Manifeste pour la vérité sur la cigarette électronique

Les signataires de ce Manifeste pour la vérité sur la cigarette électronique émettent des réserves sur les informations véhiculées depuis quelques semaines dans les médias québécois.

 

La cigarette électronique jetable (CEJ) prend de plus en plus d’ampleur au Québec, tout comme la VAPOTEUSE.  Mais, malheureusement, elles sont mal vues, à force de désinformation et de propagande.  Nous invitons les médias et les intervenants gouvernementaux, médicaux et communautaires à s’informer davantage sur le sujet avant de nuire inutilement à un outil qui se révèle bénéfique dans un processus d'arrêt tabagique.

 

Nous demandons à être écoutés.  Vous avez des questions : nous avons les réponses.

                                                                                                               

Il faut savoir faire la différence entre la cigarette électronique jetable (CEJ) et la cigarette électronique de 2e génération (VAPOTEUSE).  La façon dont les médias rapportent l’information présentement ne permet pas au public de faire cette différence actuellement.  Nous demandons un changement de ton.  Et cela commence par une meilleure compréhension du phénomène.

 

La CEJ ne contient pas de nicotine.  La vapoteuse, pour sa part, est une cigarette électronique rechargeable avec plusieurs composantes : batterie rechargeable, atomiseur et clearomiseur.  L’utilisateur met lui-même le liquide nicotiné selon ses besoins et selon les recommandations des professionnels oeuvrant dans les boutiques spécialisées.

 

Les boutiques spécialisées et ses professionnels interdisent déjà la vente de la vapoteuse aux personnes âgées de moins de 18 ans.  Des affiches sont d’ailleurs clairement installées dans chacune des boutiques et un contrôle est fait, par la vérification de la carte d’identité, par exemple.  Ce qui n’est pas le cas dans plusieurs dépanneurs et tabagies du Québec  pour la CEJ.

 

De partout à travers le monde, plusieurs études cliniques ont prouvé que la nicotine en elle-même n’est pas cancérigène, pas plus qu’elle puisse être toxique pour quelque maladie cardio-vasculaire ou pulmonaire. Il est connu que les fumeurs fument pour la nicotine mais meurent suite aux produits liés à la combustion de la cigarette.

 

Il n’y a aucun produit de combustion avec la vapoteuse : pas de goudron, pas de monoxyde de carbone, pas d’ammoniaque. Les gens qui meurent chaque année des produits du tabac sont tués par ces produits et non pas par la nicotine.  Il n’y a aucune fumée secondaire.  Il n’y a aucune fumée puisqu’avec le propylène glycol et la glycérine végétale, c’est une vapeur qui est créée et non pas de la fumée.

 

La vapoteuse et les jus, lorsque utilisés dans les concentrations de 0 à 24 mg/ml n’ont aucun effets néfastes sur le cœur ni sur les poumons.  Des preuves cliniques ont démontré que les personnes souffrant de maladies cardiaques ou pulmonaires ont vu des améliorations notables à leur état de santé avec l’utilisation de la vapoteuse.

Nous invitons fortement les autorités gouvernementales, médicales et communautaires ainsi que les médias à prendre connaissance des recommandations du cardiologue grec Konstantinos E. Farsalinos du Onassis Cardiac Surgery Center : “Safety evaluation and risk assessment of electronic cigarettes as tobacco cigarette substitutes: a systematic review” pour plus d’informations sur le sujet.  (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4110871/)

 

Lors d’une étude clinique à l’échelle mondiale, plus de 80% des répondants ont définitivement cessé de fumer la cigarette traditionnelle avec l’utilisation de la vapoteuse.

 

Aussi, interdire la vente de nicotine liquide est tout simplement un acte irréfléchi de la part des autorités gouvernementales.  Cela provoquera à court terme un marché noir de revente.  Plusieurs vapoteurs utilisent la nicotine liquide afin de fabriquer leur propre « jus ».  Cela leur permet de faire des économies substantielles.  Mais les autorités semblent oublier que les utilisateurs ne sont pas des idiots : ils connaissent les dangers de la nicotine liquide.  Ils ne la laissent pas entre les mains de leurs enfants, ni laisser leurs animaux domestiques jouer avec cette bouteille.  Plusieurs mettent même leur nicotine liquide sous clé afin d’éviter d’éventuels accidents.

 

Les pharmacies pourraient vendre les produits nécessaires à la production maison des liquides vapotables : Nous parlons ici du propylène glycol, de la glycérine végétale et de la nicotine liquide.  Ceci pourrait se faire en vente libre, mais avec le pharmacien seulement.  Par contre, afin de permettre un plus grand choix, les arômes pourraient être vendus par les boutiques spécialisées.

 

Toutes les discussions pour une éventuelle réglementation gouvernementale devraient prendre en compte ces informations, ainsi que les recommandations qui suivent.

 

Les signataires de ce Manifeste font les recommandations suivantes :

  • Que la cigarette électronique jetable (CEJ) sans nicotine soit totalement retirée du marché et interdite à la vente;
  • Que les boutiques spécialisées soient les seules à pouvoir vendre les produits liés à la cigarette électronique de 2e génération (VAPOTEUSE) et à donner l’information requise;
  • Qu'une différence claire soit établie entre la cigarette électronique jetable (CEJ) vendue dans les dépanneurs et la cigarette électronique de seconde génération (dite vapoteuse) vendue uniquement en boutique spécialisée;
  • Que les dépanneurs et tabagies se voient interdire la vente des produits de la cigarette électronique jetable (CEJ);
  • Qu’une loi afin d’interdire l’achat de la cigarette électronique jetable (CEJ) et de la vapoteuse par les mineurs soit mise sur pied dans les plus brefs délais possible par le Gouvernement du Québec;
  • Que la publicité et la promotion soit permise dans le seul et unique but de reconnaître la cigarette électronique de 2e génération (VAPOTEUSE) comme étant une alternative à l’arrêt tabagique.

 

Finalement, les signataires de ce Manifeste demandent un plus grand respect de leur choix de vapoter.  À force de désinformation, nous serons vus comme des parias.  Nous en appelons au respect de la part des médias et de la part des différents intervenants du milieu médical.  Ce respect public amènera un plus grand respect de la population.