Hôpitaux en péril

HÔPITAUX EN PÉRIL


ACCUSATION

L'alerte que j'expose vise tous nos élus, à commencer par l'actuel gouvernement. Je souhaiterais que vous m'aidiez à interpeller notre président de la République et ses ministres sur l'absence de prise de conscience sur les multiples problèmes et manquements alarmants qui ébranlent nos services hospitaliers et nos cliniques que ce soit en Métropole ou dans les DOMS....C'est affolant....


CONSTATS

Le fonctionnement de ces établissements publics est mis à mal depuis des années et continue de se détériorer. Il en résulte des décès, des handicaps, des séquelles et autres désolations morales qui n'ont pas lieu d'être. L'adage populaire qui veut que "l'erreur soit humaine" ne doit plus trouver sa justification dans le fait  que les conséquences de ces dysfonctionnements sont dues au surcroît de travail que ce soit pour les aides-infirmiers/infirmières, les brancardiers, les radiologues, les anesthésistes, les chirurgiens, les ambulanciers ou encore les urgentistes...

La criante pénurie de personnel implique automatiquement l'impossibilité d'une réelle écoute, attention et patience avec les malades. Toute cette panoplie de déshumanisation engendre l'erreur. Lorsque l'on constate dans l'ensemble des hôpitaux et cliniques, que, à partir de 20h il subsiste seulement deux infirmières pour gérer, intervenir et soulager une vingtaine de malades, de leurs plaintes, de leurs gémissements, ou de leurs râles, ce n'est plus une erreur humaine, c'est une horreur.

Tout ceci est bien évidemment (hélas) une généralité. Chacun a pu le constater à travers son expérience personnelle (Vox populi) ou encore aux travers des divers médias. On citera dans le désordre une clinique à Montpellier, une clinique à Pau, les hôpitaux de Nanterre, Paris, Créteil, Roubaix, Angers, Blois, Rouen ou encore de l'île de la Réunion, la liste n'étant pas exhaustive...

Ces abominations suscitées ne sont pas une hyperbole. A contrario, il existe deux ou trois hôpitaux d'exception tel que le Val de Grâce où  l'automatisation n'a plus autorité du fait de la renommée des patients y séjournant. Les règles de disponibilité, d'écoute, de passage, de vigilance et d'hygiène, y sont alors un label de professionnalisme. M. Jean D'Ormesson ayant lui-même reconnu au cours d'un débat sur les hôpitaux (crise), que lors de son hospitalisation il avait bénéficié de sa réputation.

Nous devons tous partir un jour, mais pas à l'heure ou une entrée à l'hôpital se transforme en roulette russe par défaut de personnel. L'erreur n'est plus humaine si le traitement des soins est LEONIN suivant que l'on soit "Patricien" ou issu de "la Plèbe".

 

GOULP (le grand dépotoir)

Les salles d'opérations, les urgences, les chambres d'hôpitaux ou encore l'accueil...Tous ces lieux sont devenus le remake des temps modernes...avec la couleur en plus...

Le monde de l'hôpital est dans le Stakhanovisme à cause des cadences trop élevées. On a pu ainsi constater quelques décès là où la grande faucheuse n'avait pas programmé son passage, des devenus handicapés qui n'auraient jamais dûs l'être, des souffrances douloureuses suite à des confusions de radios ou à des inversions de noms. Ce ne sont plus des erreurs humaines, tout ceci est "Chaplinement" anachronique. En un mot, c'est le "Goulp".

A travers la réduction des coûts, le dictât de rentabilité, une hygiène négligée par soucis d'économie (infections virales) ou encore à travers l'embauche d'intérimaires "Shadocks", nos hôpitaux deviennent la propriété des entreprises "Time Out" (voir film). Il nous manque un Zola qui accuserait les politiques de leur impéritie (ils se reconnaîtront), un Diogène qui nous culpabiliserait, nous "la Plèbe", de notre inertie ou un Coluche qui nous ferait rire jaune.

Les hôpitaux devraient être la première cause d'une vaste mobilisation citoyenne. Je sais...oui je le sais...

 

...OUI JE LE SAIS

On se rend compte qu'à chaque seconde sur notre planète, des enfants sont martyrisés (trafics d'organes), tués parce-qu' albinos, vendus pour les marier à des adultes, enfants de Germinal en Amérique du Sud et à Madagascar, enfants soldats (Afrique), enfants "paquets cadeaux" enThaïlande (réseaux pédophiles), enfants Peixoto, enfants éthiopiens, biafrais ou encore enfants "Apocalypse Now" (Syrie)...Rien n'a changé à l'image des années 70, tout continue comme pourraient le chanter les Poppys (Non non rien n'a changé)...avec la couleur en plus...

Je sais, oui je le sais qu'on pourrait soulager des millions de "petites" vies de leurs souffrances si elles avaient accès à travers les hôpitaux aux soins et aux médicaments dont je bénéficie. Ils n'ont malheureusement pas conscience, eux tout là-bas, loin là-bas, far away, que dans moins de 20 ans nos hôpitaux seront le Sahel de 60% des français.

Chaque jour ma télé me renvoie des images d'enfants prisonniers de guerre qui courent hébétés et déboussolés, le désarroi de leur regard semblant nous interpeller de la façon suivante : "Et alors? Que faîtes-vous?", s'adressant à nous comme si nous étions des dieux, alors je sais (oui je le sais) que je suis bien loti* et on me dit que je devrais m'en satisfaire (au regard de ce qui se passe ailleurs), acceptant par le fait que l'hôpital devienne "Monsieur Chrysanthèmes", il n'en est rien. Pro Domo...


PRO DOMO

Ce jour, je m'exonère de l'interdit qui voudrait que je fasse profil bas, que je me taise, que je ne la ramène pas, au regard des souffrances d'ailleurs. Je m'y refuse et j'interpelle  nos élus sur leur désinvolture par rapport à la mise en découpe de nos hôpitaux et je nous apostrophe pour une vaste mobilisation. Si vous adhérez à cette dénonciation, je vous invite à signer une pétition sur la crise de nos services hospitaliers. Dans le cas où la pétition prendrait une ampleur nationale et en l'absence de réaction de nos politiques, tout laisserait à penser qu'ils font la sourde oreille à nos revendications et persistent dans l'autisme vis à vis du peuple, leur statut et accointance leur épargnant ces tracas.

Leur mépris affiché doit nous amener à nous rebeller juridiquement, en bloquant par exemple en caisse de dépôts et consignations, nos taxes foncières et d'habitation. J'invite les médias à s'associer à cette démarche, en offrant pendant 3 mois, la parole aux citoyens qui ont été victime d'accidents malencontreux en milieu hospitalier, suite notamment aux suppressions de postes. L'idée pourrait sembler un tantinet idéaliste, mignonne, voire un peu French "Concan", pourtant dans les années 1980, les rédactions offraient des pleines pages à des mouvements comme SOS Racisme ou Touche pas à mon pote. Il est d'ailleurs affligeant de constater que, à l'heure actuelle des fenêtres d'expression font la part belle à d'insipides personnages emplis de fatuité et aux propos infructueux à l'éveil des consciences (certaines émissions du Paysage Audiovisuel Français).


PÉTITION


Vous pouvez également faire parvenir cette pétition à vos élus, ou aux syndicats hospitaliers (avec lesquels nous sommes solidaires), ou aux médias de votre choix, ou encore à Mme Marisol Touraine Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, voire aux premiers secrétaires des différents partis politiques français. Je vous invite également à sensibiliser votre entourage proche afin de faire bouger les choses.


CONCLUSION

Nous français, faisons mentir l'analyse qui fait de nous des fatalistes et que cette pétition ne serait qu'une énième action qui ne mènerait à rien. Cessons d'être des codes barres, affranchissons nous de la pensée unique malicieusement propagée par des agioteurs (police de la pensée) fidèles à la devise "Diviser pour mieux régner". Notre vie est un brouhaha cérébral. En quoi prioriser une lutte à la sauvegarde de nos hôpitaux alors qu'il demeure tant d'autres combats à mener? Tout simplement par le fait que la vie naît et s'achève sur un lit d'hôpital. Prenons comme leitmotiv que nous sommes dans un conditionnement permanent (pensée unique) et ensemble humblement, officions à une catharsis et à une maïeutique contre les princes du Sophisme, les politiques, les agioteurs et spéculateurs de la misère humaine. Créons à notre tour le Népotisme prolétarien.

"Lève-toi et bouge!", "Get up and Move!", frissonne de constater que chaque jour tout espace de réactivité justifiée nous est dépouillé que cela soit par la rue, par la loi, verbalement pour contester une erreur, une faute, un manquement, une injustice ou un abus. Aujourd'hui on peut de moins en moins plaider en faveur de nos justes causes. "Let's go!"

- Lerino -


C'est quand on n'a plus d'espoir qu'il ne faut désespérer de rien -Sénèque-

Que tous les pauvres aient quelque chose et qu'aucun riche n'ait rien de trop -Anonyme-

 

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* Voir Pierre Loti