Ecole Pergaud Morteau - suppression des contrats aidés

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 suppression des contrats aidés : Mort de la Vie Scolaire

À l’attention de l’Éducation Nationale,

Au sein du groupe scolaire Louis Pergaud de la ville de Morteau, comprenant un établissement d’enseignement Maternelle et un établissement d’enseignement Primaire, les postes d’aide administrative ont été supprimés.

Si l’Éducation Nationale n’a visiblement aucune idée de ce que représente cette fonction au sein de nos établissements, nous, enseignants et parents d’élèves, nous savons.

Permettez donc que nous éclairions votre patente ignorance au sujet de ces emplois « superflus » :

. L’aide administrative est aux portes de l’école chaque matin, pour accueillir nos enfants depuis l’instauration par l’État du plan Vigipirate.

. Elle répond aussi quotidiennement aux appels des parents et gère les sorties ou arrivées différées des élèves (notamment en cas de rendez-vous médicaux pris sur le temps de classe).

. Elle recense chaque matin les absences, dans toutes les classes.

. Elle prend soin des enfants malades ou blessés, ainsi que des urgences affiliées à leur état de santé. C’est aussi elle qui prévient les parents, en cas de nécessité.

. C’est encore sur elle que repose l’envoi de mails, de courriers, etc, concernant la communication avec les partenaires de l’école.

. C’est elle qui assure quotidiennement la ventilation et la distribution des documents internes.

. L’aide administrative s’occupe également de la bibliothèque, de la salle informatique et de sa maintenance, de l’accompagnement pédagogiques des sorties scolaires.

. Elle prend en charge les plannings des uns et des autres, aide à l’organisation des modules de sorties piscine, ainsi que des activités sportives

Et bien d’autres choses encore.

En regard de l’ampleur des tâches affiliées à ce poste jugé « inutile » et des lourdes répercussions que sa disparition va infliger au fonctionnement des écoles concernées, ainsi qu’à la vie scolaire de nos enfants, nous attendons des réponses !

Dites-nous qui va se charger de ses tâches, maintenant que ce poste disparaît ?

Par qui et comment sera assumée l’organisation des activités intra et extra scolaires ?

Qui va accueillir les élèves et dans quelles conditions ?

Qui va recenser les absences ?

Qui va gérer les urgences ?

Croyez-vous que les enseignants puissent assumer tout cela, durant les heures de cours et au lieu de s’occuper de leur classe ? Pensez-vous que les enseignants puissent remplir leurs fonctions convenablement dans ces conditions ?

N’en déplaise à la pseudo-logique comptable, sans queue ni tête, dont l’État est friand : les enseignants sont là pour enseigner ! Non pour perdre leur journée à courir de recensements en panne électrique, de rangement des rayonnages de la bibliothèque en palabres téléphoniques pour le planning des sorties piscine !

D’ailleurs, comptez-vous aussi supprimer dans les années à venir les contrats aidés concernant les enfants de ULIS, atteints de handicaps, que l’école primaire Pergaud assure également ?   Perpétuer cet accueil essentiel vous semblera-t-il aussi bientôt dispensable ?

Les lycées et collèges, eux, ont à leur disposition un directeur à temps plein, avec des assistantes administratives et des pions pour les soutenir.

En revanche, les écoles Élémentaires et Maternelles sont les parents pauvres de l’Éducation Nationale : elles n’ont rien, en dehors de ce poste d’aide administrative.

Sachant que 157 élèves sont pris en charge chaque jour au sein de la seule école Primaire Pergaud, la suppression du poste d’aide administrative est une perte majeure pour nos établissements, pour les enseignants, pour les parents, mais surtout : pour nos enfants.

Alors, nous vous écoutons, Monsieur le Recteur :

Expliquez-nous comment mettre ces personnes au chômage, alors que leurs allocations seront identiques à leurs salaires actuels, peut représenter une quelconque forme de « gain » pour l’État ? Et a fortiori, pour nos écoles ?

Expliquez-nous comment et pourquoi la qualité de vie scolaire de nos enfants est devenue « un coût superflu » aux yeux de l’État ?

Enfin, dites-nous ce que vous proposez, concrètement, pour remédier à l’absurdité de cette situation ?

Les parents d’élèves


Les représentants des parents d'élèves    Contacter l'auteur de la pétition