avant qu’ils n’aient eu la chance de se présenter.

 

 

Musictesting:

de nombreuses chaînes de radio commerciales font tester les chansons par le biais d’études de marché. Il n’est pas rare que ces tests soient réalisés en commun pour plusieurs chaînes de radio, et cela souvent à l’étranger. Les rédactions musicales ont ainsi une liberté limitée concernant l’intégration d’un titre supplémentaire dans leur programme. Nous devons donc porter cette problématique au niveau des directions, les rédactions n’ayant pas une grande marge de manœuvre. Des règles claires doivent provenir de l’OFCOM (Office fédéral de la communication), service qui délivre les concessions et peut poser des conditions.

 

«48% des consommateurs découvrent de nouvelles musiques avant tout à la radio!»

En 2013 et 2014, les radios privées commerciales de Suisse alémanique n’ont diffusé en moyenne que 9 % de musique indigène, peu en ont passé plus de 10%, certaines seulement 2% 1. Toutes ces chaînes touchent des fonds provenant de la redevance. Nous sommes d’avis que cela implique une responsabilité face aux créateurs locaux de musique. 1) Publicom 2013, 2014

 

La radio a-t-elle encore une importance?

"48% discover music most often through the radio, 10% discover music most often through friends/relatives, 7% discover music most often through YouTube." Nielsen 360-Report 2012 (USA)

 

Arrière-plan politique

en 2001 déjà, l’actuelle Conseillère fédérale Doris Leuthard avait demandé par une motion un soutien légal pour les artistes suisses: «il est judicieux de promouvoir de façon appropriée la création culturelle suisse à la radio et à la télévision, celles-ci étant financées par des redevances.»1 La Conseil fédéral a répondu positivement à sa motion et à d’autres interventions: «Par le biais d'un système hiérarchisé d'autorisations d'accès, les diffuseurs de programmes radio qui font valoir un engagement particulier en faveur de la création musicale et culturelle nationale obtiendront un accès privilégié au marché.»2 A notre avis, cela n’a pas été réalisé dans le domaine des radios privées. 1) Motion 01.3248, Doris Leuthard 2) Réponse à la motion 01.3392, Bernhard Hess

 

Proportion de musique indigène, exemples internationaux Europe

les chiffres les plus récents datent de 2007; à l’époque, on constatait dans les pays européens une proportion moyenne de 40% de musique indigène sur les chaînes de ces pays. Des quotas fixés par la loi ne sont pas le seul moyen, il existe également des exemples de quotas volontaires. Une étude autrichienne très détaillée réalisée au niveau européen en 2005 est arrivée à la conclusion que le lien entre une présence à la radio et de bonnes chances sur le marché est certes évident, mais qu’il y a également des dangers si les quotas ne sont pas assez nuancés. (p.ex. diffusions fréquentes de seulement quelques morceaux)

www.sos-musikland.at, https://musikwirtschaftsforschung.files.wordpress.com/2009/03/diplomarbeit_final.pdf

 

La France, exemple de quotas légaux nuancés avec effets sur le marché :

Les quotas légaux en France sont nuancés et tiennent compte des différents formats:

1994: obligation de 60% de musique européenne.40% de musique francophone. Dont la moitié de «newcomers».
Les chaînes dont la priorité est la musique française peuvent augmenter le quota jusqu’à 60% et ne doivent dans ce cas diffuser que 10% de «newcomers».
Les chaînes avec jeune public peuvent limiter le quota jusqu’à 35%, si elles diffusent 25% de titres de nouveaux talents.
Les chiffres de ventes de la branche de la musique en France parlent pour les quotas: depuis 1994, la proportion de musique française a nettement augmenté (en 2002 déjà, presque 60% des ventes correspondaient à des productions du pays).2
2013:
17 des 20 albums les mieux vendus étaient des albums francophones.
Parmi les 200 albums les mieux vendus: 59% d’artistes français, dont 92% chantés en français.
(sources: FAZ, Wikipedia, divers articles de presse en ligne, rapport SNEP 2014)

 

La Suède, exemple de quotas volontaires

Le marché suédois connaît un «quota formulé à l’interne de 40% en faveur de la musique suédoise sur toutes les chaînes.» Il s’agit d’une citation de Pia Kalischer, responsable des programmes à la radio suédoise (2011, Feusi, Küttel, Uni Basel, « There’s no (swiss) business like (swedish) showbusiness! »)

Notre revendication

- Elévation par étapes jusqu’à 30 - 40% de musique suisse dans l’ensemble du programme, à réaliser en 5 ans.

- Dans ce contexte, aussi bien la portée que la diversité des morceaux diffusés doivent constituer des critères. En d’autres termes: la musique suisse ne doit pas être présente uniquement durant les programmes de nuit et aux heures creuses; et il ne doit pas y avoir une rotation organisée avec un faible nombre de titres.

Les habitudes d’écoute naissent lors de l’écoute.


Musikschaffende Schweiz    Contacter l'auteur de la pétition