NON A LA FERMETURE DES LABORATOIRES DE BIOLOGIES DE PROXIMITES !

Xavier BERTRAND

Ministre du Travail et de la Santé

Ministère de la Santé

14, avenue Duquesne

75350 PARIS 07

 

Saint Jean de Braye, le 02 février 2012


Objet : La fermeture des laboratoires de Biologie de proximités

Entre  2013 et 2016

 


Monsieur le Ministre de la Santé,


Je me permets de vous interpeller au sujet de l’accréditation, entre 2013 et 2016, de nos laboratoires de biologie de proximité.

La loi "Ballereau", non seulement va entraîner 60 000 nouveau chômeurs (info :
www.touchepasamonlabo.com) mais également va avoir des effets catastrophiques pour le patient qui a recours à ces laboratoires de proximité ! 

Les conditions d’accréditations pour ses laboratoires indépendants sont telles que la majorité vont devoir fermer.

Le traitement des prises de sang par des plateaux techniques vont être industrialisés pour être rentables mais cela va entraîner des problèmes de temps pour la délivrance des résultats plus une coupure relationnelle entre le laboratoire et le médecin traitant.

Si il y a un site de prélèvement de proximité autorisé, ce qui va surement être très rare, le problème du transport des prises de sang vers le plateau technique va non seulement entrainer des frais supplémentaires, car ce sont des coursiers de Sociétés privées qui ont s’en charger mais risque aussi, suivant comment le transport va se dérouler durant le trajet, de donner des résultats douteux après analyse des prises de sang.

Le problème de traiter une Urgence va se poser au vue du nombre de prises de sang à traiter donc, pour avoir des résultats rapides, les traitements vont se faire à la chaîne avec les risques d’erreurs que cela impliquent.

Ceci est le côté « laboratoire » mais passons au côté « patient »

Vous allez interdire les prises de sang à domicile !

Comment vont se déplacer les personnes qui sont loin des plateaux techniques si les prises de sang à domicile sont interdites et si un il n’y pas de moyen de transports en commun pour se déplacer et ne pouvant pas payer un VSL ou un Taxi ?

Figure qui va se présenter dans les campagnes éloignées des plateaux techniques ?

La majorité des patients en ALD sont soit au chômage ou en invalidité sans parler des retraités, ce qui veut dire avec des ressources au minima c'est-à-dire : 629 € par mois !

Je suis diabétique et sans permis de conduire, comment faire une vingtaine de kilomètres quand ce ne sera pas plus pour certains, en étant à jeun, sans risque d’hypoglycémie et le danger que cela représente pour un diabétique ? 
Je n’ai pas les moyens de payer un taxi !

Avez-vous pensé aux mères de famille avec des jeunes enfants qui vont devoir faire les trajets pour une prise de sang avec un enfant ou un bébé malade dans la voiture pour celles qui conduisent et dans un taxi ou VSL pour les autres ?

Avez pensé aux personnes handicapées physiques qui vont se retrouver avec un vrai « casse tête » pour assurer leurs déplacements avec fauteuil roulant ou bouteilles d’oxygène ou autres « assistance de vie » ?

Comment peut - on concevoir que des patients doivent passer une journée de déplacement pour faire une prise de sang ? 
Comment vont réagir les patrons de ceux qui doivent en faire plusieurs dans le mois ?

Je pense que des futurs services vont faire leur apparition afin, sois disant, de faciliter la vie des Patients mais surtout entraîner encore plus de frais pour se soigner et alourdir les mensualités des Mutuelles pour ceux qui en ont.

C’est pour cela que je vous interpelle, moi patiente qui a peur de l’avenir qui s’annonce !
Que comptez vous faire pour nous qui n’avons pas les moyens financiers pour assurer nos déplacements surtout en cas d’Urgence la nuit ?

Un service de soin de proximité rentre dans le cadre de la prévention donc coûte moins cher à la Sécurité Sociale et favorise l’échange avec le médecin traitant sans oublier la rapidité des résultats et leur fiabilité !

Je souhaite que vous puissiez me répondre et rassurer par cette réponse des millions de personnes malades en France.

Le Président de la République avait fait de l’année 2011, l’année « Des droits des patients » mais nous nous demandons ce que cela a donné vue ce qui s’est passée en 2011 et puisque nous ne sommes jamais consulter pour les grandes transformations dans le domaine de la santé ?

Nous sommes des malades mais n’oubliez pas que nous sommes aussi des électeurs !

Dans l’attente d’éclaircissements sur notre « devenir », nous simple patients qui devons toujours « payer plus » pour une santé de plus en plus difficile à financer, veuillez croire, Monsieur le Ministre de la Santé, à l’assurance de mes salutations respectueuses.