Contre les pratiques barbares et l’atteinte à la dignité humaine


 

Suite à la condamnation, le 22 septembre 2015, d’un jeune Tunisien de 22 ans à un an de prison 

 

pour homosexualité,

 

 nous exprimons notre solidarité avec ce jeune et dénonçons vigoureusement la pratique

 

du test anal utilisé « pour prouver l’homosexualité d’individus ».

 

Ce test est habituellement utilisé, uniquement dans le cadre d’une agression sexuelle

 

(Que la victime soit un homme ou une femme).

 

Il est établi que la pratique de ce test dans ces conditions est rendue interdite, selon le

 

code de déontologie médicale et selon la Constitution tunisienne. En effet :

 

L’article 7 du code de déontologie médicale stipule que : 

 

« Un médecin sollicité ou requis pour examiner une personne privée de liberté ou pour lui

 

 

donner des soins ne peut, directement ou indirectement ne serait ce que par sa seule

 

présence, favoriser ou cautionner une atteinte à l’intégrité physique ou mentale de cette

 

personne ou à sa dignité. »

 

Décret n° 93-1155 du 17 mai 1993, portant code de déontologie médicale.

 

(J.O.R.T n° 40 des 28 mai et 1er juin 1993 page 764)

 

l’article 2 du code de déontologie médicale :  «Le respect de la vie et de la personne

 

humaine constitue en toute circonstance le devoir primordial du médecin».

 

l’article 23 de la nouvelle Constitution tunisienne 2014  protège l’intégrité physique et la

 

 

dignité humaine l’article 24 stipule que l’État est garant du respect de la vie privée.

 

Ainsi, ce test anal imposé à un citoyen, constituant une transgression de la Constitution, 

 

est une  violation de son intégrité physique et psychologique, nécessitant des poursuites

 

judiciaires et des punitions exemplaires.