Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond


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2015-10-13 10:49

Comme le lecteur perspicace l’aura déjà probablement remarqué, les énergies fossiles carbonées – gaz naturel et charbon – ont des émissions de GAS très largement supérieures aux autres sources d’électricité qui composent le parc de production français.

Mais que ceux qui se soucient du réchauffement climatique se rassurent, le charbon et le gaz naturel ne représentent que 9,5% de la production électrique française, le restant étant principalement assuré par nos centrales nucléaires et hydro-électriques, peu émettrices de GAS comme on l’a vu  précédemment. Bref, la production d’électricité française n’émet en réalité quasiment rien en matière de gaz à effet de serre.

Cependant, si on écoute les discours de certains politiciens, l’urgence serait à la « transition énergétique » afin d’essayer d’abaisser encore les émissions de gaz à effet de serre. Admettons qu’il y ait urgence en matière de réchauffement climatique et passons sous silence les surcoûts astronomiques liés aux énergies renouvelables, qui sont je le rappelle entre 71% et 858% plus chères à la production par rapport au kWh conventionnel.

Supposons donc, l’espace d’un instant, que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre soit l’objectif principal guidant notre politique énergétique.

Première observation : les éoliennes ne sont en aucun cas nettement moins émettrices de gaz à effet de serre que les barrages et les centrales nucléaires le long de leur cycle de vie (les panneaux solaires aussi d’ailleurs, même si le sujet n’a pas été abordé ici). Pire, en utilisant des facteurs de charge réels, mesurés sur le terrain, et non les statistiques douteuses fournies par les fabricants d’éoliennes eux-mêmes, on obtient des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre supérieurs aux centrales nucléaires ou hydroélectriques.

Deuxième observation : malgré leur rentabilité pathétique, on pourrait cependant s’accrocher à l’idée de développer l’éolien en France pour des raisons écologiques si seulement l’énergie éolienne pouvait nous débarrasser de nos centrales au charbon et au gaz. Seulement voilà, c’est tout le contraire !

Rappelons que l’existence même de centrales au gaz et au charbon en France ne s’explique que pour des raisons de lissage de la production électrique. Concrètement, nos centrales nucléaires étant incapables de suivre les variations pendulaires de la consommation d’énergie des ménages, EDF utilise l’énergie fossile et hydroélectrique afin de répondre au pic d’utilisation (le matin et le soir pour faire simple).

Or, l’énergie éolienne est par nature complètement imprédictible et donc complètement inutilisable quand il s’agit de fournir un appoint au réseau à un moment bien précis. En fait, partout où l’éolien ou le solaire a pris une place importante dans le mix électrique, on a assisté à une dépendance accrue aux énergies fossiles de manière à contrebalancer la fourniture d’énergie complètement imprévisible de ces sources d’énergie.

Vouloir augmenter la part de l’éolien, ou du solaire d’ailleurs, dans le mix énergétique, c’est vouloir augmenter la part du charbon et du gaz naturel et donc in fine les émissions de gaz à effet de serre, qu’on le veuille ou non.