Pour un collège public à Beaupréau (49)

L'Auvergnat des Mauges

/ #83 NE LACHEZ RIEN

2014-11-27 08:18

Il faut s'être extrait, comme c'est mon cas, de ce terroir pour mesurer à quel point ces Mauges sont en train de devenir un anachronisme teinté d'intégrisme géré par des barons trop cathos pour être honnêtes. La liberté républicaine n'a pas plus vocation à se soumettre aux valeurs morales de l'enseignement catholique qu'à n'importe quelle autre religion. Dans les Mauges comme ailleurs.

Qu'elle le veuille ou non, en dépit de son nombre sans cesse décroissant de pratiquants et de la laïcisation de façade de son corps enseignant, l'enseignement catholique de cette région continue à appliquer aujourd'hui les mêmes méthodes que lorsqu'elle dictait à chacun sa morale matin, midi et soir, qui n'avait rien de républicain, et tire toujours les ficelles de ces barons locaux en leur promettant, qui sait, un fauteuil pour la vie éternelle.

Non seulement il faut un collège public à Beaupréau, et ceci ne supporte même pas la discussion, mais il faut aussi contraindre les 80 et quelques communes concernées à offrir à leur administrés le service public auquel elles ont droit, plutôt que de les laisser continuer à subventionner, via des montages déguisés facilement démontables, des associations totalement privées gérant des écoles totalement privées avec des finances totalement publiques.

Bien au-delà du cas de Beaupréau, il flotte dans les Mauges un parfum de détournement de République, que les français d'outre-Mauges commencent à regarder avec la même colère que les républicains locaux. Il n'y a pas deux Républiques, celle des Mauges et l'autre, mais une seule.

Il est urgent que Saint Paul cède la place à Jaurès et Simone Veil, que Frédéric Ozanam s'efface devant Jules Ferry dans vos écoles, ce qui n'entravera pas la liberté de culte. Pas de problème, les églises ne sont pas à la veille de manquer pour cela dans votre région, la République les a bien entretenues. 

Ne lâchez rien, amis des Mauges et allez jusqu'au bout. Nous sommes avec vous et mobilisons pour vous.

Parole d'un ex.