Pour une monnaie au service de l'humain

Nous, citoyens informés, constatons:

Que le véritable instrument du pouvoir, la création monétaire, est aujourd'hui confié à des banques privées dont l'unique objectif est d'enrichir leurs actionnaires, ce qui est contraire à la démocratie dans laquelle le pouvoir doit émaner du peuple.

Que la création monétaire s'effectue par le crédit aux particuliers et aux entreprises, ce qui devrait garantir une économie saine dans la mesure où l'argent, ainsi extrait du néant, correspond à une création de richesse et en récompense les producteurs, la monnaie en circulation étant ainsi égale à la somme des biens produits et à la force de production.

Que, toutefois, gérée par les banques dans leur propre intérêt, cette économie est infectée par :

  • le pouvoir des banques d'accorder ou refuser un crédit à leur seule discrétion et en fonction de leurs propres intérêts
  • les banques se sont arrogé le droit de jouer en bourse avec les dépôts de leurs clients
  • l'application d'intérêts injustifiés puisque l'argent est créé par un jeu d'écriture et ne prive ni la banque, ni les épargnants, ces intérêts étant, par ailleurs, dommageables pour les raisons suivantes:
  • Les intérêts ne sont pas effacés, comme l'est le remboursement du capital, et restent la propriété de la banque, ce qui aboutit à ce qu'il y ait en circulation plus d'argent que de richesses produites, ce qui provoque de l'inflation et une dévaluation de fait de la monnaie existante, donc aussi des salaires quand ils ne sont pas indexés.
  • Les intérêts payés par les entreprises sont répercutés au consommateur final et augmentent donc le coût de la vie.
  • L'argent nécessaire au paiement des intérêts n'existe nulle part dans le monde au moment du crédit et doit donc être attendu de la stabilité d'emploi pour le particulier ou de la croissance pour l'entreprise.
  • Cependant, cette stabilité d'emploi et cette croissance dépendent d'une conjoncture en partie aléatoire et en partie provoquée par les actionnaires des banques alors que les échéances sont programmées automatiquement. Il est donc mathématiquement impossible que tous les crédits puissent être remboursés aux échéances prévues.
  • Les investissements en bourse des banques et actionnaires privés privilégient les entreprises qui "dégraissent leur masse salariale" en vue d'augmenter les dividendes et agissent donc négativement sur la stabilité d'emploi et la croissance des entreprises qui prennent en compte l'humain en conservant leur personnel.
  • Tous les risques sont donc du côté des entreprises et des travailleurs, la banque s'étant protégée par une garantie contre le risque de défaut de remboursement (et de versement des intérêts).

Que, grâce ce qui précède et relève de l'escroquerie, le monde financier a corrompu le monde politique en l'amenant à obliger les Etats à emprunter auprès des banques et investisseurs privés, avec intérêts, les sommes nécessaires à leur fonctionnement alors que ces mêmes Etats pouvaient parfaitement obtenir ces emprunts de leur banque nationale à taux zéro.

Que la finance mondiale a trouvé ainsi le moyen de recycler les immenses profits escroqués aux entreprises et aux particuliers en générant de nouveaux intérêts à charge, cette fois, des contribuables.

Qu'en outre, quand les banques risquent la faillite en raison de leurs propres turpitudes, elles obtiennent des Etats que ceux-ci s'endettent encore plus, toujours avec intérêts, pour les maintenir à flots.

Que, pour comble, quand les Etats se sont mis dans le rouge pour lui venir en aide, le monde financier n'a aucun scrupule pour spéculer sur leurs faiblesses et, avec l'aide des agences de notation, sous prétexte d'un risque accru, à augmenter ses taux d'intérêts. 

Qu'enfin, le monde financier a pris le contrôle des principaux médias et désinforme constamment l'opinion,

En conséquence, nous, citoyens informés, exigeons :

  1. L'annulation immédiate des intérêts sur la dette publique au motif que ceux-ci résultent d'une collusion anti-démocratique entre financiers et politiciens.
  2. La nationalisation immédiate et temporaire des banques avec expropriation sans compensation des actionnaires au motif que ceux-ci ont déjà largement profité d'avantages indus au préjudice de la population.
  3. Le changement de statut des banques, leur passage sous statut d'association sans but lucratif, avec contrôle annuel ou sur plainte, par un jury populaire tiré au sort, de manière à les rendre indépendantes du politique et d'assurer leur service à la population.
  4. La limitation du rôle des banques à la création monétaire par le crédit sans intérêts  et à la gestion des remboursements ainsi que des comptes courants, ce qui exclut toute activité de banque d'affaires et implique l'établissement de règles égales et vérifiables pour tous concernant l'octroi et la surveillance de crédits aux particuliers et aux entreprises. 
  5. La possibilité, pour les promoteurs, de financer leurs investissements d'entreprise par le crédit sans intérêts, sans fonds propres, avec dans ce cas, un actionnariat limité à 50% des parts, couvrant le risque qui consiste à répondre des remboursements, les autres 50% étant partagés entre les travailleurs pour couvrir le risque d'une éventuelle mauvaise gestion des promoteurs.
  6. L'obligation pour les banques nationales et/ou centrales de consentir des crédits sans intérêts aux Etats selon leurs besoins, en monnaie nationale si la demande dépasse les normes négociées par les pays disposant d'une monnaie commune, ce qui implique, dans un même pays, l'autorisation de circulation de deux monnaies officielles.
  7. L'interdiction formelle de la spéculation et de la bourse, les investisseurs privés n'ayant plus aucune utilité à partir du moment où les investissements peuvent être obtenus par le crédit.
  8. La révision du processus démocratique, les lacunes de la démocratie représentative ayant été démontrée par la subordination des partis dominants à la finance mondiale plutôt qu'au mandat obtenu des électeurs.  

Documentation complémentaire à cette pétition sur le site http://www.chercherlaverite.com