CULTURA VIVA

Contrairement à ce qui avait été affirmé dans la feuille de route présentée en 2011 à l’Assemblée de Corse, le rôle de la culture dans le développement durable est actuellement minoré, voire marginalisé.

Les choix budgétaires, sans préjuger de leur éventuelle insuffisance globale, tels qu’ils sont effectués témoignent au minimum d’un manque de cohérence et laissent apparaître de graves écarts entre les mots et les choses. En témoigne la surprenante listes des subventions versées en 2012 sur le chapitre culture et patrimoine, si tant est qu’elle soit l’exact témoignage de la réalité.

En effet, loin de favoriser la formation, la création, les pratiques culturelles et la diffusion comme des activités pérennes sur le territoire, une partie non négligeable des fonds est affectée soit à des activités temporaires, soit à des opérateurs extérieurs.

D’autres points nous préoccupent : l’imprécision des procédures, la lenteur des prises de décision et surtout les délais de paiement qui occasionnent des frais d’agios considérables qui, s’ils font le bénéfice des banques, obèrent par leur importance notre capacité d’action.

En conséquence, à l’heure où s’élabore le PADDUC, et avant que la déception ne se transforme en amertume, et l’amertume en désespoir, nous demandons à l’Assemblée de Corse et à son Conseil Exécutif de réunir de nouvelles ASSISES DE LA CULTURE, afin que dans le respect mutuel s’élaborent concrètement les actions qui élèveront le niveau de culture et contribueront ainsi pour une part à faire retomber le niveau d’inculture et donc de violence qui affecte nôtre île.