GENOCIDE CACHE DES PAPOUS DE WEST PAPUA


Monsieur le Secrétaire Général de L'O.N.U.,

Nous vous faisons parvenir cette pétition pour qu'il soit mis un terme définitif à la situation en Papouasie Occidentale où le peuple papou subit une répression "" génocidaire "" depuis près de 40 ans. Ce peuple mélanésien doit pouvoir obtenir son indépendance en évitant les crimes et atrocités.
Quand une seule personne est torturée, violée et assassinée pour cause de race ou d'ethnie, nous sommes en présence d'un crime génocidaire et des dizaines de milliers, selon certaines organisations des centaines de milliers de Papous ont été massacrés depuis 40 ans.

Les médias nous montrent de magnifiques photos de ce pays....
Cette région du monde, WEST PAPUA, est souvent présentée comme l’un des derniers paradis sur terre, fourmillant d’espèces animales uniques, enveloppé d’une forêt tropicale luxuriante.
Mais la réalité est bien différente....

RAPPEL HISTORIQUE : Jusqu’au milieu du XXe siècle, ce territoire faisait partie des Indes orientales néerlandaises. En 1949, les Hollandais cédèrent la quasi-totalité de leur empire au nouvel Etat-Nation d’Indonésie. Défendant néanmoins l’idée que la Papouasie-Occidentale se trouvait en Mélanésie et ne devrait par conséquent pas être rattachée à l’Asie, ils lui accordèrent l’indépendance en 1961. Trois mois plus tard, l’Indonésie envahissait le jeune pays. L’intervention des Nations unies qui s’ensuivit n’eut que peu d’incidence : en pleine guerre froide le bloc de l’Ouest avait à coeur de ne pas froisser l’Indonésie de Sokarno, qui était courtisée par l’URSS et la Chine. Pour « sauver la face », il fut conclu que l’ONU superviserait un référendum devant permettre aux Papous de choisir entre l’indépendance et le rattachement à l’Indonésie. En 1969, sept ans après l’invasion, l’ONU assista au trucage du vote sans ciller. En déclarant que les Papous étaient trop « primitifs » pour se faire à la démocratie, le gouvernement de Jakarta sélectionna 1.026 leaders papous « représentatifs » et les menaça de mort avant de leur demander de voter. Le résultat fut donc sans surprise. L’Indonésie s’engagea ensuite dans une campagne de destruction de la culture papoue. Ceux qui résistaient étaient tués, torturés ou bien « disparaissaient ». Au moins 100 000 Papous ont été tués par les Indonésiens depuis le début de l’occupation. D’après certaines organisations de lutte pour les droits de l’homme, on serait en fait proche des 800 000 victimes. Les richesses naturelles locales (or, cuivre, bois, pétrole, gaz) ont été vendues à des sociétés indonésiennes ou étrangères. Des millions d’hectares de terres ont été confisqués et les opposants passés assassinés. Les soldats Indonésiens ont tué, violé, torturé et brutalisé les Papous en toute impunité, et le massacre continue aujourd’hui. Des dissidents sont tailladés au rasoir ou brûlés vif par les militaires. Des hommes sont jetés en prison pour dix ans simplement parce qu’ils avaient brandi le drapeau de la Papouasie-Occidentale en public.

LA REALITE DES FAITS :   Depuis 2004 et  la présidence de Susilo Bambang Yudhoyono , les violences à l'encontre des Papous ont repris massivement et n'ont rien à envier à celles de l'Ordre nouveau [sous Suharto]. Au point que les forces de l'ordre s'apparentent davantage à une armée coloniale qu'à une institution désireuse de gagner le cœur de ses enfants à la peau et aux cheveux différents pour les garder au sein de la République indonésienne. Leur approche n'a pas changé d'un iota : elles continuent de considérer les militants papous comme des insurgés ou des séparatistes qu'il faut mater ou exterminer. Le gouvernement de Yudhoyono a même promulgué des décrets qui nient les fondements mêmes de l'autonomie spéciale papoue consacrée par la Constitution. Ainsi, pour n'en citer qu'un, celui qui interdit, lors de l'élection de l'Assemblée du peuple papou (MRP), les candidatures d'anciens militants politiques indépendantistes. Pourquoi le gouvernement central refuse-t-il de s'entendre avec ces militants indépendantistes alors qu'il l'a pourtant fait à Atjeh avec les anciens combattants du GAM [Mouvement de l'Atjeh libre auquel appartenait l'actuel gouverneur de cette province du nord de l'île de Sumatra] ?
Nous sommes en droit de nous demander : à qui profite le développement de la Papouasie ? Pourquoi le gouvernement refuse-t-il de soutenir la lutte de ses propres citoyens employés par la société FREEPORT afin qu'ils obtiennent un salaire décent ? Quand les renégociations du contrat d'exploitation de la multinationale FREEPORT  vont-elles commencer afin que le gouvernement et le peuple indonésien en Papouasie obtiennent une juste part des revenus de cette exploitation minière ? Il est pour le moins intriguant que FREEPORT  soit assise sur une montagne d'or, de cuivre, d'argent et d'autres minerais précieux mais ne soit soumise qu'à une taxe de 1 %, au même titre que le gravier et le sable ! Tel est le destin d'un pays stupide dont le propre gouvernement fait davantage figure de "comprador-étranger" que de défenseur des intérêts nationaux et de ses citoyens.
Cette pétition est tirée à partir des liens suivants :
http://www.jakouiller.com/2006/07/29/un-genocide-ignore-en-papouasie-occidentale       http://www.courrierinternational.com/article/2011/11/15/vive-la-papouasie-libre

Je vous saurais gré, Monsieur le Scrétaire Général de l'O.N.U., de faire tout ce qu'il convient pour que des élections libres et sans contraintes soient organisées en West Papua afin que ce peuple mélanésien puisse accéder à son indépendance sans effusions de sang et dans la dignité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire Général de l'O.N.U., à l'expression de ma considération distinguée et de mes sincères salutations.