AIDE MÉDICALE À MOURIR / MEDICAL ASSISTANCE IN DYING

(FRANÇAIS)

 

Souffrant depuis 24 ans d'une maladie musculaire dégénérative, l'adoption de la loi C-14 constitue pour Nicole Gladu, et beaucoup d'autres, un revers inattendu, cruel et choquant. Elle espérait avoir enfin accès à une aide médicale à mourir, que la loi québécoise des soins de fin de vie ne pouvait lui accorder; la fermeture d'esprit du gouvernement canadien l'en prive, au mépris du jugement Carter de la Cour suprême et de la Charte des droits et libertés du Canada, en imposant le critère de "mort naturelle raisonnablement prévisible". Susceptible de se prêter à moult interprétations et à de longues et coûteuses contestations judiciaires (telle que celle déjà amorcée en Colombie-Britannique), ce sont les gens dont on prétend ainsi protéger la vulnérabilité qui en pâtiront.

Début 2013 au Québec, devant la commission spéciale "Mourir dans la dignité", des juristes experts ont estimé que le pronostic médical ne doit pas se limiter à une évaluation temporelle de l’espérance de vie, et que la décision d’aide médicale à mourir ne devrait jamais être fondée sur cette seule donnée, mais plutôt sur la condition générale du patient et son évolution. Le patient, affirment-ils, demeure en toute circonstance le meilleur juge de sa situation, et il peut préférer la qualité de vie à la quantité de vie; sa décision lui appartient.

Avec la reprise de la session parlementaire à Ottawa le 19 septembre, les  citoyens canadiens ont besoin d'être informés de l'impact négatif de ce critère restrictif pour les malades dégénératifs, et incités à exprimer publiquement  leur opinion.

Nicole s'est beaucoup investie dans la démarche qui a produit au Québec la loi 52 (mémoire, témoignage devant la Commission, entrevues médias), et elle entend consacrer ce qui lui reste d'énergie à vous demander de signer cette pétition.

 

NOUS SOUSSIGNÉS, DEMANDONS AU PREMIER MINISTRE TRUDEAU DE SOUMETTRE SANS ATTENDRE À LA COUR SUPRÊME LE CRITÈRE DE "MORT NATURELLE RAISONNABLEMENT PRÉVISIBLE", POUR QU'ELLE STATUE SUR SA CONSTITUTIONNALITÉ.

 

(ENGLISH)

 

Suffering for 24 years from a degenerative muscular disease, the adoption of Act C-14 is for Nicole Gladu, and many others, an unexpected setback, cruel and shocking. She was hoping to finally have access to medical assistance in dying, that the Quebec Act Respecting End-of-Life Care could not grant her; closed-mindedness of the Canadian government deprives her of this opportunity, despite the Supreme Court Carter judgment and the Charter of Rights and Freedoms of Canada, by imposing the criterion of "reasonably predictable natural death". Susceptible to lend itself to many interpretations and to long and expensive judicial challenges (such as the one already of record in British Columbia), the same vulnerable people it claim to protect will suffer from it.

In early 2013 in Quebec, before the Special Commission on Dying with Dignity, legal experts have estimated that the medical prognosis should not be limited to a temporal evaluation of life expectancy, and that the decision of medical assistance in dying should never be based on this alone, but rather on the patient's general condition and its evolution. The patient, they say, remains at all times the best judge of his situation, and he may prefer the quality rather than the quantity of life; the decision should belong to him.

When the parliamentary session will resume in Ottawa on September 19, the Canadian citizens need to get informed about the negative impact of this restrictive criterion for the degenerative patients, and incited to express publicly their opinion.

Nicole invested a lot in the process that led to Act 52 in Quebec (memoir, testimony before the Commission, media interviews), and she intends to dedicate what stays in her of energy to ask you to sign this petition.

 

WE UNDERSIGNED, ASK PRIME MINISTER TRUDEAU TO SPEEDILY SOLICIT THE SUPREME COURT TO RULE ON THE CONSTITUTIONALITY OF THE CRITERION OF "NATURAL DEATH REASONABLY FORESEEABLE".