Lettre ouverte GJ unité contre la réforme des rythmes scolaires

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#76

2014-03-31 05:42

Au lieu de réformer les rythmes scolaires occuper vous d'abord des programmes scolaires !!!!

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#77

2014-03-31 08:06

je signe cette lettre car je suis contre la reforme

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#78

2014-03-31 08:17

agissons dans l'intérêt de nos enfants !

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#79 Re: Bravo pour ce commentaires, c'est tellement vrai.

2014-03-31 08:19

maman en colère

#80

2014-03-31 08:25

je suis contre cette réforme car ma fille est en maternelle et les activités artistiques et culturelles font déjà partie du programme.
Dans ma commune les activités seront garderie, garderie, garderie et... garderie. Nous sommnes 400 habitants, l'école est dans un regroupement de 3 communes.Conséquence : le transport scolaire va devenir payant : c'est inadmissible!!!
Adieu l'égalité des chances ; c'est de la discrimination : communes riches et urbaines contre petites communes n'ayant les moyens ni humains ni financiers pour appliquer correctement la réforme.
De plus, j'envisageai d'inscrire ma fille a une activité extra scolaire le mercredi (à temps partiel exprès pour son repos du matin et ses loisirs de l'après-midi) mais à présent elles sont presque toutes après l'école les autre jours ; elle sera donc trop fatiguée et mes horaires ne seront pas compatibles.
Il serait temps d'écouter l'ensemble des français, et ne pas oublier que ce qui est applicable à Paris ou dans certaines grandes villes est complètement impossible dans la majorité de notre pays.


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#81

2014-03-31 12:36

approuvée à 200 %

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#82

2014-03-31 13:44

Faire circuler cette pétition un max avant la prochaine réunion du comité de suivi des rythmes dans laquelle siègent le snuipp et la fcpe et la peep !!!!
lylliange

#83

2014-03-31 17:20

Merci de bien bien penser à faire signer votre concubin, à transférer à votre famille, à vos amis, aux associations de vos enfants et pour les adeptes fb sur votre "mur", zou zou et re zou

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#84

2014-03-31 21:57

Faites tourner et signez..... merci

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#85

2014-04-01 09:47

La mise en place de ce dispositif est très contraignant et trop onéreux pour notre petite commune de moins de 1000 habitants
PM

#86

2014-04-01 15:47

4 jours : c’est bon pour les enfants.
Et on le prouve :
http://www.sne-csen.net/4-jours-c-est-bon-pour-les-enfants_a289.html
PM

#87

2014-04-01 15:50

L’important c’est l’école lettre au DASEN de 419 directeurs et directrices d’école
publié le 18 octobre 2013




Paris, le 17 octobre 2013

A Monsieur Duthy, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale chargé du 1er degré.

Copie à : à Monsieur Weill, Recteur de Paris, à Mesdames, Messieurs les Inspecteurs de l’Education Nationale, Inspecteurs de Circonscription chargés du 1er degré.
L’important, c’est l’Ecole !
Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, Nous, directeurs d’écoles élémentaires et maternelles de Paris, tenons à vous faire part de notre désarroi et de notre colère après un mois de reprise des classes. Depuis le 2 septembre, l’essentiel de nos préoccupations et de notre temps est consacré au périscolaire municipal décidé par la Ville de Paris. Sa qualité, par ailleurs très inégale, les conditions dans lesquelles il s’exerce, ses modalités d’organisation, les périmètres de responsabilité des uns et des autres dans cette nouvelle organisation de l’école, sont les sujets qui envahissent nos journées. Or, fonctionnaires d’état en charge de mission d’Education Nationale, nous souhaitons affirmer fortement ici qu’à l’école, l’important c’est l’École, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité. Des apprentissages menés sous la responsabilité d’adultes formés, habilités. Des apprentissages qui trouvent leur légitimité dans le cadre de programmes officiels, appliqués sur l’ensemble du territoire national. Contrairement à ce qui est affirmé, nous souhaitons attester que les bonnes intentions qui sous-tendaient cette réforme n’ont pas suffi. Les déclarations « c’est dans l’intérêt des enfants », « les journées scolaires sont trop longues », « il faut réduire les inégalités », « combattre l’échec scolaire », sont des préoccupations partagées par la totalité des enseignants. Elles se heurtent cependant à la réalité de la mise en place de cette réforme. Voici quelques éléments de notre constat :
Les conditions de sécurité mal assurées pour nos élèves aux différentes sorties de l’école,
Un niveau d’hygiène des locaux scolaires dégradé,
L’intervention dans les bâtiments scolaires d’une succession d’adultes dont on ne peut garantir la compétence, à qui sont confiés des groupes d’enfants pour faire des « ateliers » dont on ignore les objectifs, dans les locaux ou hors des locaux de l’école,
Une confusion totale pour les élèves qui ne savent plus se situer par rapport aux adultes référents. Pour ceux de l’école maternelle, la perte de repères spatio-temporels à laquelle ils sont soumis et le non-respect de leur biorythme sont proprement insupportables. La représentation de l’école qui leur est donnée ne leur permet pas de se situer de façon constructive dans l’institution scolaire,
La confusion des finalités du scolaire et du périscolaire, certains ateliers proposés par la ville ayant des appellations équivoques : « lecture », « ateliers scientifiques », « anglais », etc.
Des personnels enseignants exclus des locaux des classes où ils préparaient leur travail pédagogique après 15 heures deux fois par semaine. Il en résulte une perte de motivation des équipes et une interrogation sur les finalités de leur métier,
Des personnels d’animation, souvent plein de bonne volonté, mais désemparés devant l’ampleur de la tâche confiée : animer des ateliers sans matériel, dans des locaux impropres à leur exercice, parfois sans formation, ….
Des agents des écoles maternelles déboussolés qui ont du mal à s’inscrire dans les nouvelles missions imposées par la Ville, sans formation : passer du ménage et de l’assistance aux enseignants à l’animation d’ateliers éducatifs en responsabilité devant les élèves. Depuis un mois, les bâtiments scolaires sont réduits à des lieux d’accueil pour enfants où différents adultes possédant des statuts mal identifiés par les élèves passent faire avec eux des « activités », le scolaire peinant à trouver sa place dans la confusion générale des espaces et des rôles de chacun. Il nous semble particulièrement important que l’institution qui nous emploie réaffirme aujourd’hui la prépondérance de l’École à l’école. En professionnels de l’Education que nous sommes, nous savons que la désorganisation structurelle induite par l’application de cette réforme parisienne, ne sera pas résolue après une « période de rodage » ou après quelques « ajustements » à la marge. Nous vivons douloureusement le fait qu’une expérience mal préparée, sans consensus trouvé entre les différents acteurs, vienne mettre à mal les valeurs de l’école de la République en laquelle nous continuons de croire. Nous vous assurons, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, de notre profond attachement au service public d’éducation.

Circonscription 1-2-4-Louvre : Thierry Hattu (polyvalente 10, rue des Hospitalières Saint Gervais), Pascal Duchénois (élémentaire 15, rue Neuve Saint-Pierre), Christine Fortanier (polyvalente 20, rue Etienne Marcel), Nicole Millet (maternelle 27, rue de la Sourdière), Josette Gardesse (maternelle 12, rue Dussoubs), Claude Bernas (maternelle 221, rue Saint Denis), Walter Billoni (élémentaire 9, rue de Moussy), Marie Pommier (polyvalente 5, rue Beauregard), Sylvie Bouchet (maternelle 12, place des Vosges), Jean-Marc Picard (élémentaire 15-19, rue de l’Arbre Sec), Véronique Pécourt (maternelle 6, rue Saint Germain l’Auxerrois), Isabelle Sarfaty (maternelle 11, rue Vivienne), Christine Bruneau (élémentaire 3, rue de la Jussienne), Patricia Tourbier (élémentaire 42, rue Dussoubs), Danielle Berrebi (élémentaire 6, rue Louvois) Circonscription 5-6-Luxembourg-Sorbonne : Gérard Sitruk (élémentaire 42, rue Madame), Sylvie Barbier (élémentaire 9, rue de Vaugirard), Catherine Parage (élémentaire 12, rue Saint Benoît), Sabine Valette (maternelle 16, rue Saint Benoît), Sophie Tessier-Hugon (maternelle 40, rue Madame), Evelyne Fillon (élémentaire 6, rue Littré), Danielle Laquerrière (élémentaire 28, rue Saint Jacques), Martine Vieu (élémentaire 7, rue du Jardinet), Erick Vintrin (élémentaire 21, rue de Pontoise), Jean-Louis Pécour (maternelle 22, rue des Lyonnais) Circonscription 7-8-Invalides-Etoile : Catherine Giacomoni (maternelle 7, rue de Moscou), Max Durand (polyvalente 15, rue de Monceau), Frédéric Luparello (polyvalente 8, rue Robert Estienne), Sophie Calvet (élémentaire 10, avenue de la Motte Picquet), Michèle Heyer (maternelle 48, rue Vaneau), Hervé Valoise (polyvalente 27, rue Las Cases), Guy Marchou (polyvalente 10, rue Paul Baudry), Philippe Véquaud (maternelle 12, rue de la Bienfaisance), Lionel Leroux (élémentaire 4, rue de Florence), Laurent Surville (élémentaire 42, avenue Duquesne), Danièle de Chambrun (élémentaire 14, rue Eblé), Martine Kerhervé (élémentaire 12bis, rue de la Bienfaisance) Circonscription 9-10A-Rochechouart : Olivier Esnault (élémentaire d’application 9, rue Blanche) , Michelle Raimbaud (élémentaire 32, rue de Bruxelles), Geneviève Legal (élémentaire 32, rue Buffault), Ghislaine Vassiat (élémentaire 10,rue de Clichy), Michel Dospital (élémentaire 5, rue Milton), Youenn Goasdoué (élémentaire d’application 21, rue Milton), Patrick Fabri (élémentaire 15, rue Turgot), Jean-Luc Desmazure (élémentaire 16, rue de la Victoire), Thierry Kervoal (élémentaire 12, rue Chaptal), François Lemaire (élémentaire 3, rue de Belzunce), Michel Savart (élémentaire 41, rue de Chabrol), Michèle Luton (élémentaire 9, rue Martel), Frédéric Ferrier (maternelle 9bis, rue Blanche), Céline Collombet (maternelle 32, rue Buffault), Isabelle Vanbaelen (maternelle 11, rue de la Grange Batelière), Patrick Colson (maternelle 5, rue Milton), Catherine Sanchez (maternelle 22, rue de Rochechouart), Jean-Luc Duchamp (maternelle 68, rue de Rochechouart), Emmanuelle Blanchet (maternelle 30, rue Rodier), Claudie Jean Roy Chalançon (maternelle 9, rue Martel), Marie Guierre (maternelle 3, rue de Belzunce), Martine Picquet (maternelle 34, rue de Bruxelles), Daniel Gueret (maternelle 11, rue Léon Schwartzenberg), Fabienne Ribes de Lacombe (maternelle 20, rue de Paradis) Circonscription 10B-Récollets : Laurent Boutillier (maternelle 155, avenue Parmentier), Bernadette Lombard (élémentaire 10, rue Eugène Varlin), Annie Cousin (maternelle 23, passage des Récollets), Dominique Gambazza (maternelle 4, rue Pierre Bullet), Violette Grisey (élémentaire 19, passage des Récollets), Myriam Martin (élémentaire 33, avenue Claude Vellefaux), Hervé Goudet (élémentaire 16, rue Vicq d’Azir), Nadine Trébon (polyvalente 15, rue de Lancry), Marie Sanjuan (maternelle 5, rue Boy Zelenski), Catherine Benezech (maternelle 18, rue de l’Hôpital Saint Louis), Jacqueline Maillols (élémentaire 34, rue du Faubourg Saint Denis), Sidonie Meric (élémentaire 39, rue de l’Aqueduc), Juliette Brunet (maternelle 39, rue de l’Aqueduc), Hélène Petit (élémentaire 159, avenue Parmentier), Catherine Robin (maternelle 49, rue Louis Blanc), Philippe Guttermann (maternelle 6, rue Legouvé), Catherine Malliet (élémentaire 49bis, rue Louis Blanc), Christophe Pernot (maternelle 28, rue des Ecluses Saint Martin) Circonscription 11A-Voltaire : Patricia Laporte-Rigal (maternelle 6, cité Voltaire), Hélène Quenor (élémentaire 14, rue Titon), Olivier Bartoli (maternelle 6, avenue de Bouvines), Serge Pontes (élémentaire 22, rue Saint Maur), Pascal Déruelle (élémentaire 8, cité Voltaire), Olivier Jost (maternelle 54, rue Servan), Martine Bousseyroux (maternelle 18, rue Faidherbe), Jacqueline Hugonnet (maternelle 10bis, rue Duranti), Martine Lévêque Simon (maternelle 4, passage Bullourde), Brigitte de Malleray (élémentaire 29, rue Servan), l. Marquade (maternelle 144, rue de la Roquette) Circonscription 11B-Bastille : Jérôme Boulaud (élémentaire spécialisée 1, rue Pihet), Françoise Jannot (maternelle 9, rue Popincourt), Karine Serre (élémentaire 39, rue des 3 bornes), Rosemonde Kuszelewicz (maternelle 11bis, rue Parmentier), Leray (maternelle 4, rue de la Présentation), Véronique Audinet (maternelle 5, impasse de la Baleine), Didier Péroutin (maternelle 13, boulevard Richard Lenoir), Corinne Plumas-Stéphan (maternelle 19, rue Alphonse Baudin), Martine Flament (élémentaire 77, boulevard de Belleville), Pascale Chartier (maternelle 39, rue des 3 bornes), Thierry Jallerat (élémentaire 109, rue Parmentier), Marianne Tenti (maternelle 2, passage Beslay), Joël Parraud (maternelle 111, avenue Parmentier), Francine Thalmensy (maternelle 7, passage Piver), Sophie Rachel Castagnac (maternelle 312, rue Godefroy Cavaignac), Jean-Philippe Fey (élémentaire d’application 24, rue Saint Sébastien) Circonscription 12A-3-Daumesnil-Marais : Isabelle Deléan (maternelle 167, rue de Bercy), Michel Levy (élémentaire 52, rue de Wattignies), Arline Hurmeau (maternelle 25, rue Chapon), Edith Gambade (polyvalente 211, rue Saint Martin), Carine Lagarenne (maternelle 5, rue Brantôme), Marie Louise Francini-Melchior (maternelle 41, rue Traversière), Evelyne Apeloig (maternelle 2, place Lachambeaudie), Dolorès Pardon (maternelle 28, rue de la Brèche aux Loups), Véronique Amaru-Bensoussan (maternelle 16, rue Charles Baudelaire), Jean-Marie Brisot (élémentaire 8, rue Charles Baudelaire), Gérard Grangeaud (élémentaire 4, rue Bignon), Françoise Salmon (élémentaire 8 rue des Vertus), Claude Hénault (élémentaire 165, rue de Bercy), Isabelle Alexinitzer (élémentaire 5, rue Gerty Archimède), Corinne Moreau (élémentaire 315, rue de Charenton), Catherine Verstraeten (maternelle 7, rue de la Perle), Nadia Miri (élémentaire 51, rue de Charenton), Nicole Jachymiak (maternelle 6, rue Paul Dubois), Pascale Kacef (élémentaire 4, rue Pommard) Circonscription 12B-Nation : Françoise Anav-Mallard (élémentaire 40, boulevard Diderot), Geneviève Brulé (élémentaire 8, avenue Lamoricière), Isabelle Etienne (maternelle 7, rue Jean Bouton), Christine Beaujouan (élémentaire B 57, rue de Reuilly), Laura Pourcheron (maternelle 47, rue de Picpus), Mme Giberges (élémentaire 5, rue Jean Bouton), José Alvarez (élémentaire A 57, rue de Reuilly), Christel Enjalbert (élémentaire A 56, rue de Picpus), Hervé Wattez (maternelle 70, avenue Daumesnil), Christiane Macquart (maternelle 12, rue de d’Artagnan), Valérie Ignacio (maternelle 56, rue de Picpus), Florence Mathevon (maternelle 42, avenue du Docteur Arnold Netter), Sophie Bonny (élémentaire 27, rue de Reuilly), Geneviève Brémont (maternelle 13, avenue Armand Rousseau), Chantal Cherel (maternelle 16, boulevard Carnot), Christian Muller (élémentaire 19, rue Marsoulan), Marie Vitard (maternelle 16, rue Marsoulan), Anne Tzislakis (maternelle 40, rue Jacques Hillairet) Circonscription 13A-Olympiades : Françoise Marty Ratinahirana (maternelle 20, rue de Patay), Valérie Thieulent (maternelle 31, rue du Château des Rentiers), Michel Brunet (élémentaire B 34, rue Charles Moureu), Jacques Borensztejn (élémentaire 3, rue Emile Levassor), Nathalie Danzon (élémentaire 40, rue du Château des Rentiers), Florent Aubry (maternelle 35, rue de la Pointe d’Ivry), Bernadette Meunier (maternelle 9, rue Franc Nohain), Patricia Cauly-Monier (élémentaire A 47, avenue d’Ivry), Vincent Soubriard (maternelle 53, avenue de la Porte d’Ivry), Pierre Beauchamp (élémentaire 31, rue du Château des Rentiers), Marie-Laure Brunaud (maternelle 30, rue du Disque), Armelle Deriaz Lenci (élémentaire 51, avenue de la Porte d’Ivry), Martine Bayout (élémentaire A 53, rue Baudricourt), Viviane Lidon (maternelle 4bis, avenue de Choisy), Laurence Guillo (maternelle 31, rue du château des Rentiers) Circonscription 13B-Buttes aux cailles : Fabrice Alanore (élémentaire 38, rue Vandrezanne), Emmanuelle Boniface (maternelle 140, rue Léon Maurice Nordmann), Catherine Agier (élémentaire 8, rue Kuss), Pierrick Busseil (polyvalente 8, rue Kuss), David Maquère (élémentaire 16, rue Wurtz), Mme Kirouani (polyvalente d’application 2, place des 44 enfants d’Izieu), Elisabeth Chatenet (maternelle 2, rue Paul Gervais), Eugénie Chadouteau (maternelle d’application 40, rue Vandrezanne), Bertrand Defaÿ (élémentaire 7, rue de la Providence), M. Gibergues (élémentaire 140, rue Léon Maurice Nordmann), Marie-Christine Haro (élémentaire 100, rue de la Glacière) Hélène Sabbag (élémentaire 87, rue Brillat Savarin), Isabelle Courtin-Matthey (maternelle 100, rue de la Glacière), Nadia Achkar (maternelle 12, rue de l’Espérance) Circonscription 13C-Austerlitz : Philippe Gemgembre (maternelle 13, rue Lahire), Françoise Guilbert (maternelle 28, avenue Stephen Pichon), Claudine Guilhem, (élémentaire A 33, place jeanne d’Arc), Sylvie Buchez-Perez (élémentaire 64, rue Dunois), Olivier Faure (maternelle 8, rue Ricaut), Pascale Priam Benguigui (élémentaire 13, rue Fagon), Catherine Aubailly (polyvalente 21, rue Primo Levi), Cécile du Jonchay (maternelle 32, place Jeanne D’arc), Laurence Toullec (élémentaire 15, rue Pierre Gourdault), Pascale Cadinot (maternelle 15, rue Domrémy), Olivier Morteveille (élémentaire 46-48, rue Jenner) Circonscription 14A-Montparnasse : Philippe Navarre (maternelle 22, rue Antoine Chantin), Brigitte Percelier (élémentaire 7, rue Asseline), Catherine Evrard (maternelle 13, rue de l’Ouest), Françoise Berger (élémentaire 28, rue Pierre Larousse), Michel Cauchard (élémentaire 46 rue Boulard), Catherine Seguin Couvé (maternelle 15, rue Antoine Chantin), Patricia Viard (maternelle 5, avenue Maurice d’Ocagne), Evelyne Viguier (élémentaire 12 rue, Severo), Philippe Tesson (élémentaire 24, rue Delambre), Dominique Chavance (élémentaire 48, rue Hippolyte Maindron), François Calvino (élémentaire 20, rue Antoine Chantin), Roger Duc (maternelle 23, rue Boulard), Sylvie Pavan (maternelle 24, rue Delambre), Laurence Falip (maternelle 190, rue d’Alésia), Sylvie Tridon (maternelle 23, rue Jacquier), Françoise Abgrall (élémentaire 7, avenue Maurice d’Ocagne), Eléonore Bonnot (maternelle 5-7, square Alain Fournier), Karine Dubois (maternelle 55, rue Maurice Ripoche), Philippe Gontard (maternelle 2, rue Maurice Rouvier), Gauthier Lechevalier (élémentaire 188, rue d’Alésia), Anne Dorange (maternelle 48, rue Hippolyte Maindron), Myriam Contal (élémentaire 18, rue Jean Zay) Circonscription 14B-15A-Montsouris : Serge Besançon (élémentaire 5, rue Prisse d’Avennes), Isabelle Gillard (maternelle 55 rue Sarrette), Sylviane Coué (maternelle 3bis, rue d’Alésia), Emile Perez (élémentaire 12-14, rue d’Alésia), Bruno Martin (polyvalente 13, avenue de la Sibelle), Magalie Lecuire (maternelle 66, rue de la Procession), Julie Saint-Raymond (maternelle 15, rue Aristide Maillol), Annie Vacherot (maternelle 42, rue d’Alleray), Alain Richez (maternelle 102, rue d’Alleray), Philippe Clidière (élémentaire A 17, rue Vigée-Lebrun) Circonscription 15B-Grenelle : Isabelle de Chauveron (maternelle 16, rue Emeriau), Yannick Pavelck (maternelle 3, place du Cardinal Amette), Christophe Neveu (maternelle22, rue Sextius Michel), Sonia Tourtelier (maternelle 33, rue Miollis), Raphaël Beurtin (élémentaire A 10, rue Saint Lambert), Patrick Contard (élémentaire 35, rue de l’Amiral Roussin), Pascale Leroy (maternelle 6, rue Gerbert), Marie-Laure Lekieffre (maternelle 13, rue Cépré), Charles Perrier (élémentaire 20, rue Falguière), Gilles Tarcelin (élémentaire 12, rue Saint Lambert), Guillaume Robequain (maternelle 33, rue l’Amiral Roussin), Maguy Morin (élémentaire 33bis, rue Miollis), Gilles Hibon (maternelle 83, rue Mademoiselle), Martine Melloul (maternelle 18, rue de la Fédération), Carole Lagniez (élémentaire 81, rue Mademoiselle), Catherine Baud (maternelle 5, rue Lacordaire), François Peirsman (élémentaire 21, rue Dupleix), Nathalie Achard (maternelle 149bis, rue de Vaugirard) Circonscription 15C-Convention : Jacques Tisserand (élémentaire 56, avenue Félix Faure), Bruno Le Clerc (élémentaire 5, avenue de la Porte Brancion), Evelyne Garcia Lamotte (polyvalente 78, rue de la Convention), Yann Vigny (maternelle 10, rue François Coppée), Aline Chagneau (maternelle 99, rue Olivier de Serres), Nathalie Da Silva (maternelle d’application 3, rue de Jongking), Pascale belin (élémentaire 99,rue Olivier de Serres), Eric Touitou (maternelle 56, avenue Félix Faure), Catherine Patin (maternelle 9, rue Varet), Christine Gueusquin (maternelle 34, rue Olivier de Serres), Alexandrine Mengarelli (élémentaire 27, rue Olivier de Serres), Chantal Rolgen (élémentaire 195, rue Saint Charles), Sylvie Sadaune (maternelle 5, avenue de la Porte Brancion), Stéphanie Labesse (maternelle 40, rue de Morillons), Roger Pouessel (élémentaire d’application 14, rue François Coppée), Véronique Granville (polyvalente 3, boulevard des Frères Voisins) Circonscription 16A-Auteuil : Dominique Tozzo (élémentaire d’application 51, rue Michel Ange), Marie-Odile Douy (maternelle 27, avenue du Parc des Princes), Catherine Forestier (maternelle 162, boulevard Murat), Sylvie Daley le Merrer (élémentaire d’application 17-23, rue Boileau) Circonscription 16B-Trocadéro : Brigitte Bidal (maternelle 9 rue de Boulainvilliers), Pascale Giraudon (élémentaire d’application 41bis, rue Jean de la Fontaine), Christophe Canonge (élémentaire 54, rue Boissière), Isabelle Broc (maternelle 130, rue de Longchamp), Danielle Bris (polyvalente 3, impasse des belles Feuilles), Dominique Boisseau (élémentaire 10, rue des Bauches), Chantal Orgeolet (élémentaire 21, rue de l’amiral Hamelin), Olivier Rossignol (maternelle 38, rue Perchamps), Pascale Kossowski (maternelle 5, rue Gustave Zédé), Sylvia Canonge (maternelle 15bis, rue Saint Didier), G Dumoulin (maternelle 18, rue Serge Prokofiev) Circonscription 17A-Wagram : Jean-Christophe Durand (maternelle 221, boulevard Péreire), Philippe Lapeyre (élémentaire 18, rue Ampère), Eric Baron (élémentaire 16, rue du Colonel Moll), Sophie Lesaffre (élémentaire 112, boulevard Berthier), Corinne Maréchal (maternelle 24, rue Christine de Pisan), Chantal Picarle (élémentaire 101, rue de Saussure), Christiane Diakonoff (maternelle 16, rue du Colonel Moll), Malika Nessah (polyvalente 38, boulevard de Reims), Anne van de Port (maternelle 8, rue des Tapisseries), Françoise Goninet (Polyvalente B. Buffet 14, impasse Chalabre), Frédéric de Seynes (élémentaire 221, boulevard Pereire), Philippe Gelard (maternelle 3, rue Gustave Doré), Joëlle Sigust (maternelle 22, avenue de la Porte de Villiers) Circonscription 17B-Bessières : Valérie Boukobza (maternelle 21, rue du Capitaine Lagache), Véronique Galtié (maternelle 90, boulevard Bessières), Paule-Marie Degrange (élémentaire 42, rue Pouchet), Leonardo Carrozzo (élémentaire 49, rue Legendre), Gilles Cochet (élémentaire 105, rue Lemercier), Paul Casabianca (polyvalente d’application 10, rue Boursault), Rose-Marie Laulo (maternelle 21, rue André Brechet), Mireille Michels (maternelle 48, rue de Saussure), Catherine Tremblay (maternelle 16, rue Dautancourt), Alain Brousseau (polyvalente 15, rue Truffaut), Florence Djien (élémentaire spécialisée 19, rue du Capitaine Lagache), Nathalie Montet (maternelle 28, rue Brochant) Circonscription 18A-La Chapelle : Maryline Bonnefond (maternelle 77, rue du Mont Cenis), Bernard Philippon (élémentaire 7, rue Championnet), Olivier Tertre (élémentaire d’application 5, rue Ferdinand Flocon), Claire Legentil (polyvalente 3, rue Maurice Genevoix), Jacques Pierrès (maternelle 2, rue Charles Hermite), Pascale Marchand (élémentaire 5,rue de Torcy), Anne-Marie Ly-Cuong (maternelle 19, rue des Amiraux), Emile Sobieski (maternelle Ferdinand Flocon) Circonscription 18B-Goutte d’or : Kadda Benamara (maternelle 3, rue Saint Luc), Nathalie Claux-Ogienko (élémentaire 9, rue Richomme), Laurence Carrot (polyvalente 49bis, rue de la Goutte d’Or), Nora Cherifi (élémentaire 6 rue Jean François Lépine), Peggy Peczinka (maternelle 27-29, rue Emile Duployé), Natacha Hadidi (maternelle 51, rue du Département) Circonscription 18C-Montmartre : Laurence Darchez (maternelle 72, rue Championnet), Yolaine Filipowski (maternelle 33-41 rue des Cloÿs), Véronique Vinas (élémentaire 19, rue Labori), Camélia Aguilar (maternelle 1, rue Paul Abadie), Christine Langlois (maternelle 131, rue Belliard), Thierry Segaunes (élémentaire 129, rue Belliard), Laurence Achilli (élémentaire 69, rue de Championnet), Pierre Guini (élémentaire 50, rue Vauvenargues), Gaëlle Soille (polyvalente 60, rue René Binet), Elise Raybaud (maternelle 1, rue Gustave Rouanat), Corinne Drouillat (maternelle 4, rue Vauvenargues), Didier Salé (élémentaire 67, rue Damrémont), Philippe Toison (élémentaire A 60, rue René Binet), Stéphanie Daffas (maternelle 6, rue du Ruisseau), Pascale Vincendon (élémentaire 7, rue Gustave Rouanet) Circonscription 18D-Jules Joffrin : Claude Martinet (maternelle 11, rue André del Sarte), Annie Masson (élémentaire 26, rue du Mont Cenis), Françoise Meyer (maternelle 4, square Lamarck), Philippe Vève (maternelle 5-7, rue Carpeaux), Esther Roudmanovitch (maternelle 56, rue d’Orsel), Dominique Fina (maternelle 8, rue Christiani), Alain Cure (élémentaire 1, rue Foyatier), Bruno Aubailly (élémentaire 61, rue de Clignancourt), Daniel Ponsot (élémentaire 62, rue Lepic), Hélène Leroux (maternelle 4, place Jean-Baptiste Clément), Florence Guédon (maternelle 1, place Constantin Pecqueur) Circonscription 19A-Buttes Chaumont : Marie-Noëlle Blaise (maternelle 36, rue Fessart), Armelle Gonzalez de Trébons (élémentaire B d’application 59, rue de Romainville), Martine Maitre (élémentaire 4, rue Fessart), Corinne Le Lièvre (élémentaire B 16, rue Eugénie Cotton), Tassimot (maternelle 20, rue Eugénie Cotton), Sylvie Sonnier (maternelle 59bis, rue de Romainville), Dominique Rué (maternelle 65, avenue Bolivar), Agnès Vanryssel (élémentaire A 16, rue Eugénie Cotton), Maxime Torrente (maternelle 2-4, cours du septième art), Anne-Laure Taupin (maternelle 2, rue des Bois), Christian Défosse (élémentaire 67, avenue Simon Bolivar), Laurence Rohée (maternelle 1, rue de Palestine) Circonscription 19B-Stalingrad : Alain Cotte (maternelle 21, rue Colette Magny), Nicole Noyelle (maternelle 41, rue de Tanger), Corinne Orsat (maternelle 5, allée des Eiders), Nadia Altona (maternelle 5bis, rue de Cambrai), Jacques Lamagnère (élémentaire A 41, rue de Tanger), Dominique Quemeneur (élémentaire B 17, rue Colette Magny), Eléonore Castreau (élémentaire d’application B 19bis, rue de Tanger) Circonscription 19C-Jaurès : Pierre-Marie Mandel (élémentaire 7, rue de Général Brunet), Nathalie Delhome (maternelle 5 rue Noyer Durand), Sylvie Rioblanc (maternelle 34, rue Manin), André Sadé (élémentaire 4, rue Goubet), Joëlle Huguenot (maternelle 9, rue du Général Brunet), Anne Ramamonjy-Ratrimo (élémentaire B, 7 rue Barbanègre), Emmanuelle Wolf (maternelle 8, rue Barbanègre), Isabelle Hélié (élémentaire 30, rue Manin), Denis Bertron (maternelle 53, allée Darius Milhaud), Jean Paul Soubiran (élémentaire A 7, rue Barbanègre) Circonscription 19D-Colonel Fabien : Corinne Vilkoviski (maternelle 22, rue Tandou), Muriel Six (maternelle 47, rue Armand Carrel), Jocelyne Cerri (polyvalente 16, rue de Tandou), Elisabeth Devillers (élémentaire 9, rue Pierre Girard), Charlotte Voyer (maternelle 8, rue Sadi Lecointe), Anne Speisser (maternelle 2, rue Jean Menans), Irène Cabaleiro-Jouadé (maternelle 132, rue d’Aubervilliers), Gisèle De Carvalho-Bailleul (maternelle 11, cité Lepage), Stéphane Calella (élémentaire 132, rue d’Aubervilliers), Patricia Dusson (élémentaire 9 rue de Tandou), Isabelle Huyghe (maternelle 6, passage Thionville), Jacques Macry (polyvalente 10, rue Henri Noguères), Corinne Pétrissans (maternelle 15, rue de Tanger), Laurent Klein (élémentaire 17, rue de Tanger), Maurice Ould Abdesslam (élémentaire A 119, avenue Simon Bolivar) Circonscription 20A-Télégraphe : Stéphanie Labia-Dospital (maternelle 16-18, rue du Surmelin), Isabelle Buhour (maternelle 12 rue Bretonneau), Henri Baron (élémentaire 9, rue Bretonneau), Véronique Deneuche (maternelle 99, rue Pelleport), Pascal Meissonnier (élémentaire 29, rue du Télégraphe), Béatrice Mendès (maternelle 2, rue Pierre Foncin), Françoise Monzat (polyvalente 9,rue des Tourelles), Odile Delbet (maternelle 26, rue de la Cour des Noues), Nathalie Tecquert (élémentaire 8, rue Pierre Foncin), Jean-François Liska (polyvalente 166, rue de Pelleport) Circonscription 20B-Ménilmontant : Jean-Sébastien Bailleul (maternelle 36-38, rue Piat), Catherine Raoux (élémentaire, 293, rue des Pyrénées), Catherine Boulanger (élémentaire 291, rue des Pyrénées), Isabelle Sirieix (maternelle 32, rue Pali Kao), Nathalie Carboni-Latour (maternelle 15, rue d’Eupatoria), Annie Caron (maternelle 39, rue de Tourtille), Olivier Hattu (élémentaire 42, rue de la Mare), Régis Herbuveaux (maternelle 10, rue de Ménilmontant), Annie Lance (maternelle 94, rue des Couronnes), Valérie Chilma (élémentaire 51, rue Ramponneau), Catherine Forestier (élémentaire 38, rue de Tourtille), Murielle Roméo Hardy (élémentaire 16, rue Julien Lacroix) Circonscription 20C-Gambetta : Isabelle Leblois (maternelle 2, rue Eugène Reisz), Muriel Pouzané (élémentaire 20 rue, Maryse Hislz), Virginie Askienazy (maternelle 18, rue du Clos), Valérie Renaud (maternelle 31, rue des Maraîchers), Michel Jeanne (élémentaire 40, rue des Pyrénées), Agnès Thill (élémentaire 16, rue Riblette), Valérie Cartozo (maternelle 12, allée Alquier Debrousse), El Hachmi Fahmi (élémentaire 4, rue Eugène Reisz), Lyse Braure (maternelle 99, rue des Pyrénées), Frédéric Sevestre (maternelle 18, rue Maryse Hilsz), Françoise Hélène (polyvalente 17, cité Champagne), Colette Coffin (élémentaire 5, rue Mouraud), Nathalie Duchadeuil (maternelle 9, rue Mouraud), François Terretaz (élémentaire 18, rue du Clos) Circonscription 20D-Belleville : François Bonnard (élémentaire 103-111, rue de Amandiers), Sophie Daunay (maternelle 90, rue des Amandiers), Olivier Léonard (élémentaire 54, rue Planchat), Sophie Guillard (maternelle 91, rue de la Réunion), Hélène Tissier (maternelle 20, rue des Cendriers), Pierre Cadrot (maternelle 21, rue de la Bidassoa), Pierre-Yves Sellès (maternelle d’application 12, rue de Fontarabie), Caroline Hégron (maternelle 29, avenue Gambetta), Martine Rousselle (maternelle 9, rue de Lesseps), Malie Paupert-Burlet (élémentaire 9, rue de Tlemcem), Dominique David (élémentaire 9, rue de Lesseps)
PM

#88

2014-04-01 15:54

http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/09/rythmes-scolaires-lecole-grand-e-cest-fini-246448

Les enseignants souffrent, nous souffrons tous.
Violence inouïe dans le sens où les élèves (et nous-mêmes !) vivent (vivons) dans les cris, le brouhaha, les
hurlements, et les insultes, à partir de 15h. Les aînés en « profitent », se battent, courent, lors de cette
passation entre école et périscolaire lorsqu’ils se rassemblent dans la cour et le préau avant d’aller dans leurs
ateliers respectifs. Tous n’en ont toujours pas à ce jour d’ailleurs.
Les élèves sont heureux de se déplacer à la piscine. « C’est bien avec les animateurs, on peut crier dans la rue
! » Les règles ne sont pas les mêmes. Ils s’y perdent. Et nous sommes désavoués.
Atelier slam
(avec droit « de dire des insultes ! ») et hip-hop dans les salles de classe, alors que l’on
demande d’être calme dans ces mêmes locaux, est incompatible.
La vie est devenue beaucoup plus difficile pour nous enseignants, avec ces changements perpétuels de règles
et d’autorité. Même si l’on sait que les règles sont soi-disant les mêmes, elles ne peuvent pas être respectées
de la même façon, les exigences diffèrent, ils sont au centre, au périscolaire, un animateur dans ce cadre n’est
pas un enseignant dans le cadre scolaire, lui il plaisante avec les élèves, son langage est incorrect, tant au
niveau syntaxique que vocabulaire, donc ces mêmes règles ne sont pas appliquées de la même façon.
Fatigue et énervement excessifs. De la part de tout le monde. Neuf dictionnaires neufs déchirés lors de
l’atelier « initiation à l’espagnol » dans la classe de CM2. Les enseignants replacent leurs
chaises d’élèves tous les matins, parce que oui, ils sont pointilleux : on ne commence pas une journée dans le
désordre. Sans parler des tableaux souillés bien que lavés la veille, des outils utilisés.
Manque 2 animateurs quotidiennement. Toujours pas d’individus physique pour les postes de PPS alors qu’il
y a le budget pour ce faire. REV en arrêt maladie depuis le début, un animateur qui a été déchargé a pris cette
charge deux semaines après la rentrée. Il n’a rien pu préparer, arrive
dans l’école, ne me prévient pas lorsqu’il n’est pas là, j’ai tout assumé ou j’assume tout, ou presque. Je ne
peux même plus faire mon travail d’école, réfléchir sur les programmes...
Les élèves sont 50 heures par semaine à l’école dans nos quartiers, moi aussi, on est épuisés, équipe tendue,
tous dans le même état qu’une fin
juin, c’est anormal. Nous crions, ce qui est anormal en septembre.
Les plus jeunes sont perdus (CP). Ils quittent l’école le mercredi à 18h avec le cartable sur le dos,
symboliquement c’est trop dur ! Pour eux, ils sont à l’école, puisque dans le lieu école, et désormais à l’école
ils ont ces droits qu’ils n’avaient pas (règles différentes), la vie est devenue trop difficile
pour
nous tous, enseignants. Les enseignants perdent ½ heure par jour avec ce périscolaire, ces listes qui
changent tout le temps, les mots sur les cahiers de correspondances. Confusion, amalgame entre école et
périscolaire.
L’école n’est plus un lieu d’apprentissage, l’école est « mangée » par le périscolaire : le périscolaire sont les
seules questions qui ont été posées aux enseignants lors des réunions de parents les quinze
premiers jours d’école, rien sur l’apprentissage de la lecture, la méthode, les évaluations, la natation, le
programme, les devoirs, que du périscolaire !
L’école a perdu son âme. Le hall est envahi par les affiches indiquant les inscrits aux 18 ateliers du mardi et
du vendredi, on ne voit plus les dessins d’enfants, on n’accède plus aux armoires. Idem
pour les tableaux dans la rue : les tableaux « école » et « parents » sont envahis par le périscolaire, cela ne
choque personne, seul le périscolaire Est !
NOUS SOUFFRONS.
Agnès Thill
PM

#89

2014-04-01 15:56

http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/09/rythmes-scolaires-lecole-grand-e-cest-fini-246448

A Paris, une directrice d’école a affiché une lettre dénonçant les conséquences de la réforme des rythmes scolaires. Elle parle de « violence inouïe ». Reportage.

Au 16 de la rue Riblette, dans le XXe arrondissement de Paris, une directrice d’école élémentaire a placardé des mots très durs sur les murs de son établissement.

La lettre (voir document) est intitulée « Les enseignants souffrent, nous souffrons tous » et raconte une école apocalyptique depuis la réforme des rythmes scolaires (la classe finit à 15 heures les mardis et vendredis pour laisser place à des activités de groupe jusqu’à 16h30. Les heures d’enseignements perdues sont rattrapées les mercredis matins) :

« Violence inouïe dans le sens où les élèves (et nous-mêmes !) vivent
(vivons) dans les cris, le brouhaha, les hurlements et les insultes à
partir de 15 heures.

Les aînés en “profitent”, se battent, courent lors de cette passation entre école et périscolaire lorsqu’ils se rassemblent dans la cour et le préau avant d’aller dans leurs ateliers respectifs.

Les règles ne sont pas les mêmes. Ils s’y perdent. Et nous sommes désavoués. Atelier slam (avec droit “de dire des insultes !”) et hip-hop dans les salles de classe, alors que l’on demande d’être calme dans ces mêmes locaux, est incompatible.

La vie est devenue beaucoup plus difficile pour nous enseignants, avec ces changements perpétuels de règles et d’autorité. »

14h45, heure studieuse

Dans le silence du hall d’entrée, des chuchotements résonnent. « Je suis punie parce que j’ai volé des billes », raconte une petite tête blonde assise sagement sur une chaise en bois. « Moi aussi je suis puni, mais c’est pas moi ». Qui alors ? « T’as pas compris, c’est moi mais je dis toujours que c’est pas moi », raconte le deuxième larron du trio mis au coin. La dernière non plus n’a pas la langue dans sa poche. « J’ai étranglé quelqu’un », confie-t-elle avec un sourire d’ange. L’écolière n’a pas l’air de bien peser ses mots.

Par la porte ouverte de son bureau, la directrice rappelle les garnements à l’ordre, mais pas de quoi décourager leur curiosité. « T’es une nouvelle animatrice madame ? Moi, je fais du foot et Aminata, du slam. » « C’est pourri », renchérit l’intéressée. A l’étage, le parquet commence à grincer.
15 heures, heure fatidique

La sonnerie retentit, bien plus douce qu’à mon époque. Mais au son de la musique, l’école s’agite. On descend en rang deux par deux. Enfin plus ou moins. Depuis quelques minutes les animateurs débarquent eux aussi au compte-gouttes. En jogging, en béquilles ou à côté d’un vélo, ils inscrivent leur nom sur une liste et prennent la direction du préau intérieur.

Maîtres et maîtresses y amènent leur classe puis prennent la poudre d’escampette. Sur neuf salles de classe, huit sont désormais réquisitionnées pour le périscolaire et une seule leur est dédiée pendant les ateliers. Résultat, la plupart des instituteurs se sont résignés à ramener cahiers et stylos rouges à la maison. Fini le temps où ils étaient dans leur salle de classe comme chez eux.

En quelques minutes, le préau intérieur se remplit de bambins. Ils gesticulent dans tous les sens, entre bousculades, chamailleries et confidences bras dessus, bras dessous.

Au milieu d’une foule qui plafonne à 1m20, quelques animateurs tentent de rétablir le calme. Encerclé par une vingtaine de gamins, l’un d’entre eux, la voix cassée, réclame le silence.

Les activités périscolaires n’étant pas obligatoires, certains parents viennent chercher leurs enfants à 15 heures. Mais rue Riblette, cela ne concerne qu’une minorité d’écoliers, une petite quarantaine sur 233 élèves.

Une directrice à bout

Les autres sont répartis entre treize activités dont plus de la moitié se déroulent au sein même de l’établissement. Si certaines écoles s’en sortent très bien, ici le manque d’espace et de personnel crée des problèmes. Directrice depuis trois ans, Agnès Thill est à bout :

« Excusez mon langage, mais c’est le bordel. Je n’ai jamais vu une rentrée si violente. Le premier jour, j’avais cinq animateurs au lieu de dix pour 200 gosses. Ils ne sont pas formés, ils n’ont rien pu préparer et sentent qu’ils sont critiqués. En plus, les pauvres sont payés au lance-pierre. Résultat : au bout de deux semaines, ils ont failli se mettre en grève. »

Le poste de responsable éducatif ville (REV), chargé de mettre en place le périscolaire, n’a toujours pas été pourvu. Sa mission à donc été déléguée à un animateur qui assume plusieurs casquettes. « Personne ne sait plus à qui se référer, alors c’est moi qui endosse tout », soupire la directrice.

« Tous les matins, j’ai quinze carnets de correspondance sur mon bureau et dix coups de fil qui m’attendent. »

Les inscriptions fluctuent d’un jour à l’autre et chaque mardi, certains petits restent sur le carreau. Cet après-midi, Sylvie, la bibliothécaire, à pris sous son aile une dizaine d’écoliers sans atelier et leur a mis quelques bouquins entre les mains.
« On ne fera pas l’année »

Depuis que la directrice a placardé la lettre, elle est en attente de sanctions disciplinaires de la part de son inspectrice. Agnès Thill n’en démord pas : « Voilà ce qu’on m’a dit : “Si vous souffrez, mettez-vous en arrêt maladie.” » C’est ce qu’ont fait, selon elle, deux autres directrices d’écoles du quartier. « A ce rythme-là, on ne fera pas l’année. »

Résultat, mardi, la circonscription des affaires scolaires (CAS) a investi les lieux par surprise. Brigitte Dumont, responsable de la CAS du XXe arrondissement de Paris, est venue faire office de REV. Entre adultes, la tension est palpable. « Allez faire un tour dans le préau, vous verrez ce qu’il en est », me glisse une institutrice du bout des lèvres. Brigitte Dumont paraît tendue mais se veut rassurante :

« Si je suis ici, c’est parce qu’on sait qu’il y a des problèmes, mais avec un peu de temps, tout ça va se mettre en place. »
15h15, retour relatif au calme

La plupart des groupes ont rejoint les salles de classe ou quitté l’établissement, direction la piscine ou le gymnase. Mais restent une dizaine d’écoliers bloqués dans l’entrée. « Je dois coordonner le départ avec l’école d’en face », explique une animatrice, portable en main, sa collègue de l’école voisine au bout de la ligne. Dans le préau intérieur, au milieu des cartables qui jonchent le sol, le groupe de l’atelier danse entame ses premiers pas. Ce mardi, la présence des affaires scolaires a permis une passation plutôt rapide.

Après les ateliers, certains écoliers restent en étude. Ils quittent l’école à 18 heures, cartable sur le dos. Agnès Thill craint qu’il ne soit difficile pour les enfants de faire la part des choses :

« C’est très déstabilisant, surtout pour les CP. L’école doit leur apprendre à se repérer dans le temps et dans l’espace, alors qu’il n’y a pas deux jours pareils. »

Surtout, pour elle, maîtres et animateurs sont assimilés au même lieu, mais pas aux mêmes règles.
« C’est très bien pour les vacances »

Institutrice pendant trente ans, Agnès Thill a du mal à voir s’asseoir les écoliers sur leur pupitre. Pas très fan de l’activité slam, elle n’approuve guère qu’Abd al Malik ait remplacé La Fontaine, mais estime qu’on peut parler de dérives lorsqu’une même institution admet des comportements différents :

« Ces choses-là, c’est très bien pour les vacances. Mais ici, certains ont besoin d’un cadre qu’ils n’ont déjà pas à la maison. Il ne faut pas qu’ils aient l’autorisation de faire n’importe quoi. C’est moi qui ai dû réunir les animateurs pour leur dire : “Pas de casque sur les oreilles ni de pantalon en bas des fesses.” »

Agnès Thill n’était pas hostile, a priori, à cette réforme :

« Elle devait bénéficier à des écoles comme la nôtre, permettre une véritable ouverture culturelle. Mais le périscolaire nous envahit et l’école avec un grand E n’existe plus »
PM

#90

2014-04-01 15:59

https://www.facebook.com/CONTRE.LA.REFORME.SCOLAIRE?ref=ts&fref=ts

"Aurélie nous a envoyé ce message poignant et nous a demandé de le diffuser, alors le voilà : isa

Bonsoir !! Je réside dans une commune de l'Oise (environ 3100 habitants)!! Jusqu'à ce midi je pensais que nous n'étions qu'une poignée de parents contre la réforme mais me voilà rassurée !! En effet ce soir avec deux autres parents, nous nous sommes mobilisés et nous avons imprimé 500 tracts. Nous en avons distribué une centaine à la sortie de l'école et des TAP !!! Nous continuons demain notre action !! Et du coup de trois parents nous passons à 5 !! Et je pense que d'autres familles nous rejoindrons !! Beaucoup de parents ne mettrons pas leur enfant à l'école le 13 novembre !! Nous irons également voir les commerçants pour savoir s'ils acceptent de mettre l'affiche en vitrine... Et pour finir nous distribuerons des tracts sur le parking des supermarchés et nous ferons signer la pétition aux personnes qui le veulent bien ! ... Tout ceci nous donne envie de continuer, de nous mobiliser et de nous battre pour NOS ENFANTS !!! Je suis effrayée de voir autant d'enfants sortir de l école en pleurs fatigués épuisés... Ce soir notre fils de 3 ans nous a fait une crise... Il était incontrôlable !! (Je précise c'est un enfant calme d habitude) !! Je suis pourtant professionnelle de la petite enfance (éducatrice de jeunes enfants) mais la je me suis retrouvée démunie face à mon petit qui s'est mis à hurler, trembler jeter tout ce qui passait autour de lui !!! Il n'a jamais fais ça et n a aucun problème de comportement !! J'ai du pratiquer l'enroulement (méthode pratiquée lorsqu'on se retrouve face à un enfant qui n'a pas ou plus conscience de son corps et permet à l'enfant de retrouver un état de relâchement musculaire favorable a la disponibilité émotionnelle )... Une fois la colère passée il s'est effondré à beaucoup pleuré puis est resté 1/2 heure dans mes bras... A 20h il était enfin assez rassuré et apaisé pour aller se coucher !!! Il est tombé d épuisement !! Aurélie (une maman vraiment inquiète pour la santé et le bon développement de nos enfants !! )"
PM

#91

2014-04-01 16:17

http://vigilance-rs.clicforum.fr/index.php

Paris, deuxième jour de classe dans l'école de la refondation, j'ai l'impression d'être passé dans une autre dimension.
Je ne reconnais plus mon école, pourtant j'y travaille depuis onze ans et les collègues n'ont pratiquement pas changé cette année.

Il y a des gens partout, toute la journée, des animateurs à l'entrée qui accueillent les parents, des animateurs dans la cour, dans le préau, dans les couloirs. Comme moi, certains collègues ont vraiment l'impression de déranger, de ne plus avoir leur place dans l'école. L'accès à la salle informatique devient très compliqué, pareil pour la salle de sport, et la photocopieuse leur appartient désormais. D'ailleurs la salle des maîtres a été rebaptisée "salle des adultes", c'est tout dire.
On s'excuserait presque de venir faire cours.
On croise des inconnus à tous les étages, ils sont là , ils attendent on ne sait quoi. certains discutent dans une langue étrangère. La gardienne de l'école est totalement perdue, elle ne sait plus qui elle doit laisser entrer.
De temps en temps je suis interrompu dans la classe par des personnes qui entrent sans frapper, et sans s'inquiéter de savoir si cela me dérange ils s'adressent aux élèves pour leur demander quelles activités ils veulent faire à 15 heures , foot, jeux de société, bibliothèque ou débat sur je ne sais quel sujet.
Mardi après-midi, les élèves sont finalement restés dans la cour jusqu'à quatre heures et demi, à s'occuper tout seuls entre eux, une grande récréation quoi.
Les élèves sont vraiment perturbés pour un début d'année. Je retrouve chez eux des comportements qu'ils ont plutôt en fin de trimestre habituellement. L'irrégularité des horaires de fin des cours n'arrange certainement pas les choses : deux jours à 16h30, deux jours à 15 heures et le mercredi à 11h30.
Ce midi j'ai croisé un ancien collègue qui travaille maintenant dans un autre arrondissement. Il m'a dit que dans son école, il y avait deux animateurs non-voyants qui prenaient en charge des groupes d'enfants. J'ai pensé qu'il plaisantait. Il ne plaisantait pas.
Après 21 ans de bons et loyaux services dans l'école publique, je pense pour la première fois à partir enseigner dans le privé. Ici ce n'est plus possible.
PM

#92

2014-04-01 16:23

Réforme des rythmes scolaires : Crash-test sur enfants
Publié par seb musset on mercredi 4 septembre 2013
Libellés : education, gouvernement Ayrault



"- Alors c'était bien ton activité périscolaire ma chérie ?"
" - Oui très. On a mangé des Carambars dans la cour pendant 2 heures"

C'est la rentrée et je vais donc, en tant que parent d'élève en maternelle, je vais m'autoriser quelque avis sur la réforme des rythmes scolaires imposée par le Ministre de l'Education Vincent Peillon et dont j'ai déjà pu, en ce jour de rentrée, apprécier en avant-première nationale le potentiel catastrophique. A Paris, comme on est mieux que les autres, tout a été décidé dans l'urgence (par opportunisme électoral ? Auquel cas c'est con[1]) et dans une belle confusion.

Bon. Je passe sur les activités que l'on m'a fait choisir en juin avec un beau formulaire bourré de fautes d'orthographe, tout cela pour m'entendre dire le 3 septembre au matin que, bah non, en fait je n'ai pas mon mot à dire sur les activités. Je passe sur le second planning à remplir le matin dans la précipitation et requérant un Bac+12 pour sa compréhension. Je passe sur le flagrant sous-effectif dans l'encadrement déjà constaté depuis un an pour les activités hors temps d'école (heure de goûter), plutôt limite en termes de sécurité. Selon le Ministère, 400 nouveaux emplois ont pour buts de développer la scolarisation des enfants de moins de 3 ans à l’école maternelle. Pour La France je trouve ça léger mais bon.

Alors oui, j’entends les "Bah dans mon école, ça c’est bien passé" et autre "faut le temps de se roder", ou encore les "on fera le point dans un an".

Bullshit.

Je vais clore tout de suite le débat. On parle d’enfants ici, pas de mannequins-test dont on va évaluer la disposition dans l'habitacle pour voir comment ils encaissent un choc frontal d'une école à l'autre.

Quant on propose une réforme engageant une telle machinerie avec de telles conséquences, et vu le budget du Ministère en question, cela doit être parfait partout le jour J. Sinon on ne fait rien, et surtout pas des belles phrases sur le bien-être des enfants qui sont visiblement ici la dernière roue du carrosse.

J'avais 3 craintes à l'annonce de cette réforme :

1 / Que le machin tourne à la garderie (avec hausse des accidents)

2 / Que le privé s'insinue dans le marché et qu'il y ait des activités à 2 vitesses, les "nobles" pour les riches et les pourries pour les fauchés. (Sois directement en interne dans l'école, soit via des offres périphériques auxquelles les parents seront bien obligés de recourir si c'est le bazar en interne)

3 / Que l'on allège les rythmes à l'année sans toucher aux 2 mois de vacances d'été (Une vraie galère pour l'ensemble de ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir 2 mois de vacances, dont on me souffle qu'ils sont beaucoup parmi les fauchés susmentionnés).

J'ai le sentiment que nous nous dirigeons à grandes enjambées vers les 3.

Et ce n'est pas faute d'avoir prévenu. Les réunions parents-profs en colère vs. La municipalité fière d'elle ont été particulièrement houleuses. Et visiblement, rien n'a été écouté.

Peillon veut une école plus humaine ?

Qu'il augmente les effectifs d'encadrement aussi bien pour le périscolaire que dans les classes (avec la présence d'un second adulte pour l'encadrement et le soutien. Toujours selon Le Ministère de l'Education, plus de 1000 emplois seront consacrés au dispositif "plus de maîtres que de classes", qui a pour but de renforcer l’encadrement des élèves dans les zones les plus fragiles. Question : quelles zones ne sont pas fragiles ?).

Qu'il pense également à un réel plan avec un vrai programme pédagogique et des gens diplômés (tant qu'à faire) pour les heures "libres" ainsi récupérées (musique, sport...) au lieu de proposer cette usine à gaz à la carte qui sent le fiasco scolaire à plein-nez et va se résumer dans la moitié des cas (les plus pauvres) à mater Gulli à 60 dans le préau sous la supervision d'un stagiaire.
PM

#93

2014-04-01 16:27

PM

#94

2014-04-01 16:29

http://www.lexpress.fr/actualite/reforme-des-rythmes-scolaires-a-paris_1311689.html

Je suis professeur des écoles à Paris depuis 24 ans. Ces dix dernières années, j'ai exercé en tant que titulaire-remplaçante dans un même quartier de Paris. Je passe d'une classe à l'autre pour remplacer mes collègues absents deux jours, une semaine ou plus. Je pense donc être bien placée pour constater les effets de la réforme des rythmes scolaires à Paris de la petite section de maternelle jusqu'au CM2 sur des enfants que je revois d'une année sur l'autre.



Le premier constat que je fais, c'est qu'ils prennent plus de temps qu'avant pour effectuer un même travail. Ils s'arrêtent plusieurs fois au cours d'un exercice et se mettent à rêvasser. Je leur demande s'ils sont bloqués dans leur travail, mais ce n'est pas le cas la plupart du temps. Ils s'y remettent en rechignant un peu, de toute évidence ils semblent avoir moins de plaisir à travailler. En conséquence, il n'est plus possible de faire autant de choses qu'avant sur une même plage horaire. Ce qui est nouveau aussi, c'est l'augmentation du nombre d'élèves qui ne vont pas au bout d'un travail. Il s'arrêtent, ils commencent à s'agiter et il n'est plus possible de les remettre au travail.

Quoi qu'il en soit, à partir du jeudi après-midi, il semble évident que le temps passé en classe ne sert pas à grand chose tant il est devenu difficile de les faire travailler. Même le sport ne les intéresse plus en fin de semaine. Durant les jeux collectifs dont ils ont toujours raffolé, de plus en plus d'élèves demandent l'autorisation d'arrêter pour aller s'asseoir.

Jamais je n'avais vu autant de petits de maternelle, de CP et de CE1 s'endormir sur leur table.

En ce qui concerne les enfants de petite section de maternelle, c'est un véritable crève-coeur devoir les réveiller pendant la sieste afin qu'ils soient prêts pour les activités périscolaires de 15 heures. Le plus ahurissant, c'est quand l'activité en question est la " relaxation " qui demande qu'ils se couchent de nouveau mais à-même le sol cette fois.

Les élèves de maternelle ont plus de difficultés qu'avant pour se repérer dans le temps. Quatre mois après la rentrée, quand on les fait sortir de la classe, ils redemandent plusieurs fois s'ils vont en récréation, à la cantine, ou si leurs parents les attendent pour repartir.

Les élèves de maternelle ont toujours été plus agités à la fin du premier trimestre, à l'approche de Noël, mais cette fois ça dépasse tout. J'ai eu des classes incontrôlables par moments, malgré toute mon expérience.

A Paris, ce sont les asems ( agents spécialisés des écoles maternelles ) qui sont chargées des activités périscolaires. Comme elles ont eu très peu de formation, leur hiérarchie leur demande d'observer ce que font les instits pendant la journée et de faire la même chose le soir. Toutes se plaignent d'avoir été contraintes d'assumer cette nouvelle charge mais elles semblent toutes résignées.

Certaines rapportent que leur hiérarchie( et même leur syndicat ) leur demande de se préparer à prendre en charge les enfants à la place des instits dans le futur, dans le cadre de la transformation des écoles maternelles en " jardins d'éveil " gérés par la mairie ... Cela rend mes collègues perplexes.


En école élémentaire, les activités périscolaires n'ont démarré que début octobre. Avant cette date, les mardis et vendredis, après 15 heures, les élèves ont pu bénéficier de récréations d'une heure trente. Des activités de garderie se sont mises en place, les mêmes que celles des centres de loisirs du mercredi, mais les sorties en moins étant donné la plage horaire limitée.

Les salles de classe sont utilisées pour ces activités. Les animateurs de la mairie arrivent dans les classes peu avant 15 heures et sans grand ménagement, vous rappellent que vous devez leur laisser la place. Si vous avez le malheur de rester un peu dans la salle pour préparer la classe du lendemain, ils vous font sentir que vous les dérangez, quand ils ne vous demandent pas ouvertement de sortir. Et vous voilà avec vos collègues, errant dans les couloirs, des piles de cahiers sur les bras , cherchant un endroit pour travailler, avant de vous replier sur la " salle des maîtres " rebaptisée depuis septembre sur injonction de la mairie " salle des adultes " . Beaucoup de collègues se disent totalement démotivés à cause de ce qu'ils subissent depuis la rentrée. Il semble y avoir plus d'arrêts maladie qu'avant car j'entends plus souvent que des absences n'ont pas été remplacées faute de personnel. Pour la première fois cette année, quand j'arrive dans une école, les directeurs m'accueillent " comme le messie ".


A partir de 15 heures, je croise dans les écoles tout un tas d'adultes connus ou inconnus qui vont et viennent, avec ou sans enfants. Je croise des groupes d'enfants désoeuvrés qui ne savent pas s'ils doivent sortir ou participer à une activité, et qui finissent par s'agiter entre les monticules des cartables laissés dans les couloirs ou le préau.

Plusieurs fois, des parents se sont plaints auprès des directeurs de ce que leurs enfants se soient retrouvés seuls dans la rue à 16h30 alors qu'ils auraient dû enchaîner sur l'étude après les ateliers.

Selon les écoles, les activités périscolaires semblent se passer plus ou moins bien. Mais dans la majorité des cas, c'est très bruyant. Beaucoup d'agitation dans les classes et parfois des hurlements. Les personnes recrutées n'ont certainement pas l'expérience et l'autorité nécessaires pour prendre en charge des groupes d'enfants. Une fois, une animatrice est sortie d'une salle totalement paniquée pour me demander de l'aide pour faire descendre les enfants des tables. Plusieurs fois on m'a demandé : " mais comment vous faites pour qu'ils vous écoutent ? ".

Beaucoup d' " animateurs " s'adressent aux enfants dans un français bien peu académique. Certains même se montrent parfois peu respectueux avec eux. Il est affligeant de voir comment, à l'intérieur même de l'école, des adultes peuvent détruire en moins de dix minutes votre leçon de grammaire et votre leçon d'éducation civique de la journée.

Le matin, je retrouve souvent les classes en désordre. Des affichages sont dégradés. On perd du temps le matin à tout remettre en ordre. On perd du temps à remplir les feuilles pour établir les horaires de sortie de chacun. En fait on travaille beaucoup moins.

Globalement, les locaux sont moins bien entretenus qu'avant surtout dans les écoles maternelles ( toilettes, fientes de pigeons dans la cour ... ), les asems ne pouvant pas faire le ménage et s'occuper des enfants en même temps.

A l'extérieur de l'école, je croise des groupes d'enfants surexcités qui sont emmenés dans les gymnases par des accompagnateurs à peine plus âgés qu'eux et qui semblent n'avoir aucune autorité sur eux. Je rencontre aussi des élèves qui traînent dans la rue. Ils m'expliquent qu'ils ont demandé à ne plus aller aux activités périscolaires car ils trouvent que " c'est nul ".


Le plus inquiétant, c'est la confusion qui commence à germer entre le travail scolaire (obligatoire) et les activités périscolaire " récréatives " qui n'ont pas, bien sûr, ce caractère obligatoire. Dès le mois d'octobre, j'ai commencé à entendre des réflexions d'élèves comme " C'est obligatoire, ce travail ? " , " Pourquoi je suis obligé de le faire, ça ? " " J'ai pas envie de le faire, ça m'intéresse pas ! " que je n'avais jamais entendues avant. Le fait que la plupart des activités se déroulent dans les mêmes salles que l'enseignement est certainement la cause de cette confusion.


Est-ce que je pense cette réforme est un progrès pour l'école ? Sans hésitation : non . Mais je ne suis ni Chronobiologiste, ni Expert en Sciences de l'Education, ni Ministre de L'Education Nationale. Je suis simplement sur le terrain tous les jours.
PM

#95

2014-04-01 16:30

http://www.lepoint.fr/societe/rythmes-scolaires-voyage-en-absurdie-07-10-2013-1739914_23.php

Rythmes scolaires : voyage en absurdie
Le Point - Publié le 07/10/2013
L'application de la réforme Peillon vire à la farce. On a testé ce temps d'école garanti sans école dans une élémentaire parisienne.



Par Violaine de Montclos


"C'est demain, le truc ? Le péri-machin, là, c'est demain ?" Oui, ma chérie, demain, mardi, c'est TAP - temps d'activité périscolaire. Pas claquettes, non, ni chorale, ni même ce misérable atelier de recyclage créatif dont tout le monde aurait fini par se contenter, mais une heure trente désespérément vide où il faudra, de gré ou de force, aller dans la cour.




Demain, c'est "machin", car dans cette école élémentaire parisienne où plus du quart des élèves n'a pas eu de place aux ateliers, on se serre deux fois par semaine dans une cour grande comme un mouchoir de poche, sous la surveillance de dames de cantine appelées à la rescousse et d'une REV - responsable éducation ville - qui se tord les mains. "Ils sont beaucoup, beaucoup trop nombreux. Et quand il pleuvra, comment on fera ?" Inutile de suggérer une étude pour qu'ils aient au moins bouclé leurs devoirs, ni même cette fameuse aide personnalisée pour élèves en difficulté prise d'ordinaire sur leur temps de cantine. C'est du TAP, vous répète la REV, du Pé-RI-scolaire : du temps d'école garanti sans école, il faut être ministre pour inventer ça.
Sans échiquiers
Allez, c'est peu dire qu'elle se démène, cette REV, constamment pendue au téléphone avec la cellule de crise de la mairie ; seulement voilà, sept des associations sportives et culturelles qui étaient enrôlées ne se sont pas présentées au début de l'année, il a donc fallu dans une cacophonie sans nom réattribuer d'une semaine à l'autre les ateliers aux élèves dont la mine s'est peu à peu allongée. L'association d'échecs est venue... sans échiquiers, on a donc fait, croyez-le ou non, du basket. À l'atelier judicieusement rebaptisé "les mots de la danse", on parle danse, certes, mais on n'en fait pas. Victor, qui se rêvait en Gene Kelly, a hérité de l'atelier modelage mais est verni comparé à Laura, larguée dans un mystérieux atelier égalité filles/garçons qui n'a pourtant été annoncé nulle part. À tout prendre, la cour, après tout... Mais non, ça y est, votre fille est prise une fois par semaine au "théâtre", elle qui n'en voulait pas, et sa copine échappe de justesse à l'égalité des sexes, finalement réservée aux CP/CE1.
Dans cette maison de fous qu'est devenue cette petite école jadis formidablement tenue, le directeur rase les murs, alpagué en permanence par des parents qui n'y comprennent goutte et auxquels il s'épuise à expliquer qu'il n'y comprend goutte... non plus. Et, surtout, surtout, qu'il n'est pas responsable.
Les maîtres ne savent rien
C'est d'ailleurs tout l'absurde de cette réforme : il se passe désormais des choses au sein de l'école dont ni les directions ni les maîtres ne savent rien. Cette institutrice de moyenne section jure ainsi qu'elle n'a pas la moindre idée de ce que font ses élèves, à 15 heures, lorsqu'elle est elle-même sommée de quitter la classe. C'est une dame croisée dans le couloir, trois semaines après la rentrée, qui vous informe qu'elle leur enseigne... l'anglais. C'est drôle, car cette gentille dame, dans vos souvenirs, était l'an dernier animatrice de cantine, d'ailleurs à voir votre tête elle se reprend vite : "Enfin, on écoute des comptines."

Et puis le niveau sonore, à l'étage des petites sections... Comme pas un jour de la semaine ne ressemble au précédent, et que ces petits réveillés de la sieste ne savent jamais s'ils retrouveront ou non leur maîtresse, ni dans quelle salle on va les emmener, ni si c'est l'heure du goûter, des mamans, ou du TAP, ils hurlent comme de mémoire de maîtres ils n'ont jamais hurlé. Allez courage, demain c'est mercredi. "Y a pas école ?" Si.
PM

#97

2014-04-01 16:39

PM

#98

2014-04-01 16:42

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1376138332663024&id=207717196035071

Coup de gueule d'une instit de maternelle
Maîtresse Alice (Strasbourg)

Ras le bol des classes surchargées en maternelle !

26 élèves en moyenne par classe ! Des millions d'enfants entassés !

Comment voulez vous bien « élever » des enfants s'ils sont trop nombreux en classe ?

Quel est l'espace vital minimal dans un enclos pour un chien? 5 m2. Pour élever un poulet bio? 4 m2. Et pour un enfant scolarisé en maternelle? Pas de norme, mais une simple recommandation de 60 m2 pour 30 élèves, soit moins de 2 m2 par enfant sans compter les tables, les armoires et les adultes...

Il y a 2 enfants en moyenne par famille. En crèche 6 pour un adulte, 8 par adulte s'ils marchent. Et subitement 26 par classe lorsqu'ils entrent à l'école. Vous trouvez ça normal, vous ? En Europe, c'est 20 par classe la moyenne... La France, mouton noir de l'Europe en ce qui concerne l'encadrement !

Mettez vous à la place de ces enfants qui quittent leurs parents pour se retrouver noyés dans la masse de leurs camarades.

En tant qu'enseignante, je vois bien la souffrance de certains. Pas assez de place sur les bancs : ça pousse des coudes... Bousculade dans les WC. Pendant les ateliers, pas assez de place pour tout le groupe, alors c'est la course pour ne pas être celui sans. Pas de place pour accrocher les manteaux : ceux qui ont des poux à répétition les refilent aux autres... Trop de bruit dans la classe : la maîtresse porte des boules Quiès. Des coups par ci des coups par là : les plus faibles en pâtissent. De 7 à 8 enfants par groupe, alors je ne peux pas bien s'occuper de chacun...

Et que dire de la pédagogie ? Le ministère voudrait faire de nous des pédagogues plus modernes, plus respectueux des besoins des enfants, mais comment faire ? Plus il y a d'enfants dans une classe et plus le moule dans lequel nous devons les faire rentrer est petit. J'entends les cris des autres instits de l'autre côté du mur. Moi, je ne crie pas mais je n'hésite pas à punir, à menacer. Les enfants restent assis sur le banc pendant la récréation pendant que les autres jouent. Et ils peuvent pleurer, appeler leur mère, rien n'y fera. Pendant certaines récrés, il peut y en avoir 5 sur les bancs, interdit de s'amuser. Ils doivent apprendre à respecter les règles de base de la classe sinon c'est le bazar, à m'obéir pour certains, sinon je n'aurai plus la maîtrise de la classe.
D'autres tentent d'être moins sévères et se retrouvent avec une classe qu'elles ne peuvent plus contrôler. Les enfants n'écoutent plus leur maîtresse lorsqu'elle parle. C'est le foutoir, ils se lèvent quand ils veulent, défient les adultes, restent impunis, font parfois souffrir les autres sans conséquence pour eux.
Mais comment voulez vous pratiquer une éducation moderne dans des classes qui ne peuvent être contrôlées que par une éducation stricte et traditionnelle ?

Quant à leur réforme, je la maudis ! Nous accueillons les enfants dans des conditions médiocres, voire honteuse pour la France et ceux d'en haut, tout ce qu'ils trouvent à faire, c'est de contraindre les enfants à venir plus souvent et plus longtemps dans de telles conditions... et bien ils seront dégoûtés de l'école comme la plupart d'entre nous commence à être dégoûtés de notre métier. Je maudis ces politiques qui n'écoutent pas les besoins des élèves, qui ne font pas confiance aux professionnels que nous sommes... Dans un sondage sur les priorités pour améliorer l'école, les profs mettaient en premier la diminution de cette moyenne d'enfants par classe... et en dernier sur plus d'une dizaine de propositions, les changements d'horaires !

Je n'ai pas choisi ce métier par vocation. Et pourtant lorsque j'avais 24 élèves, j'y ai trouvé mon compte. Mais avec 30 enfants depuis plusieurs années, je commence à me poser des questions. Un droit de grève devenu inefficace... Moins d'argent et pas qu'un peu... Et maintenant il faut venir travailler le mercredi ? Ce jour me permettait de me ressourcer, de préparer la fin de la semaine... De partager du temps avec mes enfants... La gauche a fait les 35 heures pour tous... Pour les instits rien. La droite a échangé le samedi matin contre du soutien, des réunions... Si on veut nous reprendre quelque chose, reprenez le samedi matin ! Pas le mercredi matin... Ce matin permettait un équilibre pour les enfants comme pour les adultes ! Depuis plus de 200 ans !

On choisit un métier pour une séries d'avantages et d'inconvénients qui s'équilibrent... Là, l'équilibre est rompu... Avec de telles conditions, je ne referais plus les mêmes choix...
Nous avons perdu certaines possibilités (efficacité du droit de grève, pause en milieu de semaine) et dans le même temps la pénibilité s'accroît (enfants de plus en plus perturbés, relations parfois difficiles avec les parents, travail non stop, dépendance et exposition aux politiques locales), perte salariale conséquente...
Notre travail est méprisé : en compensation des 36 mercredis où nous allons venir maintenant travailler, la prime la prime est royale : 400 euros par ans... disons que ce mercredi matin va nous prendre 2h de plus consacrées à la préparation et au déplacement... 400 / (2x36) : ça nous donne 5,55 euros de l'heure ! C'est sympa de payer les instits en dessous du Smic... La flexibilité ça doit apporter des compensations financières, non ? De plus, certaines mairies ont proposé des pauses déjeuner de 3 heures à la place des 2 heures déjà existantes ! Ou de faire le périscolaire avant la classe, par conséquent les instits quittent toujours à 16h30 et en plus ils viennent le mercredi matin... Nous, fonctionnaires d'état, nous sommes maintenant parfois traités par certaines municipalités comme des fonctionnaires municipaux... Avant il y a avait parfois les parents et l'inspecteur pour nous emmerder et maintenant, il y a en plus la mairie ! Nos classes seront réquisitionnées pour faire des ateliers en trop grand nombre... On nous convoque à des réunions... On nous propose de participer à l'évaluation des Atsem... On nous reproche de ne pas vouloir venir à des réunions en soirée... Que se passera-t-il en cas de changement de majorité politique localement ? Est-ce que la mairie pourra remettre en cause le plan établi en 2013 pour la réforme des rythmes ? Lorsque l'on se rendra compte que cela coûte trop cher ? Que se passera-t-il si le FN prend le pouvoir localement ? Nous serons une cible de choix... Comment le ministre de l'éducation nationale peut-il abandonner ses fonctionnaires d'Etat ? Je n'ai jamais signé pour être lié avec les pouvoirs locaux... Nos demandes de mutations seront encore plus compliquées : nous devrons prendre en compte désormais les modalités locales d'application de cette réforme...

Il y a pourtant de plus en plus de femmes qui font ce métier : entendez par là qu'il y a de moins en moins d'hommes qui le choisissent. Pourquoi ? parce que ces messieurs ne choisissent plus un métier qui s'est dévalorisé au fil des années. Notre métier a baissé d'un cran dans les catégories sociales. Nous ne faisons plus partie des professions intellectuelles. Une polyvalence et des études assez longues pour un faible salaire et des conditions de travail déplorables...
Quand vous avez 20 enfants dans votre classe, c'est déjà du boulot. Quant vous en avez 30, cela devient un calvaire. Parmi ces 30 enfants, vous avez de grandes chances d'avoir 2 enfants perturbateurs et 2 enfants en grande difficulté. Parfois ce sont les mêmes.
A 3, 4 ou 5 ans, ces élèves perturbateurs sont capables de taper les adultes, leur cracher dessus, crier sans discontinuer, les défier, ne pas leur obéir, faire souffrir leur camarade. C'est déjà dur de mettre en place une activité avec un tel nombre, et en plus tout est mis à bas parce que celui là fait un caprice, se roule par terre et hurle.
Vous avez aussi de grandes chances d'avoir des parents pénibles, eux aussi parfois difficilement gérables. On vous reproche de faire grève, alors que le mot d'ordre c'est de lutter contre un réforme débile. Il y en a même qui peuvent me reprocher de tomber malade : ben oui je tombe malade lorsque je m'occupe de gamins en hiver qui n'arrêtent pas de me postillonner dessus, qui n'arrêtent pas de tousser dans la même pièce.
N'oublions les éventuelles collègues avec qui on se prend plus la tête car elles aussi sont à cran. Les éventuels directeurs ou directrices despotiques (il faudrait une grande enquête pour voir le pourcentage).
Avec un peu de malchance, vous pouvez même avoir un inspecteur pénible (idem, une enquête !) et des conseillers pédagogiques pantouflards qui ont tout fait pour ne plus avoir à s'occuper d'une classe comme vous, ce qui en dit long. Une psychologue scolaire pour un secteur immense : vous la voyez au mieux un fois dans l'année, pour l'entendre dire en substance que : « Ah oui c'est vrai, celui ci est gratiné ! ». Des formations imposées parfois chiantes à mourir, où personne n'a envie d'aller. Et enfin pour couronner le tout, un sinistre ministre qui croît pouvoir nous forcer à faire ce que nous ne voulons pas.

Ce ministre utilise certains arguments à la limite du totalitarisme : il faut vous soumettre à l'intérêt supérieur des enfants... vous n'avez donc pas votre mot à dire... vous êtes corvéable à merci... pour peu qu'un conseiller lui souffle à l'oreille que lire des histoire aux enfants c'est bien, il serait capable de nous demander d'aller le soir leur lire des histoires... bientôt il lira un rapport de chronobiologiste préconisant que les enfants aillent à l'école aussi le samedi matin et il nous faudra venir aussi ce matin là... c'est facile il a trouvé la formule magique : « c'est dans l'intérêt supérieur de l'enfant »... malheureusement affirmer la primauté de l'intérêt de l'enfant sur ses éducateurs ne permettra pas une relation pédagogique apaisée... cet argument pourrait être repris par les parents pour demander tout et n'importe quoi... et cela rappelle de manière inquiétante la philosophie de l'enfant-roi, ce qui a donné en éducation de nombreuses aberrations...
Si le ministre voulait réellement faire passer l'intérêt de l'enfant avant tout, la première chose qu'il ferait serait de leur permettre d'être moins nombreux en classe...

« La France doit faire des efforts »... oui on demande aux instits d'être plus flexibles au niveau de leurs horaires, de perdre une pause nécessaire... les instits se plaignent mais il ne faut pas les oublier nos Atsem... ce sont elles qui vont faire le plus d'effort... elles seront obligées de prendre des groupes d'enfants lorsque nous, nous seront partis... de préparer des activités... d'être responsable de leur sécurité... et tout ça pour pas un kopeck de plus...
mais la nation, elle n'en fait pas d'effort pour ses enfants... elle qui a la charge d'encadrer les enfants ne fait aucun effort à la mesure de ce qui serait nécessaire... 60 000 postes c'est malheureusement une goutte d'eau pour diminuer les sur effectifs (d'ailleurs ces postes ne serviront pas à diminuer les effectifs)... il faudrait construire des écoles... combien ?... embaucher (pas forcément des professeurs, cela coûterait trop cher) du personnel pour s'occuper des enfants en bas âge (à l'exemple des kindergarten allemands)... combien ?...
Les communes vont faire un effort financier, d'accord... mais les seuls qui feront des efforts non rémunérés, ce sont les instits et les atsem !

Et on voudrait qu'on continue d'aller au front la fleur au fusil, le sourire aux lèvres ? Est-ce qu'on nous prendrait pour des couillons ? A trop nous prendre pour des connes, on va jouer au jeu du plus con et à ce petit jeu là vous n'êtes pas certain de gagner ! Méfiez vous, s'il n'y a plus de mutineries comme en 17, il y aura démotivation, démobilisation...

Voilà pourquoi je commence à me poser des questions sur ce job... combien de temps encore ? est-ce que je me vois à 65 ans dans la cour de récré, en classe parmi cette tribu de petits excités ? est-ce que j'aurai encore assez d'énergie pour les captiver ?

Alors soyons positif. Rêvons ! Soyons optimiste !

Le ministre fait volte face. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Il se rend compte que ce n'était pas la réforme des rythmes qu'il fallait faire ! Non ! Le dieu des philosophes lui est apparu et dans une vision la vérité s'est révélé à lui.

« Cette réforme est un erreur : les enfants en maternelle n'ont pas besoin de passer plus de temps en collectivité, ils ont besoin que leur professeur ait le temps de s'occuper d'eux ! Et pou cela une seule solution, réduire le nombre d'enfants confiés à un adulte ! C'est pas plus compliqué ! Nous allons nous remettre au travail pour refonder l'école autour d'un vrai projet unificateur ! Un enfant a besoin qu'un adulte serein s'occupe de lui ! L'enfant doit se sentir bien à l'école pour bien apprendre. L'adulte doit se sentir bien pour bien s'occuper des enfants. Il faut qu'il ait le temps de s'occuper de chaque enfant. Surtout de ceux qui sont en difficulté.
Nous allons faire la réforme du mieux être à l'école ! L'enfant en maternelle n'a pas besoin de passer plus de temps dans des conditions d'accueil médiocre. Construisons des écoles modernes. Observons ce qui fonctionne à l'étranger. Tentons des expériences pour voir si de nouvelles formes d'organisation scolaire sont plus bénéfiques aux apprentissages.
L'enfant ne doit pas passer avant l'adulte. L'adulte ne doit pas passer avant l'enfant. Chaque individu doit être respecté à l'école, qu'il soit enfant ou adulte. L'enfant n'est pas roi. Il ne doit pas non plus être entassé comme une vulgaire sardine.
Dans un premier temps, nous allons tout faire pour diminuer le nombre d'enfant par classe. Cela demandera des sacrifices, des investissements des rééquilibrages dans le budget. Il faut que la France traite ses enfants plus dignement et vise les moyennes européennes : 20 par classe. Puis nous diminuerons ce nombre pour rejoindre le peloton de tête. Cette moyenne de 26 enfants par classe en maternelle est une honte pour la France. Nous ne pouvons plus traiter nos enfants ainsi, il faut que cela cesse. »

Et le ministre de demander que soit pris en compte dan la rémunération des instits le nombre d'élèves dans leur classe. Une prime pour ceux qui ont plus de 20 élèves, prime proportionnelle au nombre d'élèves au delà des 20 élèves !
Parce qu'il aura aussi compris que les instits ne font pas cela pour la gloire, ni dans le but de remplir une mission. Ce sont des femmes (et des hommes) comme les autres. On fait toujours un métier pour plusieurs raisons, dont une est financière.
PM

#99

2014-04-01 16:44

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=380180585455397&id=207717196035071

Une instit écrit au Président de la République

Monsieur le Président,

Je suis professeur des écoles depuis 1998. J'ai voté socialiste depuis mon plus jeune âge, en commençant par Mitterand, et j'ai dernièrement voté pour vous.

Laissez moi vous expliquer pourquoi j'ai voté blanc à ces élections municipales.

Je travaille depuis des années dans des conditions difficiles : 28 / 29 enfants par classe dans mon école en maternelle. Je sais bien que le travail à la chaîne, le travail dans les prisons est encore plus difficile... On ne peut pas dire qu'humainement c'est insurmontable, cela serait mentir. En revanche, je trouve que pour les enfants ce ne sont pas des conditions d'accueil digne du pays des Droits de l'Homme.

J'ai été estomaquée lorsque je me suis rendue compte que la réforme proposée par Mr Peillon ne correspondait pas à la priorité diagnostiquée par les profs, à savoir diminuer les effectifs par classe. Cette réforme est basée sur des a priori : je n'ai jamais observé de problème particulier lié aux rythmes dans ma classe, car par pragmatisme, j'adaptais les activités aux rythmes naturels des élèves, qui ne sont pas les mêmes tout au long de l'année.

Cette réforme ne résout en rien le problème des effectifs en classe. Dans certains cas, le remède proposée est pire que la maladie qui ronge l'école : certains enfants passeront plus de temps en collectivité, toujours dans les mêmes conditions exécrables, voire honteuse pour la France (31 individus dans une petite pièce avec moins d'1m2 par personne si l'on compte l'espace pris par les tables et les armoires).

Cette réforme demande plus de flexibilité aux professeurs sans contre partie. En maternelle, il ne faut pas oublier que nous avons 20 minutes de présence supplémentaire obligatoire en plus par demi journée (10 minutes avant et au moins 10 minutes après : certains parents nous ont prévenu qu'ils ne pourraient pas venir chercher leurs enfants à l'heure le mercredi matin), soit au total 40 minutes par jour minimum en plus de nos horaires. Certains collègues viennent systématiquement une heure avant le début de la classe pour préparer leur classe. Nous avons comptabilisé environ plus de 40 heures de travail systématique par semaine en incluant la préparation. La plupart d'entre nous ne comptabilisons par vraiment nos heures... tout comme vous j'imagine. Nous ressentons un ras le bol, nous sommes démobilisées, découragées par rapport à ces réformes qui viennent les unes après les autres... On nous demande d'appliquer des méthodes d'enseignement modernes, alors que pour tenir ces classes trop nombreuses, il est plus recommandé d'utiliser des méthodes plus anciennes (la discipline au détriment des échanges, de la construction...)
Etant un femme avant tout (avec les égoïsmes que cela implique), je veux bien faire des efforts mais pas gratuitement.

Une "bonne" réforme identifiera le problème principal de l'école aujourd'hui (selon moi,le mal être de tous, enfants et adultes) et devra tout mettre en oeuvre pour résoudre ce problème en faisant des expérimentations, en observant ce qui est proposé à l'étranger. La réforme sera réussie si elle s'appuie sur la participation volontaire d'un maximum d'acteurs.

Comment rebondir après cette malheureuse réforme ? En proposant de tout remettre sur la table et en proposant un angle d'attaque fédérateur. Les parents, les professeurs, les élèves, les décideurs rassemblés autour d'un thème porteur : « une réforme pour viser le bien être de tous à l'école ». Cette réforme ne pourra se faire en une seule fois. Il faudra identifier les différents problèmes et les hiérarchiser. Une première vague de mesures essayera de résoudre ce problème, suite à des expérimentations pour voir ce qui fonctionne le mieux. La vague suivante tentera de résoudre le problème suivant. Il sera peut-être nécessaire de chambouler certaines choses, mais pas sans avoir l'appui d'une majorité d'acteurs ou sans avoir vérifié auparavant les hypothèses.

Mes salutations respectueuses
Alice Kirchner
PM

#100

2014-04-01 16:49



Premiers « couacs » pour les nouveaux rythmes scolaires
Les pionnières essuient les plâtres de la réforme et c’est rien de le dire ! Vues du terrain, les premières sessions de « temps d’activité périscolaire » (TAP) ratent les ambitions de la réforme. Les corrections sont déjà en chemin.


« Nous avons récupéré des bombes, à 16h ! Les enseignants ont pour consigne de ne plus faire de récré, du coup, les enfants n’ont plus de temps pour souffler », constate Katia Arnould, membre du SEP-UNSA, directrice de l’association Espace Jeunesse, qui organise les accueils périscolaires et la réforme pour la mairie du Séquestre (1570 hab., Tarn).


« Par souci de faire profiter les enfants de toutes les activités, nous avons levé des maternelles de la sieste et pressé les élémentaires de choisir leur activité. Les premiers étaient de vrais petits « zombies » et c’était raté aussi pour les seconds », déplore le directeur d’un centre de loisirs en Seine-et-Marne, qui souhaite garder l’anonymat.


Dans ces deux communes, les TAP, placés en fin de cours, sont gratuits. Mais en dépit des moyens mis en œuvre par les collectivités, le choix de l’horaire et l’absence de récréation a, semble-t-il, vidé ces TAP de leur sens : « il leur faut bien une demi-heure pour taper dans un ballon, souffler, courir, goûter et être disponibles à nouveau ». Autant dire qu’il ne reste rien, ou presque, du TAP de 45mn positionné en fin de classe les lundis, mardis, jeudis et vendredis.


« On assiste à une surenchère d’activités. C’est bien une réforme des rythmes scolaires, qui permet de répartir les 26 heures différemment, mais ce n’est pas une réforme des temps de l’enfant. Elle nie le besoin des enfants de se construire en jouant », s’insurge Katia Arnold.


Rôdage nécessaire - « Hier, j’ai travaillé jusque 22 heures, pour aider les collègues. Dans mes rêves, je coche des enfants sur des listings de « TAP », on est tous sur les nerfs. Je m’attendais à quelque chose de léger, avec des enfants détendus, des moments d’animation bien posés. Nous luttons contre la garderie et là… c’est l’usine ! », déplore le directeur de centre de loisirs de Seine-et-Marne.


Tout changement entraîne des frictions et des ratés : la réforme des rythmes scolaires ne fait guère exception.
Outre les problèmes d’inscription des enfants aux ateliers, la gestion du flux des parents venant chercher leur progéniture exige parfois d’être revue. « Ce n’est ni la catastrophe absolue, ni la réussite absolue. On n’est pas rôdé, il y a quelques difficultés. Par exemple, comme tous les parents n’ont pas rendu leurs fiches, mercredi dernier, nous ne savions pas quel enfant de maternelle restait pour la sieste. On en a fait dormir quelques-uns qu’il a fallu réveiller… et empêché de dormir d’autres, dont on attend toujours les parents ! », constate Thierry Bonus, animateur lecture de la Ville de Paris et membre du collectif fédéral animation de la Fédération des services publics.



Thierry Bonus pointe surtout du doigt les dysfonctionnements rencontrés avec les associations, qui ont répondu à l’appel à projets de la Ville de Paris et n’ont pas honoré leur engagement : « certaines ne sont tout simplement pas venues. D’autres exigent des groupes d’enfants plus petits que ceux autorisés par les taux d’encadrement ». Dernier souci : qui prend en charge l’hygiène des petits de maternelle, quand les ATSEM enfilent une casquette d’animateur ?



Animateurs invisibles - Coincés entre le devoir de réserve et la peur des représailles, peu d’animateurs territoriaux prennent la parole : seuls les syndicalistes s’expriment. En Seine-et-Marne, le directeur du centre de loisirs fonde de grands espoirs sur la réforme, dont il attend qu’elle valorise sa profession et la filière animation au sein des collectivités. La première semaine montre qu’il reste encore pas mal de bosses à aplanir.
« Nous sommes montrés du doigt, parce qu’on « pointe » les enfants qui assistent au périscolaire payant, après le TAP gratuit », relève Katia Arnould.
Elle dénonce en outre un effet pervers des taux d’encadrement transitoires : « Certains animateurs rétrogradent dans leurs compétences : ils font de la garderie pendant le TAP et ses taux d’encadrement transitoires et retrouvent leur rythme, conditions et techniques de travail en périscolaire classique ».


Solutions au fil de l’eau - Les déceptions affichées en disent long sur les espoirs que suscite la réforme. Sur le terrain, les agents remontent les difficultés rencontrées et avancent déjà des solutions concrètes. « Dès la seconde séance de TAP, nous allons créer une récré, entre la fin de classe et le TAP. Et laisser les maternelles finir leur sieste ! », conclut le directeur de centre de loisirs. Même ajustement au Séquestre : « rien ne se fera avant 16h30 ! », tranche la directrice d’Espace jeunesse.

http://www.lagazettedescommunes.com/194537/premiers-couacs-pour-les-nouveaux-rythmes-scolaires/