non à un décret qui brade tous les profs...

  • Monsieur le Ministre Peillon Vous avez renoncé à vos idéaux Vous êtes un libéral au sens le plus sombre Monsieur Peillon qu’est devenu le socialisme ? Une vitrine pour touristes égarés ?

  • Soit on nous assène que nous sommes des victimes et on nous plaint, en soulignant la difficulté de la profession soit on nous reproche de n’être que des fonctionnaires à l'abri, et de ne pas connaître "la vraie vie"...mais c'est quoi la vraie vie? soit on nous présente comme nantis...ce qu'li est pratique de répéter en période de crise, alors que les salaires des profs ne cessent de diminuer, et que pendant ce temps les vrais nantis, Monsieur le Ministre, dont vous faites partie, ne soyons pas naïfs, mais votre démagogie nous inspire….les vrais nantis disions-nous sont à l’abri… alors, pour justifier l'impuissance d'un Etat en mal de solutions face à la montée croissante de la misère, on attaque le statut des profs. Difficile de se défaire de ses habitudes Ainsi propose-t-on de diminuer les salaires des professeurs de classes préparatoires...Personne ne les connaît, ce sera facile. Jalousés par les enseignants qui ne peuvent prétendre à ce poste ou encore, jalousés par les universitaires qui leur reprochent de former "l'élite des élèves", ils sont si peu nombreux que l'opération passerait presque inaperçue...le grand public a d'autres chats à fouetter. Indépendamment du fait que c'est une certaine image de la France qui est en jeu au niveau international, la baisse proposée de 20% du salaire des professeurs de classes préparatoires, est comme l'entrée d'une plus grande réforme, le plat principal, qui consistera non seulement à augmenter le nombre d'heures des professeurs mais aussi à diminuer leurs salaires. Bien sûr pour régner on sépare...le Ministre insiste ainsi sur l'immobilisme des profs. Mais de quel immobilisme s'agit-il? ne serait-ce pas plutôt celui d'un Etat incapable de trouver des solutions et qui, au lieu de créer du neuf, se réfugie derrière des valeurs conservatrices et populistes, pour se mettre au même niveau que certains discours plus que droitistes. C'est pourquoi, plutôt que d'entretenir les divisions prépa-fac-lycée-collège-primaire, je demande à tous les enseignants, au nom d'un idéal républicain, servant la liberté, l'égalité et la fraternité, de s’unir contre ce qui relève d'une décision irréfléchie et abusive de l'Etat. Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, rappelez-vous que vous avez un jour lu et appris à vos élèves cette notion qui s'appelle le dialogue……et ne pas le respecter c'est faire advenir l'homme du ressentiment. Maryse Emel Professeure de philosophie