Chartreux

                                                                       Monsieur  Melchior Wathelet Secrétaire d'Etat au Budget,
à la Politique de Migration et d'Asile.

                                                                       Rue de la Loi 51
1040 Bruxelles

Fax: 02/790.57.99
Email: info@wathelet.fed.be

 Monsieur le Ministre,  

Je vous écris pour vous faire part de mon indignation face à la manière dont vous traitez le dossier des demandeurs d’asile et sans papiers, dont certains, comme à la rue des Chartreux, sont en grève de la faim depuis plus de 53 jours, aux risques de perdre leurs vies.

Déjà en 2009, l’accord du gouvernement pour régulariser les sans papiers avait été gérée de manière scandaleuse, avec une instruction annulée par le conseil d’état et des promesses de régularisation qui n’ont toujours pas réglé l’avenir des ces gens.  

Combien des personnes ont pu, au final, retrouver des droits suite à vos promesses ? On l’ignore.  

Parmi les grévistes de la faim de la rue des Chartreux, certains vivent en Belgique depuis plusieurs années, à la merci des réseaux mafieux. Vous ne pouvez pas cautionner de les laisser ainsi livrés à la clandestinité, à l'exploitation (in)humaine.

En tout cas, ces personnes ont décidé qu'ils ne voulaient plus d'une telle vie et ont commencé une grève de la faim pour obtenir des droits.

Mais qui se passe en ce moment est extrêmement  inquiétant. A présent, ces gens en grève de la faim ont dépassé un stade critique qui leur laissera à vie de profondes séquelles, tant physiques que psychologiques. Ils sont allés tellement loin qu'il est illusoire de croire qu'ils s'arrêteront maintenant. Attendez-vous le décès de l'un d'entre eux pour vous pencher sur leur sort? On est en droit d'espérer un tant soit peu d'humanisme et de compassion de la part d'un représentant du CDh.

Vous ne pouvez plus fermer les yeux sur l'état critique de ces sans papiers. Vous devez leur accorder un droit de séjour.  

J’espère que vous mettrez fin à cette situation insensée aussi vite que possible.  

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de toute ma considération.