Justice pour Duff & Belle enlevés dans leur jardin à Pia

Duff est mort.

Belle est toujours en vie.

Duff était le chien de la famille, et il y a 7 mois à peu près Belle a élu domicile chez nous et dans le cœur de Duff. Nous avions un vrai petit couple à la maison.

 

 

Mais l’être humain restant fidèle à lui-même, n’a pu s’empêcher de détruire ceci.

 

 

Dimanche 26 janvier, entre 4h et 6h du matin, des individus sont rentrés dans notre jardin à Pia et ont volés nos deux chiens Duff (Sharpeï /Labrador noir) et Belle (Griffon blanche). Lorsque mes parents se sont aperçus de leur disparition, ils ont tournés en voiture toute la matinée pour les retrouver, ensuite accompagnée de ma sœur nous avons pris le relais pour tourner sur Pia et ses alentours. Nous avons cherchés partout, chacune des traverses, je me souviens encore de ce sentiment d’impuissance, l’impression que Pia un si petit village était soudain immense.

 

 

Ne sachant plus quoi faire vers 19h00, je décide d’appeler le 17 afin de connaître la marche à suivre. Je jette un coup d’œil rapide sur Facebook et je m’aperçois que trois autres chiens ont disparus sur Pia, Cazo le samedi 25 janvier vers 18h00, les deux épagneuls, une semaine avant. Puis de nuit, nous sommes partis à nouveau faire des rondes avec ma mère en espérant que dans le calme de la nuit, au son de leurs prénoms les animaux aboieraient, mais toujours rien.

 

 

Le lundi 27 janvier 2014, au matin mon père va signaler le vol des deux chiens à la police municipale. De mon côté, je téléphone à la spa, à chenil 66, à la fourrière pour signaler les deux chiens. Duff avait une puce.L’après-midi, je me rends à la gendarmerie de Bompas, pour déposer plainte. Je ne le saurais que le jeudi 30 janvier qu’en fait c’est un « relevé d’information » que l’on m’a pris !

 

 

Dans la journée, grâce à Facebook et au site Pet Alerte Pyrénées 66, j’apprends que les deux épagneuls bretons disparus ont été retrouvé dans un trou d’1m30 derrière la cave coopérative de Villelongue de la Salanque, et que Cazo (Staffordshire Bull Terrier blanche ) a été récupéré chez un habitant de Pia, qui ira même jusqu’à signaler le vol de la chienne alors qu’elle ne lui appartient pas.

 

Coca (Jack Russel), Belle et Duff sont toujours portés disparus. Je rentre avec ce sentiment d’impuissance, de peur, à me demander ce qu’ils sont entrain de faire subir aux chiens, torture ? Vente à des laboratoires ? Combat de chiens ?

 

 

Le mardi 28 janvier 2014 à 9h30 du matin, le téléphone sonne, c’est la fourrière qui me signale que l’on a retrouvé Duff mais en piteuse état, que je dois me dépêcher de prendre contact avec le vétérinaire. Aussitôt, je prends mon téléphone et on m’annonce que Duff a été retrouvé au rond point non loin de la déchetterie, la colonne vertébrale coupé en deux. Qu’il voulait l’euthanasier de suite, mais à la gentillesse de l’animal, il s’est douté que son maître le chercher, du coup il l’a plongé dans un coma pour qu’il ne souffre pas. Accompagnée de mon grand-père, laissant tout le monde en pleurs derrière moi suite à la mauvaise nouvelle, nous partons. Une fois arrivée au cabinet vétérinaire, on m’explique que Duff, sentira ma présence mais ne me verra pas.

 

Quel horreur que de le voir dans se box, couché, mes nerfs me lâchent, je pleure comme je crois n’avoir jamais pleuré, je lui parle, il m’entend, se réveille, essaye de se lever et ne comprends pas pourquoi il n’y arrive pas. Il a peur mais me reconnais, il a du sang sur la gueule. Je le prends fort dans mes bras, je lui dis qu’on l’a cherché partout, qu’on l’aime, qu’il nous a manqué… Il me regarde soulagé, l’air de dire « ça y est tu m’as retrouvé, tu me ramènes à la maison ». Le vétérinaire me dit que l’on ne doit pas tarder sinon il va souffrir, du coup je reste avec Duff jusqu’à la fin. Il comprend à mes pleurs qu’il ne rentrera pas à la maison avec moi. Il se cale dans le creux de mes bras et se laisse partir accompagné de mes bisous, de mes câlins, de tout mon amour. Je lui dis quel chien formidable, il a été, qu’on ne l’oubliera pas et je lui promets qu’il ne sera pas mort pour rien !En regardant de plus prêt ses coussinets, on voit qu’ils sont intacts, il n’a pas fait de chemin. Celui qui l’a posé là, savait très bien qu’il ne lui laissait aucune chance de survivre.Plu tard, j’apprendrais que se sont deux jeunes femmes qui ont trouvés Duff, qui ont bloqué le rond point le mardi matin à 7h45, pour laisser place aux pompiers, à la police et à la fourrière. Elles l’ont couvert, câliner, se sont occupées de lui et sont restées avec lui ¾ d’heure jusqu’à ce que la fourrière l’emmène chez le vétérinaire.Quel soulagement de savoir qu’il n’est pas resté seul à agoniser au bord de la route, de l’avoir retrouvé, qu’il soit parti en paix en sachant qu’on l’avait pas abandonné. Mais à la fois, cette douleur insoutenable, comme si on passait mon cœur dans un mixeur.

 

Mais il manque toujours Belle, je repars à la gendarmerie l’après-midi pour les informés que Duff est mort et du lieu où on l’a retrouvé. Je les informe des autres disparitions, je leur demande s’il n’y a pas un trafic ou autres à Pia. Ils arrachent la photo de mes deux chiens du mur et rien…

 

 

Dans la nuit du 28 au 29 janvier, Belle revient à la maison, au petit matin, elle entend ma mère ouvrir la porte pour faire sortir notre chatte Rosa et là c’est la surprise. Mais Belle est morte de peur, elle hésite à rentrer. Elle est comme droguée, elle a le regard vitreux. Ma mère lui ouvre la porte en grand, elle rentre dans la maison, cherche Duff, ne le voyant pas, elle s’effondre sur le fauteuil. Etant droguée et épuisée, Belle nous laisse l’approcher. Elle a pris des coups, elle a le museau enflée, un énorme hématome sur la gueule, elle a les coussinets en sang et perds du sang au niveau du sexe.

 

Dès que l’on s’approche d’elle, avec un objet à la main, gamelle ou autre elle s’enfuit. Pour la nourrir, vu qu’elle n’a que la peau sur les os, je lui donne les croquettes dans mes mains. On le voit qu’elle est affamée. Que lui a-t-on fait ? L’après-midi, mon père accompagné d’un ami l’emmènent chez le vétérinaire, chose difficile vu comme elle est craintive. Le vétérinaire décide de la garder sous perfusion toute la nuit, elle est déshydratée et tellement faible qu’elle aura droit à 10 jours d’antibiotiques pour qu’elle n’attrape aucunes infections.

 

 

On pense qu’elle a réussi à s’échapper et que ce n’est pas la première fois car il y a 7 mois on l’avait récupéré dans le même état.

 

 

Dans la même journée, la police municipale de Pia appelle chez mes parents, pour savoir à quelle gendarmerie j’ai déposée ma plainte. Et c’est là que j’ai bien la confirmation que les gendarmes ne m’ont pas pris la plainte. Ils ont besoin de ma plainte pour ouvrir une enquête.J’apprends aussi que Cazo a une hémorragie interne de l’utérus et est aussi craintive que Belle. L’un des épagneuls lui, a contracté la lechmaniose.Le point commun entre Belle et Cazo, elles ont peur toutes les deux des femmes !

Le propriétaire de Cazo se joint à moi pour déposer plainte, le jeudi 30 janvier. Depuis nous sommes sans nouvelles de l’enquête. Coca, le Jack Russel n’a toujours pas été retrouvé. On apprendra par une connaissance au propriétaire de Cazo que régulièrement chez le suspect, les animaux tournent, qu’il laisse les chats pour mort. Il serait connu de la spa.Bravo aux voisins, quel civisme, quel respect envers la vie !

 

Duff est mort le 28 janvier 2014.Qui ? Pourquoi ?

 

 

Belle survit, elle ne joue plus, elle a perdu son compagnon et est toujours en état de choc. Elle vit car elle attend des petits sinon elle se serait laisser mourir.

 

 

Qui fait ça et dans quel but ? Car si on s’en prend au chien de garde, dans son propre jardin avec ses enfants on ne peut plus se sentir en sécurité…. Ceux qui font ça, se lasseront tôt ou tard et choisiront d’autres proies et peut-être que cette fois-là ce ne sera pas un animal…

 


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